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10 matchs qui ont basculé dans les arrêts de jeu

Par Julien Mahieu
9 minutes
10 matchs qui ont basculé dans les arrêts de jeu

Un match de football dure 90 minutes, et parfois même un peu plus. Et les victoires les plus mémorables sont souvent celles qu’on obtient alors que tout semblait perdu. Retour sur une poignée de matchs qui prouvent qu’il est vital de garder un œil sur le chrono jusqu’à la dernière seconde.

10. Hambourg SV – Bayern Munich, 2001

On joue la 34e et dernière journée de Bundesliga, et tout laisse à croire que le Bayern Munich de Bixente Lizarazu et Oliver Kahn va conserver son titre de champion d’Allemagne : avec 3 points d’avance sur Schalke 04, les joueurs d’Omar Hitzfeld n’ont besoin que d’un petit point sur le terrain d’Hambourg (pas franchement un cador) pour s’assurer de rester sur le trône. Bref, un jeu d’enfant sur le papier. Sauf que tout part en vrille. Schalke 04 s’impose 5-3 sur la pelouse d’Unterhaching et croise les doigts pour que le Bayern se plante en beauté à Hambourg. Et le miracle se produit : Barbarez ouvre le score pour Hambourg d’un coup de casque décroisé qui laisse Kahn sur place. 1-0. Les supporters de Schalke basculent dans l’euphorie… Pas pour longtemps. À la 94e minute, le Bayern obtient un coup franc indirect dans la surface de réparation, pour une passe en retrait volontaire saisie à la main par Schober, le portier d’Hambourg prêté par… Schalke. Steffan Effenberg décale Patrick Andersson, dont la frappe traverse une forêt de jambes et finit dans les cages. 1-1. Le Bayern est champion.

9. Liverpool – Arsenal, 1989

Liverpool a le chic pour laisser filer des titres de champion qui lui tendent les bras. Bien avant la fameuse glissade de Steven Gerrard, il y a eu cette incroyable soirée du 26 mai 1989, dont Anfield doit encore se rappeler avec effroi. Au coup d’envoi de cette dernière journée de championnat, les Reds comptent 3 points d’avance sur les Gunners, et une différence de buts supérieure de 4 unités. Il fallait donc qu’Arsenal s’impose sur le terrain du leader avec 2 buts d’écart pour enlever le titre. Pas vraiment une promenade de santé, donc, d’autant que Liverpool n’a plus perdu à Anfield par 2 buts d’écart depuis 3 ans, et qu’Arsenal n’a jamais gagné sur le terrain des Reds depuis 15 ans. Sauf qu’Alan Smith ouvre le score à la 51e minute de la tête. Liverpool tient bon jusque dans les arrêts de jeu… Alan Smith hérite d’une longue transmission de Dixon et lance Michael Thomas, lequel se joue de la défense et crucifie Bruce Grobbelaar à bout portant. Même nombre de points, même différence de buts : Arsenal est champion au nombre de buts inscrits.

8. Angleterre – France, 2004

Première journée du groupe B de l’Euro 2004 : l’Angleterre et la France se lancent dans la compétition sur un choc qui va rester dans l’histoire. Et c’est peu dire que les Bleus souffrent lors de la première période, largement dominée par les Anglais. 38e minute : Beckham dépose un coup franc brossé avec amour sur la tête de Lampard, qui trompe Fabien Barthez au premier poteau. L’affaire est mal embarquée. En seconde période, Rooney échappe à la vigilance de Lilian Thuram et s’incruste dans la surface, contraignant Silvestre à une faute évidente. Beckham prend les choses en main… mais Barthez détourne sa tentative ! Qu’importe, l’Angleterre tient sa victoire, et c’est plutôt mérité. Sauf que la France compte dans ses rangs un sauveur aux interventions parfois mystiques. 91e minute : Zidane enroule un coup franc plein axe dans la lucarne et ne laisse aucune chance à James. Et d’un. 93e minute : sur une passe en retrait de Gerrard très mal assurée, Henry part seul au but avant d’être mis à terre par James. Zidane pose le ballon, vomit dans la surface de réparation et plante le but de la victoire. Et de deux.

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7. FC Porto – Benfica Lisbonne, 2013

Samedi 11 mai 2013, Estádio do Dragão. La réception de Benfica pour l’avant-dernière journée de Liga NOS est une immense aubaine pour Porto de combler son retard de 2 points sur son adversaire du jour et de prendre la tête du championnat au meilleur moment. Dans ce match aux allures de finale de coupe, ce sont pourtant les visiteurs qui ouvrent le score par Lima en première période. Un avantage de courte durée, puisque le Lisboète Maxi Pereira trompe son propre gardien 5 minutes plus tard et relance le suspense. La tension est à son comble, le stade bout d’impatience, James Rodríguez dégoupille une grosse frappe qui s’écrase sur le poteau… et puis, 2 minutes après la fin du temps réglementaire, Liedson lance Kelvin, dont la frappe croisée se loge dans le petit filet d’Artur Moraes. Le peuple portista explose, les supporters envahissent le terrain, Benfica ne s’en remettra pas : Porto s’adjuge son 27e titre de champion !

