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  • Euro 2012

30 choses que vous ne savez pas sur l’Euro

Par Arnaud Clement
7 minutes
30 choses que vous ne savez pas sur l’Euro

L'Euro, c'est bientôt. Le 8 juin, exactement. Du coup, il vous reste une paire de semaines pour devenir incollable sur cette compétition qui recèle bien des secrets...

1. Le premier Euro aurait pu se dérouler belle lurette avant 1960 sans l’absence d’organisation comme l’actuelle UEFA et la Seconde Guerre mondiale. Car le secrétaire général de la FFF, Henri Delaunay, avait soumis l’idée d’un championnat d’Europe des Nations dès 1927. C’est finalement son fils Pierre qui finalisera le projet en 1958.

2. Fait particulier de ce premier trophée Henri Delaunay, seul le tableau final se dispute en France. Ainsi, jusqu’au stade des demi-finales, chacune des équipes jouera sur son territoire et sur celui de son adversaire, en matchs aller-retour. Une particularité qui durera jusqu’à l’Euro italien de 1980.

3. Pour l’édition française de 1960, seules dix-sept nations participent à l’événement. Quelques grandes formations se signalent d’ailleurs par leur absence, la RFA, l’Italie ou la jeune Angleterre des frères Charlton en tête.

4. Quand la politique se met en travers du sport. Alors que le quart de finale entre l’Espagne et l’URSS se profile, le dictateur Franco annonce le boycott du match par la Roja. Mouais, c’était surtout pour ne pas voir les siens prendre une volée contre les futurs vainqueurs de l’épreuve.

5. Une fois encore, la politique s’en mêle quatre ans plus tard. En raison d’un conflit avec l’Albanie, les Grecs déclarent forfait et se retirent de la compétition organisée en Espagne après le match aller du tour préliminaire qui accouche d’un match nul (1-1).

6. 1964 ou l’âge d’or de la sélection luxembourgeoise. Cette année-là, le Grand-Duché se paye le luxe de taper les Pays-Bas sur deux matchs en huitièmes. Ils passent même tout près de l’exploit en quarts. Après avoir fait nul 2-2 et 3-3 aux matches aller et retour, le Luxembourg s’incline sur la plus petite des marges en match d’appui face au Danemark.

7. L’édition italienne de 1968 accouche de sa petite révolution. C’est à ce moment-là que l’UEFA adopte la forme des groupes de trois ou quatre équipes, encore en vigueur à l’heure actuelle.

8. Habituée des coups du sort, l’URSS se fait remarquer bien malgré elle lors de cette dernière compétition footballistique des sixties. Après un match nul en demi-finale contre l’Italie (0-0) dans un stade San Paolo garni de 68 500 tifosi, les Soviétiques se font éliminer… sur un tirage au sort à pile ou face de l’arbitre. Les pièces et le socialisme n’ont jamais fait bon ménage.

9. Vainqueur de la finale rejouée face à la Yougoslavie après un premier match nul, l’Italie crée alors l’ossature de l’équipe qui se hissera en finale du Mondial mexicain de 1970 face au Brésil. Ils sont alors sept à être de la partie en 1968, Riva ou Facchetti étant les fers de lance de la Squadra Azzurra.

10. À l’heure de l’Euro belge de 1972, la France connaît une sacrée traversée du désert depuis l’épopée dorée des Fontaine, Kopa et Piantoni quatorze ans plus tôt en Suède. La France est éliminée en phase de poules, mais une jeune pépite émerge du néant : un jeune latéral gauche du nom de Marius Trésor.

11. La RFA remporte la mise en 1972 en étrillant l’URSS 3-0 au stade du Heysel. Une victoire qui est en grande partie due aux forces vives du Bayern Munich et du Borussia Mönchengladbach. Sur le onze de départ de la finale, seuls Höttges (Brême) et Kremers (Schalke 04) évoluent ailleurs.

12. Quatre ans plus tard, l’Euro yougoslave offre le tableau final le plus fou de l’histoire. Entre les demi-finales, match de classement et finale, la RFA, la Tchécoslovaquie, les Pays-Bas et le pays hôte offrent en moyenne 4,75 buts par matchs aux spectateurs et à Tito.

13. Après un match nul en finale (2-2), Allemands de l’Ouest et Tchécoslovaques sont obligés de se départager pour la première fois aux pénalties. Un petit jeu auquel ressortent gagnants les partenaires d’Anton Panenka, auteur d’une trouvaille toujours à la mode en 2012 durant la séance.

14. En 1980, la coupe Henri-Delaunay se dispute en Italie, avec une formule étrange qui fera son temps jusqu’en 1992. Seules huit nations y participent et les deux premiers des deux poules de quatre sont les finalistes désignés. Trustant déjà tout, la RFA se retrouve en finale contre un petit nouveau : la Belgique.

