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Gylfi Sigurdsson, The iceman

Par Maxime Delcourt
Gylfi Sigurdsson, The iceman

Annoncé à Leicester ces derniers temps, Gylfi Sigurdsson, meneur du jeu islandais et de son club, Swansea, devrait confirmer, face à l’Angleterre, qu’il est bien l’une des belles révélations de cet Euro 2016. Et asseoir un peu plus sa réputation de « Messi islandais » ?

« C’est le genre de joueurs qui pourrait intéresser le recrutement des Spurs » Ce tweet, daté du 17 mai 2015, c’est celui de Gary Lineker. Quand on connaît un peu le bonhomme, on se doute que le message est forcément ironique. Et pour cause : entre 2012 et 2014, Gylfi Sigurdsson se contente presque chaque semaine de bout de match avec Tottenham. Sur le terrain, Luka Modrić et Rafael van der Vaart lui sont constamment préférés et l’Islandais sent bien qu’il est en train de laisser passer sa chance, qu’il se doit d’aller ailleurs pour retrouver la forme, la confiance et la réputation qui était la sienne en juin 2012 après une excellente demi-saison avec Swansea aux côtés de Brendan Rodgers – un entraîneur qui aurait d’ailleurs bien aimé emmener son milieu dans ses bagages pour Liverpool cet été-là.

Premier League, mon amour !

Que ce serait-il passé si « Iceman » avait rejoint les Reds cette année-là ? Difficile à dire encore aujourd’hui, même si la perspective de voir une triplette Gerrard-Henderson-Sigurdsson au milieu de terrain aurait clairement eu quelque chose de séduisant. Pourquoi ? Parce que l’Islandais, très technique, bon passeur et doué balle aux pieds, est de ces joueurs qui apportent classe et grâce au milieu de terrain, un de ces joueurs qui ne craint pas de prendre le jeu à son compte et de l’organiser comme bon lui semble. Un joueur, enfin, qui, malgré un relatif anonymat, a conquis la Premier League depuis dix ans maintenant.

Cette histoire passionnelle débute en octobre 2005. Sigurdsson vient à peine d’avoir 16 ans, mais Reading, convaincu de son talent, n’hésite pas une seconde à l’intégrer à son centre de formation. Durant trois ans, le milieu de terrain fait ses gammes, apprend le métier, s’impose une rigueur professionnelle avant de signer son premier contrat pro en 2008. Ça y est, c’est fait, l’Islandais vient de réaliser son rêve : démontrer sa capacité à réussir en terres anglaises. Ne reste plus qu’à confirmer sur le terrain. Ça tombe bien, c’est là où il excelle. Et les supporters britanniques vont vite le comprendre : dès la saison 2009-2010, il inscrit 16 buts en championnat, délivre 9 passes décisives et s’attire les convoitises des recruteurs de différents clubs européens, dont ceux d’Hoffenheim. L’offre est séduisante, c’est certain, mais ce sera sa première erreur : malgré des statistiques honorables (10 buts en 39 matchs), Sigurdsson n’est pas souvent titulaire et finit par rejoindre Swansea en prêt à l’hiver 2012.

Tottenham, le faux échec

Là, c’est la révélation. Celui que les médias internationaux surnomment le « Messi islandais » depuis début 2016 est enfin titulaire, enchaîne les matchs (19), les buts (7) et finit par s’attirer les éloges des Spurs et des Reds. Là encore, les deux offres sont alléchantes, mais Sigurdsson opte pour la première option. Ce sera sa deuxième erreur, quand bien même il refusera toujours de considérer ce passage à Tottenham comme un échec. « Je pense que l’on est toujours plus lucide après avoir pris une décision, mais à ce moment-là je veux vraiment aller à Tottenham » , se justifiait-il au magazine FourFourTwo. Et de préciser : « J’ai joué avec de très grands joueurs, comme Van der Vaart ou Modrić, et le club était plus impressionnant en matière d’infrastructures et de stade. Aussi, le fait de vivre à Londres a été très important dans ma décision. Je ne regrette rien et je suis content de mon passage aux Spurs. Je me suis beaucoup amélioré en jouant avec de grands joueurs. »

Vrai : en côtoyant des milieux comme Modrić ou Van der Vaart, donc, mais aussi Bale et Eriksen, Sigurdsson a appris à marcher sur les pas de ses illustres aînés, à être plus présent dans le jeu. Plus décisif également. Quelques semaines après son retour à Swansea, où il s’est engagé pour quatre ans en juillet 2014, il offre la victoire à son équipe lors du premier match de la saison face à Manchester United, et fait tomber au passage le record d’invincibilité des Red Devils lors d’un match d’ouverture de saison à domicile – daté de 1972. Vu de France, le duo Ayew-Gomis est bien entendu avancé pour expliquer l’excellent début de saison des Swans, mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est bien Sigurdsson qui en est le véritable chef d’orchestre.

« Un joueur de classe mondiale »

La preuve en est donnée contre West Brom, début février 2016. La rencontre se solde sur un match nul (1-1), mais l’Islandais affiche cet après-midi-là des statistiques complément folles : au-delà de son but à la 64e minute, 39 de ses 51 passes ont en effet été données dans la moitié de terrain des Baggies, et 26 de ces 39 offrandes ont été distribuées dans le dernier tiers du terrain. Comprendre : doté d’une vision de jeu panoramique, d’un sens aiguisé de l’espace et du déplacement, avec encore et toujours une certaine facilité et une évidente aisance, Sigurdsson a appris à scintiller un peu plus que les autres ces derniers mois. Pour son sélectionneur, Lars Lagerbäck, il est même devenu « un joueur de classe mondiale. Il est spécial, très bon des deux pieds, très intelligent sur le terrain et également endurant. » Une façon comme une autre de souligner que son maître à jouer s’est bel et bien érigé comme la plus belle promesse des Stràkarnir okkar.

Le jeu anglais et les maux bleus
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