L1 – 29e journée : Lyon récupère son bien
Après les matchs de dimanche, les Lyonnais repassent en tête à la faveur d'une victoire poussive contre Sochaux. Lorient bat Saint Etienne qui lâche prise, et Paris descend à la sixième place après la branlée reçue à Toulouse.
Lyon/Sochaux : 2-0
L’OL aura beaucoup galéré contre le dix-septième du championnat, mais a fini par s’imposer, et l’on ne peut s’empêcher d’y voir un signe quant au dénouement de la course au titre cette saison. Réalistes, et pas sexy, contre des Doubistes très joueurs, les hommes de Claude Puel ont donc récupéré la première place qu’ils avaient prêté quelques heures aux Marseillais. Ederson enchaine contrôle poitrine-missile sous la barre dès la 13ème minute et calme tout le monde coté Bordeaux/Marseille/Lille/Paris/Toulouse.
Non, les Lyonnais n’ont pas l’intention de finir l’année avec zéro trophée alors qu’ils n’ont plus que le championnat à jouer. Le Sochalien Sverkos lâche pourtant une merveille de volée des 30 mètres à la 23ème, mais l’horizontale de Lloris fait merveille. A l’heure de jeu, le gardien lyonnais écœure à nouveau Zerkos après une blague de relance de la défense lyonnaise. On sait ce qui arrive quand on vendange des balles de but face à Lyon : une perte de balle de Dalmat à la70ème qui atterrit chez Juninho qui trouve Mounier au second poteau. Le milieu offensif de poche place une tête contrée, et reprend du droit sous la barre. Aulas peut souffler, le jour de ses 60 ans…
Lorient/Saint Etienne : 3-1
Ca sent le sapin chez les Verts. Les joueurs de Perrin ne semblent pas en mesure de rebondir en championnat alors que se profile la venue de Marseille et un déplacement à Rennes. Premier but canon pour les bretons : Amalfitano, laissé seul à la 12ème minute, décoche une putain de volée des 20 mètres qui tape le dessous de la barre et rentre. Janot ne peut rien faire. Forcément, si le ballon touche la barre…
Deuxlème but en forme de grosse blague sur le coup d’envoi de l’ASSE : Bayal s’emmêle les pinceaux et perd le ballon au profit de Gameiro qui sert Varihua. L’ancien Nantais embarque Janot d’un crochet et double la mise, cinquante secondes après l’ouverture du score ! Largués, les Verts, pas concentrés, mais qui réduisent pourtant le score par Benalouane avant la pause. Inespéré.
A l’heure de jeu, Gameiro réalise un incroyable festival entre plusieurs défenseurs verts mais manque le cadre au final. Au bout du temps réglementaire, Varrault perd la gonfle sous la pression de Jouffre qui sert Saifi pour conclure la fessée. Le jeu très séduisant des Lorientais devrait leur permettre de se sauver, mais coté Stéphanois, on ne fait pas les malins.
Toulouse/Paris : 4-1
Peut-on vraiment en vouloir aux Parisiens d’avoir pris une correction la où Bordeaux avait pris 3-0 ? Non et oui.
Non, parce que les parisiens ont joué trois jours plus tôt en coupe de l’UEFA et que la défense de fortune assemblée par Paul Le Guen n’était pas armée pour répondre au défi physique imposé par les Toulousains. Le premier but de Bergougnoux à la 6ème minute n’aurait pas été encaissé par des benjamins : passe sur coup-franc pour l’ancien lyonnais laissé à l’abandon par Sessegnon côté gauche, et le voilà en duel face à Landreau impuissant. Le jeune Mabiala est dépassé par le une-deux M’Bengue/Bergougnoux sur le deuxième but toulousain, mais la charnière qu’il forme avec Traoré (Sakho blessé, Camara suspendu) n’offrait que peu de garanties sur le papier. Ironie du match, Mabiala réduira quand même la marque sur une remise de Traoré.
Oui, parce que certains parisiens se cachent depuis quelques semaines, au premier rang duquel Jérôme Rothen. Outre son festival hebdomadaire de coups de pied arrêtés dans les bras du gardien, l’ancien Monégasque a erré sur son côté gauche, revenant sans cesse dans l’axe pour passer le cuir en retrait. Au risque de se répéter, Rothen n’a plus sa place dans cette équipe : son meilleur match de la saison a eu lieu en début d’exercice lorsque Paris recevait Lorient (3-2) et qu’il avait joué… arrière gauche. Ses partenaires ne le trouvent pas, pas plus qu’il ne les trouve. Aimer le club ne suffit pas : son rendement est absolument catastrophique depuis des mois mais l’absence de concurrence à son poste lui assure une place de titulaire jusqu’à fin mai. Dur…
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