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  • Man City/Napoli (1-1)

Ce Naples-là est vaillant

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Ce Naples-là est vaillant

Très costauds défensivement, les Napolitains ont crée un petit exploit en accrochant le match nul (1-1) sur la pelouse de Manchester City. De belles retrouvailles avec l'Europe et un bien joli match qui augure de belles choses pour ce groupe A.

Manchester City – Naples SSC: 1-1

Buts: Kolarov (75e) pour City. Cavani (69e) pour Naples

Des tarés. Présents en nombre dans les tribunes du City of Manchester Stadium, les tifosi du Napoli étaient en pèlerinage. Après vingt et une années de sevrage, les vieux enfants napolitains vont enfin pouvoir mettre des images sur des mots, des paroles et des témoignages transmis par des parents passionnés. Cap vers le Nord donc, pour des centaines de Ritals qui, le temps d’une soirée magnifique, ont délaissé leur modeste curva pour rejoindre les belles allées du stade mancunien. Quelques étages plus bas, pour les joueurs de Walter Mazzarri, l’affaire est toute autre. Toute la semaine, on leur a prédit l’enfer. Il faut dire que pour un come-back, un déplacement chez ce City-là avait tout d’un piège. Mais ceux qui connaissent le football de Mazzarri savent que plus qu’une histoire de gros sous, de strass et de paillettes, ce soir, se déroulera une histoire d’hommes. Inférieurs dans quasiment tous les compartiments du jeu, les Napolitains ont, avec leur bite et leur couteau, défendu le plus précieux de tout les biens : l’honneur. Considérés à tort comme une équipe de CFA arrivée en demi-finale de Coupe de France, les Napolitains ont fait mentir pas mal détracteurs. Les Citizens eux, devront aller chercher un résultat à Munich.
Autant être réaliste de suite : Manchester City est infiniment supérieur à Naples. Plus physiques, plus techniques et surtout plus complets, les joueurs de Roberto Mancini, avec encore plus de boulot, devraient sortir en tête de ce groupe sans trop d’encombres. Dès le coup d’envoi, la possession de balle n’étonne personne. Nasri, Agüero et Silva martyrisent la défense napolitaine et se mettent vite en évidence. Dès la douzième minute, Edin Dzeko, bien lancé par Sergio Agüero, voit sa frappe croisée frôler le poteau droit de De Sanctis. Côté napolitain, on attend sagement. Pendant que David Silva et Agüero prennent de vitesse la défense azzurra sur chacune de leurs accélérations, les joueurs de Mazzarri jouent le contre. 18ème minute, Lavezzi, idéalement trouvé par Zuniga, rentre une belle feinte de frappe avant d’ouvrir son pied et de catapulter la balle sur la barre de Joe Hart. Les Mancuniens sont prévenus, vigilance et efficacité seront les maîtres mots d’une soirée réussie. Pendant que les tifosi napolitains réchauffent l’atmosphère anglaise, Aguëro donne des vertiges aux défenseurs italiens : Aronica, Maggio et Cannavaro sont tous les trois sanctionnés d’un carton jaune. Pas refroidi par les muscles de l’arrière-garde napolitaine, le Kun, pour beau-papa, crochète sur le côté droit et offre un caviar à Yaya Touré, qui ne trouve que la barre transversale de De Sanctis. Le match est à l’image de l’équipe napolitaine, foufou et décousu. Comme le redoutait Mancini, le trio Cavani-Lavezzi-Hamsik se montre dangereux en contre, mais l’Uruguayen, souvent sollicité, a tendance ce soir à oublier ses partenaires. 45ème minute, l’arbitre siffle la mi-temps, les supporteurs napolitains continuent de chanter.
La mi-temps semble avoir été plus bénéfique pour les Napolitains. Toujours aussi solides défensivement, les ouailles de Mazzarri conservent mieux le ballon. Et si la sortie de Lavezzi dès la 57ème minute semble annoncer un léger changement de style de jeu, c’est presque logiquement que dix minutes plus tard, Edinson El Matador Cavani fait exploser le Vésuve. Après une récupération sur Barry et un rush de cinquante mètres, Christian Maggio trouve parfaitement son attaquant dans la profondeur qui, avec sang-froid, glisse le ballon entre les jambes de Hart. 1-0, Mazzarri a tombé le manteau et ouvert la chemise. Ce but a le mérite de réveiller des Citizens un peu patauds depuis la reprise. Comme un symbole de leur relative inefficacité offensive, c’est Kolarov qui, sur coup-franc, permet aux Citizens de sauver les meubles. Cette égalisation, c’est également l’occasion pour Samir Nasri, discret jusque-là, d’adresser un caviar qu’Agüero ne peut placer que sur la barre. Deux poteaux à un, donc, mais le sauvetage sur sa ligne de Kompany sur la volée de Hamsik est également à souligner. Au final, ce Naples-là, en plus d’honorer ses valeurs humaines, n’a pas été aussi fébrile que l’on pensait. Galvanisés par l’enjeu sans jamais être timorés, les joueurs de Mazzarri ont bien donné la réplique aux Citizens. On attend déjà le match retour.

Par Swann Borsellino

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