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1961, Tottenham entre dans l’histoire et y reste…

Par Nicolas Kssis-Martov
1961, Tottenham entre dans l’histoire et y reste…

S'ils courent aujourd'hui derrière Leicester, les joueurs de Tottenham chassent également un glorieux passé. C'était en 1961, quand les Spurs réalisaient le doublé.

Nous sommes le 21 juillet 1964, quelque part sur un golf du nord de Londres. Un orage gronde dans le ciel et brutalement, un coup de tonnerre gèle Tottenham dans l’effroi. John White, un des héros buteurs de la finale en Coupe des coupes contre l’Atlético de Madrid en 1963 à Rotterdam, s’effondre, frappé par la foudre. Son fils, à peine âgé de 4 mois à l’époque, raconte alors simplement que ce drame inimaginable avait laissé « l’avenir des Spurs fragmenté comme un avion se désagrégeant dans l’air » . Car finalement, cet épisode douloureux clôt en quelque sorte un âge d’or pour les Spurs. John White faisait partie de l’incroyable équipe, avec sa garde écossaise (qui comptait également Dave McKay, immortalisé par une photo le montrant en 1966 rudoyant le pauvre Billy Bremmer, un compatriote pourtant, de Leeds United) , qui trois ans auparavant avait réussi à ressusciter le club londonien avec donc ce fameux doublé Cup/championnat. Tottenham se replaçait alors dans le haut du panier du foot britannique. Il supplantait surtout – provisoirement – les rivaux détestés du reste de la capitale, Arsenal en tête.

L’année précédente, le titre leur avait échappé de peu, terminant à deux points derrière le Burnley de Jimmy Adamson et Ray Pointer. La saison débute sous pression et un statut de challenger. Dix ans que les fans, parmi les plus fanatiques et nombreux de Londres, attendent de revivre le bonheur du titre enfin obtenu en 1951, juste après une remontée dans l’élite.

Les 17 de Tottenham…

La formation des Lillywhites présentent alors de précieuses singularités. Déjà le coach ne peut s’appuyer que sur un effectif de 17 joueurs, qui quasiment tous aligneront à la fin plus de 40 matchs au compteur. C’est peu dire que tout le monde peut prétendre cette saison-là, à avoir contribué au succès final. Ensuite Bill et son chapeau melon propose un schéma tactique surprenant. Une étrange configuration en 2-3-5 qui accorde la part belle à un quintette offensif composé de Terry Dyson – qui balancera un terrible hat-trick lors du Northern London Derby offrant de la sorte une victoire 4-3 -, Les Allen, l’international anglais Bobby Smith, transféré de Chelsea, John White, au destin donc foudroyé, et Cliff Jones, le prédécesseur gallois de Gareth Bale.

Emmené par cet improbable bande d’attaquants (115 buts à eux tous) et malgré une défense beaucoup moins sexy (d’ou pas moins de sept défaites dont celle à domicile contre Burnley, Leicester et Man United ), le club joue toujours son jeu. Vivre et mourir par l’attaque et le beau jeu. Pour résumer son état d’esprit et celui qui voulait insuffler à sa team, Bill Nicholson expliquera: « Il est inutile de simplement gagner, nous devons bien gagner. Quand il est joué à son meilleur niveau, le football reste le plus grand jeu de tous. Et Tottenham, si proche de mon cœur, est toujours pour moi le plus grand club. »

« On se connaît bien »

Cependant, à cette époque, les supporters des Spurs n’ont d’yeux que pour le fameux doublé. Pour s’en rendre compte, il suffit simplement d’observer que le maillot qui continue de se vendre le plus n’est pas celui de la saison actuelle mais celui de l’exercice victorieux. Depuis Aston Villa en 1897, aucune équipe n’avait plus réussi à accrocher les deux trophées simultanément. L’enjeu était donc à la fois britannique et de suprématie londonienne. Du velours pour l’orgueil des Spurs qui, peut-être tétanisés par l’enjeu, dégaine une première mi-temps laborieuse en ce 6 mai 1961. Face à un Leicester qui les a ridiculisé à domicile 3-2, ils en perdent apparement leur talent offensif. Dans les cages, Gordon Banks multiplie les exploits et stérilise les velléités des Londoniens dans un Wembley chargé de 100 000 spectateurs (dont la presse nous apprend qu’ils étaient, malgré la domiciliation du stade, loin d’être tous favorable aux « locaux » ).

Un fait de jeu va malgré tout permettre de conjurer le mauvais œil. Len Chalmers, se casse la jambe dès la vingtième minute, ce qui ne l’empêchera pas de rester sur le terrain jusqu’à la 80 minutes (le match sera alors plié). Non, les temps n’étaient pas aux chochottes. Usés malgré tout par cette présence amoindrie d’un des leurs, les Foxes cèdent une première fois à la 66e (but de Smith) et à la 75e (concrétisation de Dyson). L’une des plus belles analyse de ce miracle viendra le jour même. Lorsque que la princesse de Kent demandera en lui tendant l’objet de tous leurs désire pourquoi les joueurs de Leicester avait leur nom sur leur maillot, et pas ceux de Tottenham, Danny Blanchflower rétorqua brièvement « Et bien Madame, nous nous connaissons tous plutôt bien » . Un bel éloge et résumé de ce que doit être une équipe de foot. Et en ce bref instant les Spurs furent sans conteste le plus grand club anglais et même, surtout, londonien.

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