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L’Atlético Madrid aime le gong, Zidane au secours du Real

Par Antoine Donnarieix
8 minutes
L’Atlético Madrid aime le gong, Zidane au secours du Real

Olé ! Encore une flopée de buts et de péripéties dans cette Liga si mouvementée. Costaud, l’Atlético Madrid prend les rênes du championnat. Zidane est coach du Real Madrid, tandis que Villarreal et Borja Baston frappent un grand coup. Bienvenue en 2016.

L’équipe du week-end : Atlético Madrid

L’adage peut faire rire au premier abord, il n’en reste pas moins souvent vérifiable : les victoires à l’arrachée valent très cher au moment de faire les comptes. Et si l’on se penche sur les derniers succès de l’Atlético Madrid, le constat est limpide. Une victoire contre le Rayo Vallecano décidée à la 88e minute pour bien terminer l’année, puis un nouveau succès dans le money time ce samedi, le premier de 2016, contre la modeste équipe de Levante, bon dernier de Liga (1-0). Oui, cela ne fait rêver personne, mais sur le plan comptable, c’est six points sur six pour l’équipe de Diego Simeone. D’ailleurs, le Cholo est très loin d’être dispensable dans ce carton plein des Colchoneros. Par deux fois, ses choix tactiques au cours de la partie auront permis d’obtenir la victoire. Cette fois-ci donc, son Atlético aura trouvé la faille grâce au jeune bulldozer ghanéen Thomas Partey, 22 ans au compteur et des jambes de feu. Entré à la place de Jackson Martínez à la 73e minute, le milieu central aura mis huit petits tours de cadran pour s’immiscer dans la faille et faire rentrer le cuir dans le but granote, avec force et panache. Avant, Griezmann avait manqué d’inspiration. Koke avait trouvé la barre transversale, tout comme Vietto. Mais une fois encore, l’Atlético de Simeone prouve qu’il ne renonce jamais. La recette des champions ?

Le Don Quichotte du week-end : Bruno Soriano

« Son capitaine et ses matelots n’étaient pas des enfants de salauds, mais des amis franco de port, des copains d’abord. » Georges Brassens le chantait haut et fort, l’amitié est à la base de toute belle histoire. Et la belle histoire de la Liga, c’est pour l’instant celle de Villarreal, mené d’une main de maître par un homme au brassard bleu sur maillot jaune : Bruno Soriano. C’est bien simple, sur les deux dernières rencontres de son équipe, le capitaine du sous-marin vient d’inscrire tous les buts de son équipe. Trois pions, dont deux ce dimanche, sur le terrain du Deportivo La Corogne, adversaire direct aux places européennes. D’abord, l’homme profite d’un bon travail de Mario Gaspar sur le côté droit pour ouvrir le score (36e). Et afin de surenchérir à l’égalisation de Luis Alberto (48e), Bruno prend ses responsabilités sur un penalty à la dernière minute du match. Malin, le milieu de terrain marque un temps d’arrêt avant d’ajuster le portier d’un contre-pied de sa patte gauche (90e+4). Interrogé aux micros de la télé espagnole après le coup de sifflet final, le joueur répond avec le sourire pour savoir si le penalty était justifié. « Je ne sais pas, vraiment, je ne sais pas ! » Ce qu’il sait, c’est que Villarreal possède cinq points d’avance sur le cinquième. Et ça, c’est grâce à Bruno.

Vous avez raté Athletic Club-Las Palmas et vous n’auriez pas dû

Dans cette Liga, aucun match n’est joué d’avance, même lorsqu’un petit promu des Canaries vient jouer une rencontre chez un historique du championnat en bonne forme. Dans son San Mamés, Bilbao pensait ainsi se défaire de Las Palmas grâce à son collectif en forte progression d’une part, puis ses deux armes fatales de l’autre, Aritz Aduriz et Inaki Williams. L’idée n’était pas saugrenue, puisque les Leones ont planté grâce à leurs deux buteurs pour mener deux fois au score, sur penalty d’abord (18e), puis d’un face-à-face bien négocié sur le second (66e). Mais pour le coup, l’Athletic Club s’est vu trop beau, trop vite. Par deux fois, là aussi, les Canariens sont revenus au score. Vicente Gómez (62e), puis Tana (80e) offrent un excellent point à une équipe valeureuse et prête à se battre pour le maintien (2-2). La vraie info de ce match, c’est que Bilbao devra surtout revoir la fiabilité de son enceinte : une partie de la corniche du stade s’est en effet effondrée pendant la rencontre. Sans dégâts corporels, d’accord, mais ça n’inspire pas la confiance…

Le golazo du week-end

Borja Baston envoie un obus dans la lunette d’Antonio Adán. Un contrôle de la cuisse, un regard vers le but, une sifflante. C’est simple, le football. Et ça plane pour Eibar, facile vainqueur du Betis Séville et huitième de Liga (0-4).

Vidéo

La polémique de la machine à cafe con leche : Zidane est-il le bon choix pour le Real Madrid ?

