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Alassane N’Diaye : « On m’a promis du -15 degrés »

Propos recueillis par Lhadi Messaouden
Alassane N&rsquo;Diaye : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On m&rsquo;a promis du -15 degrés<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Après avoir bourlingué pendant plusieurs années sans succès en Angleterre, Alassane N'Diaye s'est testé en Bulgarie pendant deux ans. Le milieu de terrain est désormais, depuis juin, parti à l'assaut du Kazakhstan.

Avant de parler ton aventure au Kazakhstan, on va faire un petit retour dans le passé. On t’a quitté en 2010 du côté de Crystal Palace où tu pensais pouvoir t’imposer. Que s’est-il passé ?

Qui dit changement d’entraîneur, dit changement de joueurs. Le nouveau coach, Dougie Freedman, était l’assistant du précédent (ndlr : George Burley). C’est avec lui que j’ai eu des soucis. Il voulait que j’accumule du temps de jeu. J’ai donc été prêté, mais quand on t’envoie sauver un club, Swindon Town, de la relégation, c’est difficile. Encore plus quand t’es un jeune joueur. Ensuite, j’ai été envoyé du côté de Southend. On m’avait promis du temps de jeu, mais quand la saison a démarré, rien du tout. J’étais prêt à faire des sacrifices, à plonger la tête sous l’eau, mais on a essayé de me noyer. Jusque-là, j’évoluais dans un club de Championship et je me retrouve en 4e division anglaise. J’ai alors décidé de rompre mon contrat et tout recommencer à zéro. J’ai connu deux autres clubs derrière. À chaque fois, une galère. C’est le seul mot que j’ai pour décrire cette perte de temps. J’avais des opportunités dans d’autres équipes, mais j’étais black-listé. Quand t’es sans contrat et qu’un coach s’intéresse à toi, il se renseigne sur toi et contacte ton précédent entraîneur… Tout le monde se connaît dans ce métier. À partir de là, ça devient compliqué.

Finalement, tu atterris en Bulgarie au PFC Lokomotiv Plovdiv. C’est arrivé comment ?

Lors de ma dernière année en Angleterre, je m’entraînais du côté Portsmouth qui était alors en League 2 (D4). Le club m’avait proposé de revenir pour le stage de pré-saison. J’intéressais les dirigeants, mais il n’y avait rien de concret. Comme d’habitude. C’est à ce moment-là qu’un ami, Guy, m’a proposé de rejoindre dès le lendemain le Lokomotiv en Bulgarie. Et comme je n’avais aucune assurance de jouer à Portsmouth, je suis parti. J’avais un peu d’appréhension. C’est comme si j’allais à la guerre. Finalement, ce ne fut pas le cas et j’ai découvert un tout autre pays. J’ai vraiment aimé cette expérience. La première année au Loko’ était vraiment bien. En plus, nous étions six Français. On formait une vraie bande qui partait au combat chaque semaine.

Vous étiez aussi plusieurs Français dans ton club suivant, le PFK Beroe Stara Zagora. Comment expliques-tu cette importante présence française en Bulgarie ?

C’est vrai qu’on était quatre Français et un Congolais au Beroe. Je pense que cette présence s’explique par le fait que la France est bouchée niveau recrutement. Il y a beaucoup de bons joueurs dans les championnats. Résultat, c’est mieux de partir dans un pays étranger comme la Bulgarie plutôt que de rester au pays dans le club du coin ou sans club. Et les femmes bulgares sont très jolies aussi. (Rires)

Et te voilà maintenant au Kazakhstan. Voir un Français là-bas n’est pas commun.

Il me restait un an de contrat avec le PFK. La saison précédente, je n’avais pas beaucoup joué avec l’équipe. J’ai appris que l’entraîneur de Burgas, Dimitar Mimitrov, était intéressé par mon profil et qu’il souhaitait m’avoir dans son équipe. Il est parti au Kazakhstan et je l’ai suivi. Je suis désormais un joueur du FC Irtysh Pavlodar.

Tu peux nous présenter ton club.

Le club est basé dans la ville de Pavlodar qui se trouve près de la frontière russe. L’équipe évolue en première division. Quand j’y suis arrivé à la mi-juin, elle avait pour objectif de se qualifier pour les play-offs, mais elle avait sept points de retard sur le dernier qualifié, le sixième. Dieu merci, on a réussi à rattraper le retard, notamment grâce à ma venue et celle de trois autres joueurs. On est à mi-championnat. Il reste dix matchs à disputer en trois mois. Le coach ne l’a pas dit, mais je pense que son objectif est d’obtenir la troisième place. Sur le plan personnel, j’ai disputé toutes les rencontres depuis que j’ai débarqué ici et j’ai marqué trois buts. C’est pas mal comme bilan. Pour ce qui est du niveau du championnat, je dirais que le bas de tableau correspond à ce qu’on a en National. En revanche, pour le haut, ça correspond à peu près à la Ligue 2. Il y a de très bonnes équipes comme le Kairat que va affronter Bordeaux en Ligue Europa.

Comment se passe ton intégration ?

Plutôt bien. C’est un peu compliqué en raison de la barrière de la langue. Le Kazakh, impossible. La plupart des gens parlent le russe donc je fais des efforts pour l’apprendre, mais c’est compliqué. Il y a peu de personnes qui maîtrisent l’anglais. Heureusement, il y a deux-trois joueurs de l’équipe qui le parlent. Le coach aussi. Donc de ce côté, ça va.

Il ressemble à quoi ton quotidien ? Ta famille t’a accompagné ?

Non, je suis venu tout seul ici. Je passe beaucoup de temps avec les étrangers de l’équipe. Au total, nous sommes huit. Pour ce qui est de mon quotidien, c’est celui d’un footballeur. Je fais une séance de gym le matin dans mon hôtel. Repas le midi au restaurant. L’après-midi, je m’occupe en faisant la sieste ou en allant faire une ou deux courses quand les magasins sont ouverts. Ça dépend aussi de ma forme du moment. Puis à 18 heures, je prends la direction de l’entraînement, avant d’aller manger un morceau en ville le soir avec les collègues.

Pas de petite copine Kazakh encore ?

Non. C’est les problèmes sinon.

Et le climat, ça donne quoi ?

Bah écoute, depuis mon arrivée, il a fait très chaud. Genre 35 degrés. Mais on m’a rassuré en me promettant du -10 voir -15 degrés avant la fin de saison.

Tu dois être impatient.

Je suis déjà tout équipé. Le matos est dans l’armoire.

Plus ta carrière avance, plus tu t’éloignes de la France. Tu comptes rentrer un jour ?

Je suis français et fier de l’être. Depuis que je suis tout petit, je rêve d’être footballeur professionnel. Je n’ai jamais connu mon sport en France. Évidemment, ça reste un de mes objectifs. Maintenant, de quoi sera fait la suite ? Seul Dieu le sait.

Propos recueillis par Lhadi Messaouden

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