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Glen Kamara, la nouvelle star des Rangers

par Matthieu Darbas
Glen Kamara, la nouvelle star des Rangers

Patron de l'entrejeu des Rangers depuis deux saisons, Glen Kamara s'avance comme l'un des meilleurs joueurs de l'élite écossaise à l'heure d'un Old Firm capital dans la course au titre. Du championnat finlandais aux rangs de Giovanni van Bronckhorst, en passant par la troupe d'Arsène Wenger et les ordres de Steven Gerrard, la carrière de Glenny est tout sauf ordinaire. Et inspirante à souhait.

« Il faut encore parfois se pincer pour comprendre comment on l’a eu et où il en était », s’étonnait Steven Gerrard en conférence de presse le 8 novembre 2019, lendemain d’une victoire face au FC Porto en phase de poules de Ligue Europa (2-0). Étincelant et élu homme du match la veille, le nom de Glen Kamara est alors sur toutes les lèvres. « Avec tout le respect que je lui dois, il était écarté du onze de Dundee, il ne jouait pas et il était à la fin de son contrat. Bref, c’est très rare de recruter quelqu’un de sa qualité dans ces conditions. » Arrivé dix mois plus tôt à Glasgow, le milieu finlandais avait été mis de côté par son ancien club pour avoir déclaré ses envies d’ailleurs dans une interview. Si Gerrard a pris la route de l’élite anglaise en novembre dernier, Kamara continue de surprendre son petit monde sous la tunique des Rangers, avant de peut-être, lui aussi, faire le grand saut.

Made in Espoo

Avant de faire la fierté des supporters des Gers, Kamara a commencé à toucher ses premiers ballons à 3356 kilomètres à l’Est de la capitale écossaise : du côté d’Espoo, deuxième plus grande ville finlandaise, se trouvant à l’ouest d’Helsinki. Né de parents sierra-léonais venus se réfugier dans le Nord de l’Europe pour fuir la guerre civile, Kamara fait ses premières classes dans le club d’OT-77, avant de vite intégrer le plus gros club de la ville d’Espoo. « Il voulait voir ce qu’était le football, et dès ses premiers pas, vous deviniez déjà qu’il était le meilleur des meilleurs, confie Teemu Vihervirta, le premier entraîneur de Kamara, pour The Athletic. Pour son premier match en U8, j’avais promis à tout le monde de leur acheter une bouteille de Coca-Cola à chacun s’ils gagnaient. Glenny en a marqué cinq. » Lors du reste de la saison, le coach n’avait qu’à envoyer sa nouvelle recrue au charbon si les plans ne se déroulaient pas comme prévu : « Si nous perdions de deux buts, je pouvais lui dire que nous avions besoin qu’il en marque trois et il le faisait. » Monstrueux sur les terrains gelés finlandais, Kamara prend ensuite la route de Londres pour le travail de sa mère. À l’âge de 12 ans, Glenny se retrouve dans un nouveau milieu, loin de ses amis, mais prêt à poursuivre sa formation. Ses parents n’ayant pas les moyens de l’inscrire dans un club de foot, Kamara ne dispute alors que quelques rencontres avec l’équipe de son école. Et ça aurait pu en rester là si un certain Ricky Duncan n’avait pas décidé de mettre son nez dans cette affaire.

La D4 anglaise, Robin van Persie et 50 000 livres

« Un jour, un recruteur m’a appelé au sujet de Glen », explique le directeur de l’Academy de Southend United, club de cinquième division anglaise, toujours pour The Athletic. Repéré dans un tournoi scolaire, Kamara prend la route vers l’est du royaume, à Southend-on-Sea. « Nous avons organisé un match d’essai à Boots & Laces(le terrain d’entraînement de Southend United, NDLR), et au bout de 15 minutes, Luke Hobbs(ancien membre de l’Academy, passé notamment par le centre de formation d’Arsenal) et moi, nous nous sommes regardés fixement. Il dépassait tous les autres de la tête et des épaules. C’était beaucoup trop facile pour lui. » Agréablement surpris par le jeune Finlandais, les deux hommes décident alors d’engager Kamara dès la fin du match. La formation se poursuit donc loin de Londres, loin de sa famille, mais tellement proche des plus gros centres de formation du pays qu’il rencontre tous les week-ends. Toujours plus habile techniquement et à l’aise dans les duels avec un physique d’armoire à glace, le Finlandais s’amuse face aux jeunes de Chelsea, Tottenham, Liverpool, Fulham ou encore Crystal Palace. De quoi attirer les yeux des recruteurs et faire sonner le téléphone de Duncan.

À l’été 2012, le dirigeant de Southend United s’envole vers Londres avec son petit protégé pour un test à Arsenal aux côtés d’autres talents du pays. Problème : une fois la séance commencée, Glenny s’écroule sur la pelouse. « Il a commencé à avoir de lourdes palpitations et à ne pas se sentir bien », se rappelle Duncan. Essoufflé et blanc comme un cachet, Kamara explique ce qu’il se passe en montrant du doigt la baie vitrée de la cantine, juste en face de la pelouse où se déroulaient les tests : « C’est… C’est… Robin van Persie ! » Grand fan des Gunnerset tout particulièrement de Thierry Henry, Kamara se regonfle ensuite et gagne sa place dans le centre de formation de son club de cœur en survolant les différents exercices. Si son passage sous la tunique blanc et rouge ne s’est pas déroulée comme prévu, la faute à la concurrence, le Finlandais a tout de même touché le graal en disputant 60 minutes de jeu sous les ordres d’Arsène Wenger et aux côtés d’Olivier Giroud, Alex Oxlade-Chamberlain ou encore Per Mertesacker, dans le cadre d’un match de coupe face à Sheffield Wednesday en novembre 2015 et une défaite 3-0.

En 64 matchs avec Dundee, il relance complètement sa carrière et prend la route des Rangers en janvier 2019 pour une bouchée de pain. Les supporters le surnomment d’ailleurs « 50 Grand » (50 000 livres), somme symbolique payée par les recruteurs des Gers pour ne pas se faire piquer leur starlette gratuitement l’été suivant. Après avoir largement contribué au premier titre de champion des Rangers depuis 2011 et l’ultradomination du Celtic, Kamara est ni plus ni moins devenu la plaque tournante du nouveau tacticien Giovanni van Bronckhorst, qui s’est, pour le moment, fortement inspiré des clés qui ont fait la réussite de Steven Gerrard. Partout où il est passé, Kamara a marqué les esprits. Dans les bons, comme dans les mauvais moments. Et d’ailleurs, si vous passez un jour par la ville d’Espoo un soir de match des Rangers, vous trouverez sûrement Vihervirta en train de crier « c’est mon garçon ! »dans son restaurant.

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par Matthieu Darbas

Propos de Teemu Vihervirta et de Ricky Duncan recueillis par The Athletic

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