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‏Le jour où Lizarazu a mis une tarte à Matthäus

Par Charles Alf Lafon
‏Le jour où Lizarazu a mis une tarte à Matthäus

‏Bixente Lizarazu n'a pas toujours été la caution football de Christian Jeanpierre. Il fut aussi un temps l'un des meilleurs latéraux du monde. Un statut qui lui permettait de baffer tranquillement une légende allemande dans son propre club.

Si Liza fête aujourd’hui ses 45 ans, il faut remonter plus de quinze ans en arrière pour retrouver son principal fait d’arme. On ne parle pas de sa rencontre avec Elsa, qui date aussi de 1999 et de la tournée des Enfoirés, Dernière Édition avant l’an 2000, parce que Claire Keim est quand même mieux. On est le vendredi 26 août, à Munich, Säbener Strasse, au centre d’entraînement du Bayern Munich. Le Rekordmeister est en délicatesse. La tragédie de la finale de Ligue des champions contre Manchester United est encore dans toutes les têtes. Le moral est bas, les résultats décevants (une défaite et un nul lors des deux premiers matchs de Bundesliga) : un véritable cercle vicieux. Ottmar Hitzfeld a en plus lancé une opération rajeunissement, en se séparant de plusieurs trentenaires (Helmer, Basler, Daei) pour prendre notamment Roque Santa Cruz, jeune minot paraguayen de 17 ans dont Lothar Matthäus dit de lui : « Je connais un peu le football – et je peux vous dire, dans quelques années, il sera injouable. » Parce qu’au milieu de Kahn, Tarnat, Linke, Kuffour, Salihamidžić, Scholl, Fink, Élber et Zancker, il y a évidemment Lothar, 38 ans bien tassés et un statut de leader de la meute. Parce que si, dans les faits, Stefan Effenberg est le capitaine, il n’a pas le rayonnement d’un champion du monde et d’Europe. Et puis il y a Bixente Lizarazu, au club depuis deux ans.

‏Pan dans ta gueule

Ce vendredi est donc particulièrement tendu. Le prochain adversaire, le promu Unterhaching, n’est pas particulièrement menaçant, mais la séance d’entraînement se fait virile. Et puis l’altercation : Lizarazu et Matthäus commencent par s’insulter copieusement, sans vraiment comprendre l’autre, puisque le Basque parle très mal la langue de Goethe. Ils finissent même par en venir aux mains. Le Français pousse l’Allemand, qui lui met une baffe au passage. Pas du tout du goût de Bixente. Il chope le vieux à la gorge et lui met une petite patate, mi-gifle mi-poing. Du gauche, évidemment. Matthäus est déséquilibré, tombe presque, puis les deux joueurs sont séparés. Si la séance est fermée au public, Bild, qui a des yeux partout, sort vite l’affaire. Uli Hoeneß, alors un homme au-dessus de tout soupçon, tente de minimiser l’histoire : « Vous faites comme si c’était une bombe nucléaire » . Lothar joue lui la carte de l’alcool : « Votre informateur a apparement bu une bière de trop. Ce que j’ai fait, ce n’est pas une claque ! » Malgré tout, Lizarazu écope d’une amende de 10 000 DM.

‏Un nouveau loup

‏Mais il ne regrette rien, comme il le dira quelques années plus tard : « J’en ai eu marre de la façon dont il traitait ses coéquipiers. Il était la plus grande star et était très arrogant. J’étais énervé et au bout d’un moment, la goutte d’eau a fait déborder le vase » . Matthäus ne s’en remettra jamais. Dans ce Bayern comparable à « une meute de loups » dixit Liza lui-même, Lothar vient de perdre son statut de mâle dominant. Quelques mois plus tard, il sera bradé au New York MetroStars comme une vulgaire chaussette. Liza, lui, deviendra un nouveau chef. « Dans les grands clubs, il faut marquer son territoire, et c’est ce que j’ai fait avec cet acte » , expliquera-t-il ensuite. Et il recommencera même trois ans plus tard, avec Niko Kovač cette fois, à cause d’un tacle trop appuyé du Croate. « Je préfère résoudre les conflits en face. Mieux vaut une claque dans le visage pour faire bouger les choses que de faire des choses dans le dos, ce qui empoisonne l’atmosphère. » Même s’il partira s’oublier six mois à Marseille, Liza restera un chef au Bayern. En grande partie grâce à cette histoire avec Matthäus. Lors du dernier match du Français, un journaliste demanda à Mehmet Scholl quel souvenir de lui l’aura le plus marqué. Ce à quoi Mehmet répondit : « Le jour où il osa mettre une claque à Lothar Matthäus » .

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