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À Bayonne, la peña SD Eibar vibre devant l’impossible

Par Antoine Donnarieix
À Bayonne, la peña SD Eibar vibre devant l’impossible

Le FC Baiona, c'est l'histoire d'un club installé en troisième division départementale et mis en avant dans le cadre du Vrai Foot Day le 13 octobre prochain. Mais pas seulement. Voilà quatre ans que le club basque parvient à faire cohabiter son esprit de camaraderie avec une politique de développement saine. Un ADN fait pour coller avec celle d'Eibar, l'OVNI de ces dernières saisons de Liga espagnole.

Au départ, tout est parti d’une idée entre potes au milieu d’une tribune auvergnate. Le concept ? Créer un club convivial où tout le monde puisse jouer sans se prendre la tête comme des pseudo-profesionnels, étant donné que l’atmosphère du football à Bayonne baigne depuis un moment dans le monde de l’amateurisme. À la suite de la rencontre entre l’ASM Clermont-Auvergne et l’Aviron bayonnais, Xavier Bécamel et cinq autres acolytes décident de passer à l’action les jours suivants. En conséquence, le FC Baiona voit le jour et les premières ébauches de sa création dessinent rapidement un attrait pour un football vu de manière différente. Ensemble, les fondateurs façonnent la peña SD Eibar, petite société collective visant à partager ensemble la passion pour le football professionnel sous le prisme de la fête et du partage.

Bécamel : « La première fois que nous sommes venus à Eibar, on s’est posé sur le toit d’un immeuble »

Président du FC Baiona et de la peña, Xavier raconte la poursuite de cette aventure sortie tout droit d’un conte de fées. « Quand Eibar est monté en Liga (en 2014, N.D.L.R), c’était complètement fou : c’est un petit village encaissé entre deux chaînes de montagnes avec un stade au milieu. C’est un peu comme Guingamp en Ligue 1, tu ne peux pas vraiment imaginer que ce soit possible. Tu as quatre-vingts centimètres entre la ligne de touche et le début des tribunes, c’est exceptionnel. » Avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte d’Ipurua peuplée de 7000 âmes à chaque match de Liga, Xavier s’est aussi confronté à la problématique des guichets fermés. « La première fois que nous sommes venus à Eibar, on s’était même posé sur le toit d’un immeuble d’une dizaine d’étages, car nous n’avions pas eu de places. Bon, on ne voyait qu’une moitié de terrain : (Rires.) Aussi, les peñas se créaient un peu de partout dans le monde au moment où le club accédait à l’élite : aux États-Unis, au Japon… De notre côté, on s’est dit que faire une peña à une grosse heure de route du stade, c’était un bon plan pour nouer un partenariat. »

Concrétisé le 9 octobre 2015 lors d’un match amical à Mont-de-Marsan entre Eibar et les Girondins de Bordeaux, le filon entre le pensionnaire de Liga et sa peña bayonnaise permet au groupuscule d’obtenir des places via le club. Pour Xavier, les demandes de places augmentent, car l’histoire d’Eibar passionne et suscite la curiosité. Cependant, la modeste structure interne du club basque rend difficile l’accès régulier à l’achat massif de places. De fil en aiguille, la peña SD Eibar se lie d’amitié avec Eskozia La Brava, le kop des ultras d’Eibar. « Dès notre première rencontre, ils nous ont accueillis comme des frères, se souvient Xavier. Nous étions arrivés à vingt-cinq en bus, ils nous ont amenés dans un local où il y avait à manger pour tout le monde. C’est leur quartier général pour débriefer les rencontres et créer du lien. » Représentant du groupe Eskozia La Brava, Joseba Combarro est désormais lié d’amitié avec Xavier. « Un jour, ils sont venus en tandem à Bayonne pour une manifestation visant la libération de prisonniers politiques basques. Je les ai croisés dans l’après-midi, les deux étaient bien allumés… Ils voulaient rentrer à Eibar en fin de journée, mais je leur ai dit qu’ils pouvaient venir dormir chez moi si besoin. J’ai bien fait de veiller, car j’ai vu une lumière rouge devant le portail vers une heure du matin : c’était Joseba avec un fumigène à la main ! »

Le Barça, prochain sommet à gravir

À Eibar, la fête est également au rendez-vous que la raison soit politique ou sportive. Après avoir fait marcher un transporteur pour arriver sur les lieux, la famille bayonnaise prend ses quartiers. « Eibar, c’est très convivial, détaille Xavier. Quand les matchs sont dans l’après-midi, c’est le top. Tu te fais une journée basque : arrivée vers dix heures pour commencer ton poteo, l’équivalent d’une tournée des bars, et tu en profites pour manger un bout. Notre menu d’avant-match, c’est pintxos et calimocho. Ce sont des tapas avec une boisson qui mélange du coca et du vin. Très clairement, il faut s’accrocher parce que dans le Pays basque français, nous ne sommes pas habitués à boire ça ! C’est dur… » Un drôle d’échange interculturel qui se poursuit toujours autour d’un match de foot, histoire de partager des valeurs communes. « Nous nous attachons avant tout à la manière dont est géré le club, certains détails sont significatifs, dévoile Xavier. Par exemple, les joueurs de l’effectif professionnel sont obligés d’habiter à Eibar, c’est une condition sine qua non au moment de signer au club. Eibar, c’est une cité ouvrière dépeuplée. Tu sens que ce club possède une âme, il y a de l’envie, du courage donné par un élan populaire à la manière de ce qu’on peut voir à Lens ou Saint-Étienne. » Ancienne place forte de l’armurerie espagnole, Eibar s’apprête à recevoir la grosse cylindrée du FC Barcelone le 19 octobre prochain. Fidèle comme jamais, la peña SD Eibar de Bayonne sera aux premières loges avec vingt de leurs membres prêts à pousser les Armeros pour déplacer les montagnes. Après tout, impossible n’est pas basque.

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