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La France tire et gagne

Par Raphael Gaftarnik
La France tire et gagne

Bien lotie, la France a hérité d'un groupe plus que facile pour son Euro. Entre la Suisse, la Roumanie et l'Albanie, les Bleus se devront toutefois de faire carton plein pour ne pas décevoir. Et surtout engranger de la confiance avant d'aborder les matchs décisifs.

Tapis dans une sombre salle des fêtes de la Creuse, Thierry Meyssan et ses potes doivent sabrer le champagne. En cette fin d’après-midi de pré-Noël, leurs théories complotistes viennent de recevoir un renfort de poids à l’issue du tirage au sort de l’Euro 2016. L’équipe de France, sur son sol, et bien que placée dans la poule des têtes de séries, avait pourtant de nombreuses chances de tomber sur quelques adversaires retors, sur des concurrents à même de donner le change avant les matchs à élimination directe. Pourtant, il n’en est rien. Pire, les Bleus ont tiré le jackpot au tirage, se contentant d’une poule où modestes Albanais, Suisses et Roumains se débattront tant bien que mal pour lui contester ne serait-ce qu’un point. Une chance, un miracle à peine croyable, qui ravira les adeptes du « de toute façon, c’est truqué » . En même temps, ce soir, c’est ça ou croire à une intervention divine.

Chance au tirage

Car oui, les Bleus sont bien lotis. Confortablement installé aux côtés de Guy Stéphan, il y avait pourtant quelques gouttes de sueur à verser, entre une Italie épouvantail du chapeau 2, une Suède zlatanesque toujours dangereuse ou des Turcs placés en poule 4, mais jamais faciles à abattre. Reste que le roi David Trezeguet, préposé au verdict dans le palais des congrès, a ravi son ancien capitaine. L’Albanie d’abord. La Roumanie ensuite. Et finalement, la Suisse, alors que certains outsiders lui tendaient les bras. Forcément, quelques minutes plus tard, DD ne peut que respirer dans son costard. Et même s’il accueille le résultat à l’aide d’une litanie bien pensante ( « Il faut respecter tous les adversaires, blah, blah » ), le sourire s’affiche. Car en face, et dans le détail, il ne faut pas trop en attendre des concurrents des Bleus.

La Suisse reste en effet sur une sacrée rouste en Coupe du monde face à la même bande, et ne doit sa qualification qu’à un retournement de situation fou lors de sa confrontation face à la Slovénie (menés 2-0, les Helvètes s’étaient fendus de 3 buts dans les dix dernières minutes pour passer devant leur adversaire direct au classement). Autant dire que Stocker et Derdiyok constituent des armes en mousse pour les Bleus. Idem pour l’Albanie qui, bien qu’auteur d’une campagne de qualification au courage et convaincante, n’effraie pas réellement. Et ce ne sont pas ces deux matchs ratés contre les partenaires de Lorik Cana qui changeront la donne. Finalement, le match le plus piégeux, celui d’ouverture, opposera les Bleus aux Roumains, meilleure défense des éliminatoires (2 buts). Opposés à un bus, les Bleus devront trouver la faille pour bien entamer la compétition, et surtout, ne pas laisser le doute s’infiltrer. Car là est le vrai risque.

Risque au grattage

Soulagés, les Bleus ne doivent tout de même pas prendre leurs premières oppositions à la légère. La qualification quasi en poche (les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les 4 meilleurs troisièmes rallient les 8es), les hommes de DD ont besoin de confiance. Entre l’affaire de chantage fessier, guéguerre Thiriez-Le Gräet et le scandale Platini, la France n’aborde pas sa compétition avec la plus grande sérénité. Et dieu sait que les critiques en cas de contre-performance d’entrée seront nombreuses et sans doute à même de déstabiliser un groupe déjà fragilisé. Reste que tout pourrait également bien se passer. Trois matchs, trois victoires, ce qui paraît amplement à la portée des Bleus, et l’EDF s’en irait vers les 8es contre un adversaire ayant galéré dans son groupe. Sauf que les Bleus ne disposent pas d’une expérience grandiose contre les gros morceaux et pourraient se retrouver en quarts de finale sans avoir disputé la moindre rencontre difficile. Un manque certain pour ajuster la tactique face à l’épreuve, et surtout, viser la victoire finale. D’autant qu’à l’été prochain, peu seront ceux qui se contenteront d’une place dans le top 8 à la maison. Même pas les complotistes qui savourent ce soir leur première victoire.

Par Raphael Gaftarnik

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