Fuyons en Amérique du sud (7)
Une colique néphrétique, un gant blanc et des troubles de la vision. Cette semaine, le futbol sud américain emprunte au secteur médical...Et on va pas se mentir, il en a bien besoin.
Coup de gueule. Pendant que certains s’amusent, marquent des buts, font vibrer des stades et se prennent pour des goleadors, d’autres en chient. Samedi dernier, à la vielle du Superclasico, Luciano Figueroa, attaquant de Boca, se plaint de douleurs à l’entrejambe tout en étant victime d’une violente colique néphrétique. Après une nuit blanche passée à se tordre, il est transféré à l’hôpital où on lui diagnostique une lithiase urinaire. La fameuse. Pour les incultes, une lithiase, c’est un blocage de l’urine dans la vessie. Pour les hypocondriaques, faites un tour sur Doctissimo. De retour chez lui, l’homme à la sonde déclare au quotidien Olé : « C’est affreux les coliques, on sait jamais dans quelle position se mettre » . Reste en missionnaire va, te prends pas la tête.
Trouver une position pour fêter un but, c’est loin d’être un problème pour Edison Preciado Bravo, joueur de Cuenca (Equateur). Hier soir, en match de poule de la Copa Libertadores, Cuenca recevait Boca, leader du groupe. Sur une pelouse indigne d’un match de foot, avec des chaises en plastique de camping en guise de bancs de touche, Edison a planté le seul but de la partie. Et ça, ça lui a fait drôlement plaisir. Après avoir sorti un gant blanc de sa chaussette, le buteur a enchaîné les roulades en mimant des tirs de pistolet avec sa main. Si, si, cette scène a existé. Une sorte de mélange étrange entre Michael Jackson et Nicky Larson, un ovni. Jugez vous-même :
Mercredi soir, toujours en Copa Libertadores, Sao Paulo et Cruzeiro se sont distingués en gagnant respectivement face à America de Cali (2-1) et Deportivo Quito (2-0). Mais le Brésil a d’ores et déjà trouvé sa star : Leonardo Gaciba Da Silva, arbitre de son état. Hier soir, lors du match Nacional (Paraguay) – River Plate, l’homme en noir a donné un cours magistral de compensation. Un penalty sifflé de chaque côté en moins de trois minutes pour deux fautes imaginaires. Saloperie de myopie. Au final, Nacional s’impose 4-2 et River Plate est éliminé de la Libertadores malgré un autre coup franc magistral de Gallardo, quatre jours après celui de la Bombonera.
Sinon, Cristina Fernandez de Kirchner, la présidente argentine, a reçu hier son homologue brésilien Lula. Bien entendu, ils ont parlé de la crise, what else ? Mais le président brésilien n’est pas reparti les mains vides puisqu’il a reçu un maillot de Boca Juniors dédicacé par les joueurs. On imagine déjà une rencontre Obama-Sarkozy avec le président américain montrant fièrement son maillot parisien signé par Mateja Kezman et Clément Chantôme. Avec ça punaisé au mur, sûr que le Bureau Ovale aurait un peu plus de gueule.
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