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Karim Benzema : orage et bel espoir

Par Tom Binet
Karim Benzema : orage et bel espoir

Malmené pendant la majeure partie de sa demi-finale aller par un Chelsea plaisant, le Real Madrid s'en est remis à un très grand Karim Benzema pour sauver les meubles et continuer à espérer. Les Blues avaient un plan de jeu, un collectif, se sont procuré des occasions... Les Merengues, eux, avaient simplement l'un des meilleurs attaquants de la planète.

Ce soir, comme souvent cette saison, Karim Benzema va pouvoir se coucher avec le sentiment du devoir accompli. Dans un match bien compliqué pour le Real Madrid, le « Nueve » a été bien seul pour éviter à la Maison-Blanche de se noyer sous les trombes d’eau qui s’abattaient sur le stade Alfredo-Di Stéfano. Si ces Madrilènes prendront l’avion pour Londres dans une semaine avec une certaine dose d’espoir dans leur besace, ils le doivent en grande partie à leur chevalier blanc, une nouvelle fois impressionnant face à Chelsea. Une habitude depuis son arrivée dans la capitale espagnole, et encore plus depuis le départ de Cristiano Ronaldo.

Danse sous la pluie

Ce mardi soir, les hommes de Zidane ont été secoués dans tous les sens pendant les vingt premières minutes, passant à un Timo Werner près de se retrouver KO d’entrée. Le moment pour Karim d’entrer en scène pour mettre tout Madrid sur ses épaules. Sur l’un de ses premiers ballons, l’ancien Lyonnais sollicite le cuir auprès de Vinícius, avant de déclencher une frappe limpide du gauche qui vient heurter l’extérieur du poteau. Mais ce que tout le monde retiendra, c’est son but absolument fantastique quelques minutes plus tard, sur un corner qu’il est lui-même allé glaner. Un contrôle de la tête enchaîné d’une reprise de volée envoyée à la vitesse de l’éclair sous la barre d’Édouard Mendy.

Impossible de ne pas rester bouche bée devant le geste, même si le joueur magnifique qu’est Karim Benzema nous a habitués depuis de longues années à ces moments de génie pur, comme ce jour où il avait mystifié Savić, Godín et Giménez contre l’Atlético. C’était déjà lors d’une demi-finale de Ligue des champions. Sans idées, sans génie face au schéma tactique posé par Thomas Tuchel, les Madrilènes s’en sont presque exclusivement remis à KB9 pour tenter de créer quelque chose. Sur les couloirs, en décrochage, dans les petits espaces, le facteur X merengue a tout tenté pour incarner à lui seul l’attaque des siens. Rappelant à tous qu’il n’est pas parfait en envoyant une mine en tribunes à l’entame de la seconde période. « Le but de Karim est impressionnant. Je ne suis pas surpris par ce qu’il fait, mais je suis avec tout le monde de la même manière », ne pouvait que constater Zidane peu après le coup de sifflet final.

Le KB qui cache le désert

Au-delà de la performance individuelle de Benzema, auteur de son 71e but en Ligue des champions, total du grand Raúl égalé, cette soirée européenne a surtout mis en évidence les carences offensives récurrentes de ce Real. « Nous avons des joueurs de grande qualité et nous pouvons toujours créer du danger pour nos adversaires. Nous devons chercher des solutions pour marquer plus de buts, pour faire plus de mal à nos adversaires, tentait déjà d’analyser Raphaël Varane, interrogé sur le sujet à la veille du match en conférence de presse. C’est un problème collectif. Dans les 30 derniers mètres, nous pouvons être plus verticaux et entrer davantage dans la surface. » Un souci collectif qu’un seul homme s’acharne à essayer de régler seul, faute de soutien autour de lui.

Depuis que Cristiano Ronaldo a mis les voiles vers Turin, en même temps que Gareth Bale perdait peu à peu de sa superbe, le sniper doit se sentir bien seul. Il a d’ailleurs plus inscrit de buts que le Portugais sur la scène européenne en trois saisons (15 contre 14). Mais autour de lui, le désert. Auteur d’un doublé inattendu contre Liverpool, Vinícius est en train de devenir un synonyme d’irrégularité, Eden Hazard revient tout juste et cherche sa forme quand Asensio, Isco et Rodrygo ne sont voués qu’à jouer les seconds rôles. La stat’ fait peur : les Madrilènes n’ont cadré qu’une seule frappe face aux Blues. Le seul précédent en Ligue des champions remonte à octobre 2015 sur la pelouse du Parc des Princes, pour un triste 0-0 face au PSG dans un match de poules. Si ce Real Madrid-là, bousculé de toutes parts depuis le début de son aventure européenne doit aller au bout, Karim Benzema fera partie des grands bonhommes de cette saison. Comme depuis ses débuts européens en 2005 avec Lyon, en fait.

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