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Duel de riches à Manchester
Après un début de saison convaincant, Manchester City s'est doucement mais sûrement éloigné de la tête du classement. La réception de Chelsea arrive à point nommé pour relancer la machine. Chiche ?
Comment peut-on comptabiliser moins de défaites que le leader et pour autant se retrouver à quatorze points de celui-ci ? Suffit de demander à Manchester City. Les Citizens sont l’équipe qui a le moins perdu de toute la Premier League, mais occupent paradoxalement un classement qui ne leur garantit même pas une place en Europa League. La faute à une série dont même Grenoble ne rêve pas. Le week-end dernier, les hommes de Mark Hugues ont concédé face au pourtant modeste Hull City leur septième match nul d’affilée. Dans cette série de résultats à peine croyable, ils n’ont pourtant pas croisé que des terreurs. Si le résultat nul obtenu à Anfield (2-2) il y a deux semaines est a priori une bonne affaire, l’autre club de Manchester a dû se contenter du partage des points face à Burnley et Fulham à domicile, en ayant à chaque fois mené au score. A force de ne pas savoir conserver son avantage, voilà comment un postulant au titre se retrouve à cravacher pour recoller au haut du tableau. La faute à qui ?
Premièrement, la défense de City prend beaucoup trop de buts, notamment contre des adversaires supposés plus faibles. Pourtant, le recrutement estival n’avait pas négligé l’aspect défensif au profit du bling-bling mais résultait d’une politique sportive bel et bien cohérente. Lescott est plus qu’une solution de rechange en équipe nationale, Kolo Touré a glané chez les Gunners ses galons de référence en Premier League, et Gareth Barry n’est pas loin d’être le meilleur numéro 6 du pays. Mais les bleus ciel se sont rendus coupables de beaucoup trop de fautes de concentration, un handicap trop rédhibitoire pour bien figurer dans un championnat où le titre ne se joue jamais en dessous des 85 points, un total à rapprocher du sans faute.
Cependant, la faute n’incombe pas uniquement aux défenseurs. Si les rendements de Wright-Philipps et Adebayor sont à ranger au rang des satisfactions, que dire de celui de Tevez? L’Argentin est bien loin des stats qu’il affichait quand il jouait chez le voisin honni.
Ce samedi, le calendrier a réservé aux Citizens une équipe à l’état de forme diamétralement opposé, Chelsea. Actuellement, les Blues, à l’image de leur buteur Didier Drogba, marchent sur l’eau et piétinent leurs adversaires. Dimanche dernier, la démonstration infligée face aux baby gunners-on se demande encore quand ces gamins vont enfin sortir de l’adolescence, en passant- parle d’elle même. Sur leurs cinq dernières rencontres, ils ont inscrits 17 buts, sans en avoir encaissé un seul. Oui, les Blues sont le favori numéro un de toutes les compétitions dans lesquelles ils sont encore en lice cette saison. Mais finalement, la réception du leader londonien arrive peut-être à point nommé pour Manchester City. Chelsea débarque au City of Manchester Stadium fort de ses récentes perfs, mais peut-être un peu trop sûr de lui. Quelle meilleure occasion pour les Citizens que la réception des protégés d’Abramovitch pour faire dégonfler cette bande de cyborgs ? Et puis ça permettrait de relancer un peu le suspens en tête du classement. En début de saison, City clamait vouloir sa place dans le Big Four. Il est temps de la revendiquer sur le terrain.
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