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La VAR, la mauvaise attraction de la saison

Par Steven Oliveira, au Parc des Princes
La VAR, la mauvaise attraction de la saison

Il y a beaucoup de choses à dire sur la victoire du Paris Saint-Germain contre Angers (2-1) au Parc des Princes pour le compte de la dixième journée de Ligue 1. Que ce soit sur la bonne performance des Angevins, sur le manque de jeu des Parisiens, sur le retour de Juan Bernat sur les terrains. Sauf que toutes les discussions autour de cette rencontre concernent le même thème : la VAR, qui a encore une fois fait parler d'elle. Et pas en bien.

Gérald Baticle est un homme de parole. Alors il a tout fait pour tenir sa promesse : « J’ai toujours dit à ma famille que je ne pleurerais pas sur les décisions d’arbitre. » Pourtant, c’est un entraîneur ému, les yeux humides et la lèvre tremblante qui a débarqué dans l’auditorium du Parc des Princes à l’issue de la défaite d’Angers face au Paris Saint-Germain (2-1). « Il y a de la frustration, même de la colère, de l’incompréhension, débute Gérald Baticle avant de donner son avis sur la VAR. Je suis favorable à la VAR, qui corrige 80% des erreurs, mais, quand vous êtes dans les 20% pas corrigés, c’est très dur. » Un coup de gueule qui est finalement la suite logique de celui du défenseur angevin Romain Thomas dès le coup de sifflet final de la rencontre au micro de Prime Video : « La VAR, ça commence à me fatiguer cette histoire. On met des millions là-dedans, on ne sait même pas l’utiliser. Ça m’agace. Perdre ici, ce n’est pas une honte, mais comme ça non, c’est impossible. Je préfère en prendre cinq et qu’ils nous fassent tourner dans le jeu plutôt que perdre 2-1 comme ça. » Même son de cloche chez son coéquipier Pierrick Capelle au même micro : « Ce n’est pas juste, on a besoin d’honnêteté et de justesse à ce niveau-là. Ce n’est pas parce que c’est un gros contre un petit qu’il faut changer les façons de faire. Malheureusement, aujourd’hui on repart sans rien. »

VAR de colère

Pour comprendre les raisons de la colère des Angevins, il faut revenir à la 84e minute de la rencontre. Alors que le score est de 1-1, le SCO échappe au pire en voyant Mauro Icardi manquer totalement son coup de casque et peut ainsi repartir de l’avant grâce à la fusée Billal Brahimi. Sauf que le répit angevin sera de courte durée puisque l’arbitre Bastien Dechepy – rookie qui dirigeait ce vendredi soir son cinquième match dans l’élite française – met sa petite main sur l’oreille sans que personne ne sache vraiment pourquoi. Que ce soit les supporters, les journalistes et même certains joueurs sur la pelouse. C’est pourquoi le public ne s’est pas extasié lorsqu’il a filé voir la VAR puisqu’il n’y avait pas la certitude que cela concernait le Paris Saint-Germain. Une chose est sûre, Romain Thomas, lui, a très vite compris qu’il s’agissait d’une main de son coéquipier Pierrick Capelle au moment de la tête de Mauro Icardi, qui fuyait tout de même le cadre.

C’est pourquoi le défenseur angevin a demandé à l’arbitre de bien regarder la scène au départ de l’action où l’attaquant argentin du PSG le fait tomber et profite ainsi de sa présence au sol pour claquer sa tête. Sans succès. « Avant qu’il ne vienne voir la VAR, je prends le temps de lui dire. Je ne parle pas de la tête et de la main, je parle d’avant : il tire bénéfice de la situation qu’il a avec moi au départ pour être en avance sur les défenseurs. L’arbitre me répond que ça a été checké. Ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai, c’est un mensonge. » Impossible de savoir si effectivement la situation a bien été vérifiée, mais si c’est le cas, la décision de siffler penalty est alors encore plus incompréhensible, la faute de Mauro Icardi sur Romain Thomas étant évidente au ralenti, même si le défenseur accentue légèrement sa chute.

L’image manquante

Autre situation, autre décision de la VAR discutable. Et celle-ci concerne l’égalisation de Danilo Pereira sur un centre de Kylian Mbappé qui pourrait revenir d’une position de hors-jeu. Problème, il est impossible de le savoir puisque les images ne montrent pas l’attaquant français dont on ne voit que la main qui semble hors jeu, sauf que cette partie du corps n’est pas comptée. Et à en croire les informations de Thibault Le Rol sur Prime Video, la VAR n’a visiblement pas eu d’autres images : « La VAR n’était pas en mesure de juger ce soir, les caméras n’étaient pas aux bons endroits au bon moment, donc ils ont dit :« On laisse M. Dechepy décider » sur le premier but parisien. » Son assistant n’ayant pas levé son drapeau sur l’action, l’arbitre a alors laissé le bénéfice du doute à l’attaque. Une nouvelle injustice pour Gérald Baticle qui aurait visiblement une autre image : « Mon technicien vidéo a trouvé un angle où l’on voit clairement la main de Kylian Mbappé en position de hors-jeu. Et vu la position du corps, on peut supposer que celui-ci aussi se trouve hors jeu au moment du départ du ballon. C’est doublement difficile à encaisser. » Surtout quand après huit défaites en autant de rencontres au Parc des Princes, Angers pensait stopper cette vilaine série. Tout était réuni pour que ce soit le cas avec un plan de jeu exécuté à la perfection. Avant que la VAR ne vienne tout anéantir.

Ironie du sort, c’est quand Thierry Henry – qui avait subi un problème de VAR lorsqu’il était coach de l’AS Monaco – effectue sa première en tant que commentateur que la VAR a cessé de fonctionner le temps d’un instant. Une VAR qui fait parler d’elle à chaque journée de Ligue 1 depuis le début de saison. Et même depuis son instauration. Que ce soit parce qu’elle montre une image arrêtée qui déforme la réalité de la situation à vitesse réelle. Ou bien parce qu’elle annule un but pour un hors-jeu d’un ongle qui dépasse. Ou parce que celle-ci ne fonctionne pas le temps de quelques minutes. Ou encore parce que l’arbitre ne va tout simplement pas la consulter malgré une situation litigieuse. La colère légèrement descendue, Gérald Baticle espère désormais que ce genre de situation ne se produira plus à l’avenir : « J’ai envie que la VAR évolue et qu’elle limite le pourcentage d’erreurs possible. Il faut qu’on donne les moyens aux personnes devant la VAR de progresser pour que l’on n’ait plus ce sentiment d’injustice et d’incompréhension. » Car finalement, le problème n’est pas forcément la VAR, mais ce que les arbitres en font.

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