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Džeko, le réveil de la bête

Par Adrien Candau
3 minutes
Džeko, le réveil de la bête

Depuis la saison dernière, Edin Džeko enfile les buts comme des perles avec la Roma. Subsistaient néanmoins encore quelques mauvaises langues, qui soulignaient son incapacité à se dépasser dans les gros matchs, alors que son jeu manquait encore d'agressivité et de vice. Alors ce dimanche face au Milan, Edin a fermé des bouches en s'offrant notamment une baston de bonshommes avec Leonardo Bonucci.

Il y a ceux qui doutent et puis il y a Edin. Ceux qui parlent et ceux qui agissent. On a reproché beaucoup de choses au Bosnien lors de sa première saison à la Roma. Des critiques souvent justifiées. Džeko était trop nonchalant, maladroit, trop discret, en bref, trop tendre pour pouvoir s’imposer en Serie A. Face à ses détracteurs, l’ancien de Manchester City est resté placide. Pour sortir une seconde saison ahurissante d’un point de vue statistique. Bonne nouvelle pour les Giallorossi : la troisième année de l’ex de Wolfsburg du côté de Rome s’annonce autant, sinon encore plus prometteuse.

Un gros duel avec Bonucci

Pour s’en rendre compte, il suffisait de jeter un œil sur la prestation du Bosnien face au Milan ce dimanche. Un match où Džeko a impressionné de par la précision de ses transmissions et la justesse de ses choix. Longtemps sevré de ballons dans la surface adverse, l’attaquant n’a pas hésité à jouer plus bas, plus près de ses milieux de terrain, son jeu dos au but combiné à sa qualité de passe lui permettant de lancer en profondeur ses partenaires sur les ailes. L’illustration la plus directe de son activité en dehors des seize mètres reste néanmoins son but inscrit depuis l’extérieur de la surface. L’avant-centre a également joliment servi en pivot Nainggolan sur le second but romain, dont la frappe mal repoussée par Alisson finissait dans les pieds de Florenzi, qui doublait la mise.

Džeko ne s’est cependant pas contenté de ces fulgurances d’artiste, au sein d’une rencontre qui a atteint un niveau d’intensité encore rarement vu en Serie A cette saison. Impérial dans les duels aériens, il a également été irréprochable au moment de déclencher le pressing des siens, obligeant même Donnarumma à se rendre coupable d’un dégagement hasardeux qui aurait pu coûter très cher aux Rossoneri. Symbole de la rage de vaincre qui anime le Bosnien, ce dernier se chauffe aussi sérieusement avec l’arbitre et Leonardo Bonucci, en fonçant virilement dans le défenseur de la Nazionale pour tenter d’amorcer un contre. Edin râle, peste, s’énerve, prend un jaune, tandis que Bonucci, monolithique, reste calme. Mais la colère et la frustration de l’attaquant s’avéreront productives, alors que c’est bien lui qui mènera les siens vers un succès de prestige à San Siro.

Mal nécessaire

Un signe supplémentaire que le Bosnien est peut-être en train d’achever sa mutation débutée la saison dernière du côté de Rome. Un club où il avait retrouvé ses instincts de buteur compulsif dès sa seconde saison, mais où il manquait encore de mordant et de répondant dans les rencontres qui représentaient des sommets d’enjeu et d’intensité. Muet la saison dernière en demi-finale de Coupe d’Italie face à la Lazio ou encore contre Lyon en huitième de finales de C3, il manquait encore un petit quelque chose à Džeko pour définitivement devenir le chouchou attitré des tifosi romains.

« C’est quelqu’un de sensible, qui a un caractère particulier, expliquait Luciano Spalletti en octobre 2016. Il ressent la responsabilité qui pèse sur lui, et quand les choses n’allaient pas bien avec la Roma, il a été le premier à être mal. Mais quand il a commencé à montrer ses qualités… Il manque juste un peu de caractère, de méchanceté motivée par la concurrence, qui est cruciale dans le football italien. Oui, nous devons le rendre plus méchant. » Face au Milan, Džeko a prouvé qu’il pouvait à la fois faire parler la bête et l’esthète qui sommeillent en lui. Si bien que le gentil buteur de la Louve pourrait bientôt finir par se muer en un implacable leader de meute.

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Par Adrien Candau

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