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Jérémy Ménez, la maturité à 28 ans ?

Par Nicolas Jucha
Jérémy Ménez, la maturité à 28 ans ?

Un statut de titulaire, seize buts et quelques grosses performances avec le Milan AC, Jérémy Ménez donnait l'impression de revivre cette saison. Mais les insultes proférées à l'attention d'un joueur du Genoa le 29 avril et les quatre matchs de suspension ont fait office de rappel : à 28 ans, l'attaquant français a du feu dans les pieds, mais aussi une tendance à disjoncter comme un ado rebelle. Ce qui ne risque pas de changer.

La première saison milanaise de Jérémy Ménez est pratiquement bouclée depuis le 29 avril, la faute à un nouveau coup de sang de l’attaquant français. Injustement expulsé pour un second avertissement qui était destiné à Philippe Mexès, l’ancien Parisien s’est senti obligé de quitter le terrain en exploitant ses connaissances en italien. « Un figlio di puttana » plus tard – une amabilité adressée à un joueur du Genoa – le futur proche du joueur était scellé : quatre matchs de suspension pour gestes insultants et propos blasphématoires, et un retour prévu pour la 38e et dernière journée de championnat contre l’Atalanta. Dommage pour un joueur qui, à défaut de vivre une belle saison à Milan – club englué dans le milieu de tableau – se reconstruisait individuellement avec un statut de titulaire en pointe et un beau score de 16 buts en Serie A, son millésime statistique.

Euro 2012, slalom et grêve improvisés

À la sortie de l’Euro 2012, il avait pourtant juré qu’on ne l’y reprendrait plus. Capable de sauver la patrie en débloquant le match contre l’Ukraine (2-0), il avait quitté la compétition face à l’Espagne avec un « Va Fa Enculo » à l’attention de l’arbitre, qui, pour le coup, ne lui avait infligé qu’un simple carton jaune. Une illustration ultime de la carrière de Ménez, alternant coups de génie et coups de sang, à l’image de son slalom contre Rennes en 2013, contrastant avec son refus de s’échauffer avant un match de Ligue des champions contre Valence, quelques semaines plus tôt, pour la seule raison que Lucas Moura lui avait pris sa place. Il y a quelques saisons de cela, Christian Damiano avait expliqué à L’Équipe le côté « inconstant dans l’effort » , mais en même temps « déterminant par ses contrôles, prises de balle et sang-froid » du joueur, qu’il avait côtoyé à la Roma en tant qu’adjoint de Claudio Ranieri. Il parlait avant tout du travail défensif de l’international, mais le propos pouvait aussi bien évoquer le contrôle des émotions aléatoires de l’attaquant.

À croire que son talent et ses coups d’éclat suffiraient à compenser ses sautes d’humeur, la plupart des joueurs l’ayant connu évoquant « un talent génial » . À Paris, il a pourtant perdu sa place sous deux entraîneurs successifs – Carlo Ancelotti, puis Laurent Blanc -, un signe incontestable que Ménez a beau avoir de l’or dans les pieds, comme en atteste son but de début de saison contre Parme, il n’a pas forcément la personnalité pour s’imposer au très haut niveau. Car le natif de Longjumeau vit mal les injustices et exige de la confiance pour s’exprimer, comme il l’expliquait en début de saison dans une interview pour L’Équipe. Ce que lui a offert le Milan AC, un nom prestigieux, mais un club dans le creux de la vague, mais que ne peuvent lui assurer les meilleures écuries du continent.

Quand Ménez recalait Manchester, Chelsea et Arsenal

Il y a plus de 10 ans, en 2004, France 3 était parti à la rencontre du joueur quand il n’avait que 16 ans, curieux de connaître le plus jeune footballeur professionnel de France, avec la signature d’un contrat de 3 ans à Sochaux. Jouant une partie de L’entraîneur avec ses potes devant les journalistes, l’adolescent se voulait posé et affirmait avoir refusé les avances de « Manchester, Chelsea et Arsenal » pour rester dans le Doubs et bien grandir. La vérité, c’est que déjà, à l’époque, il avait du mal avec l’autorité, ayant quitté les bancs de l’école dès la 4e en raison de relations exécrables avec ses enseignants. Dix ans plus tard, celui qui, selon Guy Lacombe – son entraîneur à Sochaux – devait vivre sa meilleure période entre 25 et 30 ans, a déjà bouffé plus de la moitié de son pain blanc. À 28 ans, difficile d’imaginer qu’il va subitement passer du statut de talent brut à celui de joueur de classe mondiale. Et Ménez restera donc dans les annales comme l’un des plus beaux joueurs qu’ait connus le football français, mais pas forcément comme l’un des plus efficaces.

Par Nicolas Jucha

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