La secousse sismique aura finalement atteint son paroxysme lundi en début de soirée, lors d’une conférence de presse officielle. Discuté depuis son premiers revers de la saison face au FC Séville, puis copieusement sifflé à la suite de la déroute lors du Clásico de novembre, Rafa Benítez fait ses adieux au Real Madrid, seulement six mois après avoir été nommé entraîneur. La mayonnaise n’aura jamais pris avec les joueurs, ni même avec Florentino Pérez, très pressé de tester son poulain de la Castilla : Zinédine Zidane. Zizou propulsé coach du Real Madrid en pleine saison, c’est avant tout l’effet d’une vraie bombe. Pourquoi ? Parce que l’ancien numéro 5 de la Maison-Blanche arrive dans une équipe déjà mal embarquée dans sa saison. Pas idéal pour une première expérience en équipe première, qui plus est chez un cador du football mondial. Toutefois, ZZ aura à ses côtés un adjoint pour l’épauler : Santiago Solari. Un homme au charisme indéniable et à la recherche du beau jeu, comme son collaborateur tricolore. Un duo porté vers l’offensive donc, et un changement de cap évident quand on connaît les profils plus défensifs des précédents coachs Benítez, Ancelotti ou Mourinho. Avec une seule Liga glanée en sept saisons, la Casa Blanca souhaite se refaire la cerise et veut montrer au FC Barcelone que la philosophie madrilène est en train de changer. Cela devrait permettre un soutien du public merengue, du moins en théorie…

L’analyse définitive : les piliers du Celta Vigo manquent à l’appel

Sur les côtes de Galice, la dynamique du Celta Vigo ressemble plutôt à celle d’un surfeur dans le creux de la vague qu’à celle de celui au sommet. Et pour cause : en deux matchs, les hommes d’Eduardo Berizzo viennent de laisser échapper six points dans la course à l’Europe. Cette semaine, Málaga s’est offert à son tour des Celeste démunis (2-0). D’ailleurs, l’hiver sera plus rude que prévu au camp d’entraînement de la Madroa : Augusto Fernández parti à l’Atlético Madrid, Nolito pas de retour avant la fin du mois et la réception prochaine de… l’Atlético Madrid laissent une question majeure en suspens : le Celta Vigo peut-il tenir la corde raide pour éviter que les 4 clubs de devant ne s’échappent définitivement ? Personne ne le sait encore. Mais pour cela, un remplaçant digne d’Augusto et un retour en grâce de Nolito seront fondamentaux. Avec son chef d’orchestre et ses baguettes magiques, tout redeviendra possible.

Les déclas du week-end

« Je crois que Benítez est toujours soutenu par le club. Cette décision ne dépend pas de nous, et quel que soit l’entraîneur en poste, il a toujours la confiance de ses joueurs. » Après un nul plutôt décevant du Real Madrid à Valence (2-2), Sergio Ramos soutient Benítez à sa façon. Perdu.

Conspué par le Benito-Villamarin après la déroute contre Eibar, Pepe Mel n’a pas mâché ses mots en conférence de presse : « Je n’ai aucun problème. Le public est souverain, je comprends qu’ils me sifflent parce que nous avons joué atrocement mal, mais je ne veux pas qu’ils sifflent un joueur pendant le match. J’admets que le public pense que je dois partir, et le club s’occupe de mon cas depuis un moment déjà. » Bientôt la fin pour Mel aussi ?

Après une contre-performance comme ce match nul à domicile contre la Real Sociedad (2-2), Paco Jémez sort l’artillerie lourde, quitte à s’auto-flageller. « Le club s’est trompé, surtout en ce qui me concerne. Les buts encaissés prouvent que ce que nous produisons n’est pas digne de la Liga. Le club se trompe avec nous. Avec nous tous, ou du moins la majorité. Mais surtout avec moi. » Le Rayo Vallecano est avant-dernier de Liga avec 15 points.

« Tu es aussi bon que la dernière fois, non ? » Les mots de Lionel Messi envers José Luis Gonzalez Gonzalez, arbitre du derby catalan, sont lourds de sens. Critique envers les décisions arbitrales, la Pulga soulignait la prestation douteuse de l’homme en noir lors du récent Real Madrid-Real Sociedad, où un penalty peu évident avait été sifflé pour le Real. Gonzalez Gonzalez rétorque : « Je ne t’en donnerai pas un seul. » Pas de carton jaune pour Messi, mais un Espanyol-Barça sans aucun spectacle et bien haché (0-0).

Vidéo

Le chiffre inutile : 4

Comme le nombre de buts marqués par Bale de la tête depuis le début de la saison. Le Gallois devance Benzema, Aduriz, Agirretxe, Llorente et Sanabria, avec 3 pions chacun. Cool pour les stats, mais pas un gage de réussite.

Et sinon, qué pasa ?

Adil Rami commence mal l’année 2016. Expulsé en fin de match contre Grenade, le Français, pas exempt de tout reproche sur le premier but encaissé, ne peut éviter la défaite de son équipe. Dommage, Séville était invaincu depuis huit matchs toutes compétitions confondues (2-1).

Karim Benzema crochète, Gareth Bale talonne, Cristiano Ronaldo passe à l’aveugle, Karim Benzema frappe. Un but magique, mais un résultat final qui fait tache. Et chez les Blancos, les taches se voient plus qu’ailleurs.

Vidéo

« Rafa, tu nous as offert les meilleures années de nos vies. Merci. » Au moins, Benítez peut compter sur la mémoire du Mestalla. Un nouveau point de chute ?

Par Antoine Donnarieix

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