15. Le 22 juin 1980 : date à laquelle Horst Hrubesch enfile pour la première fois le costume de bourreau des grands matchs. Il crucifie les Diables Rouges à la 88e minute, après avoir ouvert le score en début de match. Un habit qu’il revêtira deux ans plus tard, à Séville…

16. 1984, l’Euro de Michel Platini. L’homme fort de la Juve démonte à lui tout seul Portugais et Espagnols dans le tableau final et termine meilleur buteur de la compétition. Avec neuf buts, sa marque reste la meilleure 28 ans après.

17. La France remporte son premier trophée en battant la Roja (2-0) au Parc, en partie grâce à Arconada. L’histoire retiendra aussi que ce fut la première finale d’Euro marquée d’un carton rouge, à l’encontre du Monégasque Yvon Le Roux.

18. À partir de 1984, on décide de ne plus jouer les matchs pour la troisième place. C’est aussi cette année-là que sera lancé pour la première fois l’Euro féminin, disputé pour l’occasion en Finlande et remporté par la Suède.

19. Quatre ans plus tard, le trio néerlandais surdoué du Milan AC écrase la concurrence. Une supériorité symbolisée par le but d’extra-terrestre du triple Ballon d’Or en finale contre l’URSS (2-0) ou par le podium final du Ballon d’Or. Van Basten l’emporte devant… Gullit et Rijkaard.

20. C’est d’ailleurs la seule fois qu’une équipe battue en poule arrive à inverser la tendance en finale contre la même équipe, les Soviétiques ayant battu le onze de Rinus Michels sur la plus petite des marges au premier tour. Allemands et Grecs battront à chaque fois respectivement les Tchèques et les Portugais en 1996 et 2004 par la suite.

21. Les événements de 1992 débutent bien avant le coup d’envoi du match inaugural. Guerre civile oblige, la Yougoslavie se fait bannir de la compétition. Il faut donc nommer un remplaçant de dernière minute. Ce sera le Danemark…

22. Une nouveauté vient perturber les us et coutumes des gardiens de but. L’UEFA leur interdit alors de prendre à la main un ballon en retrait volontaire d’un joueur de leur équipe. Une règle servant à démasquer les portiers sans pieds.

23. Sans Michaël Laudrup, brouillé avec le sélectionneur, les futurs vainqueurs scandinaves ne se voient pas aller au bout et se la coulent douce. Ils sont autorisés par leur encadrement à descendre des bières et à vivre avec leurs femmes. Qui a dit que le sexe était nuisible avant les matchs ?

24. Pour la première fois, la Communauté des États Indépendants participe à l’épreuve. Kezako ? Un vaste fourre-tout regroupant les joueurs de l’ex-bloc soviétique, dissous quelques mois plus tôt. La CEI sera éliminée en poule.

25. Malgré la victoire du Danemark face à l’Allemagne en finale, une sale nouvelle viendra ternir la journée d’un des héros, l’ancien Lillois Kim Vilfort, auteur du deuxième but. Sa petite fille de sept ans meurt sur un lit d’hôpital d’une leucémie foudroyante le jour même du sacre.

26. En 1996, l’Allemagne est la première nation à gagner une finale en prolongation (2-1) face à la République Tchèque. Un troisième titre qui permet aux Allemands de détenir le record de victoires dans l’épreuve.

27. En 2000, la Yougoslavie du futur co-meilleur buteur Savo Milosevic accède aux quarts de finale, notamment après sa courte victoire 1-0 contre la Norvège en poule. Un succès qui intervient 24 ans après la dernière victoire des Slaves en championnat d’Europe. La Yougoslavie reste aussi la nation ayant subi les plus gros revers à l’Euro : 5-0 contre le Danemark en 1984 et 6-1 contre les Pays-Bas en 2000.

28. Au tournant des années 2000, la finale entre la France et l’Italie est la première à offrir son dénouement après le but en or de David Trézeguet. Avant cette finale, le gardien transalpin Francesco Toldo offre au Hollandais Frank De Boer une triste première : l’homme rate un pénalty dans le temps réglementaire, puis son tir au but après la prolongation.

29. Avec sept buts inscrits au total, la Grèce s’offre le plus petit total de buts marqués pour un vainqueur de l’épreuve en 2004.

30. Battue par l’Espagne et sa fouine Fernando Torres en finale en 2008, l’Allemagne reste la meilleure nation européenne au palmarès. Mais elle devient aussi celle qui a perdu le plus de finales, avec trois échecs pour six participations.

Les notes d’Arsenal-Monaco

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