C3 – Werder/ASSE, 1-0 et puis s’en va ?
Trop timides dans l'antre surchauffée du Werder Brême, les Stéphanois ont logiquement perdu (1-0). Ils devront marquer chez eux au retour pour espérer se qualifier, à moins qu'ils se décident enfin à revoir leurs priorités pour assurer le maintien en L1.
Invaincu depuis un mois toutes compétitions confondues, Saint-Étienne a perdu en terre allemande sur le plus petit des écarts, sans que l’on puisse dire que c’est un scandale. Malmenés, maladroits, empruntés, les hommes d’Alain Perrin n’ont pas montré les qualités entrevues contre l’Olympiakos au tour précédent : vivacité, insouciance et surtout, talent. Et si, finalement, les petits hommes verts avaient secrètement admis avoir passé un bon moment dans cette Europe du pauvre et qu’il serait peut-être temps d’éviter une descente en L2 qui ferait désordre ?
Dans un Weserstadion plein comme une saucisse, les Stéphanois gèrent leur première période avec une sorte de sérénité de père de famille. Mais ce faux rythme va leur être fatal.
A la 20ème minute, Naldo remet le ballon à Diego d’une talonnade à l’entrée de la surface. Le meneur de jeu brésilien s’apprête à frapper mais la balle est repoussée par Varrault dans les pieds du même Naldo, qui marque dans le but vide, heureux d’une telle offrande. Première occasion, premier but pour des Germaniques qui vont devenir de plus en plus menaçants à partir de là. A la 34ème minute, après une combinaison canon, Diego récupère le cuir aux 16 mètres et décale Frings côté droit. Ce dernier déclenche instantanément mais sa tentative est sauvée sur sa ligne par Bayal. L’ASSE s’en sort bien et les joueurs du Werder gèrent la fin de période en jouant à la passe à dix.
La seconde période, plus débridée, voit Gomis (60ème), Machado (66ème), et Mirallas (86ème) échouer dans leurs tentatives tandis que le Werder, par Diego (52ème) et Pizarro, (77ème) tente d’inquiéter Janot qui ne se laisse pas empaler.
Rien de très glamour dans cette rencontre dont on peut presque déjà dire qu’elle ne voit pas s’affronter l’un des finalistes de la compétition. Les Allemands sont trop tendres pour briguer une finale, et Saint-Étienne ferait bien de se soucier des échéances domestiques. Ils se rendent d’ailleurs à Grenoble ce week-end pour un match qui sent les frites et le traquenard, avant d’accueillir Lorient et d’aller à Marseille. Premier non-relégable, le club stéphanois a l’obligation de regarder derrière au classement et d’assurer sa place en Ligue 1, attitude incompatible avec une longue épopée européenne. Car l’UEFA c’est bien beau, mais à quel prix ?
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