6. Chelsea – Barcelone, 2009

Rares sont les matchs qui auront fait couler autant d’encre que cette demi-finale retour de Ligue des champions entre le Chelsea de Guus Hiddink et le Barça de Pep Guardiola. Au match aller, les coéquipiers de Didier Drogba avaient déjà réalisé un joli coup en obtenant un bon nul 0-0 au Camp Nou, et font encore plus fort à Stamford Bridge en ouvrant le score dès la 9e minute, sur un coup de canon de volée d’Essien. Les Blues auront ensuite de multiples opportunités d’aggraver le score, mais les interventions miracles de Víctor Valdés et la tolérance de l’arbitre M. Ovredo permettent aux Blaugrana de rester dans la course, malgré l’expulsion d’Abidal à la 66e minute. Stamford Bridge se prépare à exploser, on est à quelques secondes seulement de se diriger vers la même finale de Ligue des champions que l’année précédente, entre Chelsea et Manchester United… quand Iniesta sort de sa boîte, et envoie en première intention une frappe monumentale dans la lucarne. Les commentateurs catalans explosent des milliers de tympans, Didier Drogba pète un câble face aux caméras, mais le Barça s’en va tranquillement remporter la Ligue des champions.

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5. Real Madrid – Atlético de Madrid, 2014

Voilà 12 ans que l’auto-proclamé plus grand club du monde court après sa Décima, sa dixième Ligue des champions. En effet, depuis la fameuse reprise d’extraterrestre de Zinédine Zidane face à Leverkusen en 2002, le Real joue les figurants en Ligue des champions. Et ça ne peut plus durer. Après avoir torpillé Manchester United et le Bayern Munich, le Real Madrid s’offre une finale en forme de Fête des voisins contre l’Atlético. Plutôt dominateurs dans le jeu, les Merengues encaissent pourtant un but de Godín peu avant la mi-temps. Le coup parfait pour les Colchoneros, qui viennent garer un autobus devant leurs cages en attendant le coup de sifflet final. Et la stratégie s’avère payante… à une trentaine de secondes près. Sur un ultime corner, Sergio Ramos balance un gros coup de boule qui trompe Courtois. Un coup de massue pour l’Atlético, qui sombre complètement en prolongation (4-1). Le Real tient sa Décima.

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4. Manchester City – Queens Park Rangers, 2012

Avant la 38e et dernière journée de championnat en 2012, les deux équipes de Manchester présentent exactement le même bilan : 27 victoires, 5 nuls, 5 défaites. Seule la différence de buts permet aux Citizens de figurer en tête avant de négocier le dernier virage. Et comme City reçoit le mal classé QPR, alors que United doit se coltiner un déplacement à Sunderland, on imagine difficilement les hommes de Roberto Mancini se mettre en danger. Et pourtant, pendant que Rooney assure la victoire des Red Devils (0-1), Manchester City sombre complètement sous la pression après avoir ouvert le score. Djibril Cissé, puis Jamie Mackie donnent l’avantage à QPR. On entre dans les arrêts de jeu, il faudrait que City marque deux fois pour être champion… Plus personne n’y croit. Et puis l’espoir renaît à la 92e minute, sur un énième corner de David Silva, propulsé au fond par Džeko. Au bout du temps additionnel, à l’ultime seconde d’un championnat insensé, l’exploit est complet : Sergio Agüero, le gendre de Diego Maradona, combine avec Balotelli et marque le 3e but des Citizens. Une folie.

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3. France – Italie, 2000

L’arbitre regarde sa montre. Il a annoncé 4 minutes d’arrêt de jeu, et s’apprête à sceller le sort de la rencontre, et le titre de champion d’Europe pour l’Italie. Au bord du terrain, les remplaçants de la Squadra Azzurra s’enlacent déjà, se pressent en direction du terrain, prêts à rejoindre leurs coéquipiers pour célébrer le titre. Depuis le but de Marco Delvecchio à la 55e minute, cette finale de l’Euro jouée à Rotterdam semble ne pas pouvoir échapper aux Italiens. Fabien Barthez dégage une dernière fois, n’importe où, le plus loin possible. David Trezeguet dévie le ballon de la tête, qui vient se placer dans la course de Sylvain Wiltord. Et soudain le temps s’arrête. Le ballon rase le sol, entre les jambes de Nesta, sous la main de Francesco Toldo. But. Les remplaçants italiens vont se rasseoir, dépités. Robert Pirès et David Trezeguet achèvent la bête déjà vaincue. La France est championne d’Europe.

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2. Watford – Leicester, 2013

Avant d’être le champion le plus improbable de Premier League en 2016, Leicester City fut le plus malheureux des candidats à la montée en Premier League, en 2013. On joue alors la demi-finale retour des play-offs de Championship : les Foxes se déplacent sereins sur le terrain de Watford qu’ils ont battu 1-0 à domicile au match aller. Et tout se passe pour le mieux : malgré un doublé de Vydra, Leicester reste devant sur l’ensemble des deux matchs, grâce à un but de Nugent, qui compte double car marqué à l’extérieur. Watford jette ses dernières forces dans la bataille, et concède de nombreux contres. 97e minute : les carottes sont cuites, Leicester obtient un penalty, histoire de composter son billet pour la finale. Le Français Anthony Knockaert se présente pour le tirer… Sauf qu’Almunia réalise une double parade incroyable, et lance aussitôt la contre-attaque. Le ballon remonte le terrain à toute allure et atterrit dans les pieds de Troy Deeney, qui envoie un énorme caramel dans les buts de Schmeichel. En moins de 15 secondes, Leicester passe du paradis à l’enfer.

1. Manchester United – Bayern Munich, 1999

Au moment de jouer cette finale de Ligue des champions, Manchester et le Bayern viennent tous les deux d’être consacrés champions de leur championnat respectif. C’est donc en pleine confiance qu’ils abordent la finale au Camp Nou, laquelle tourne rapidement à l’avantage des Allemands. Mario Basler ouvre le score sur coup franc dès la 6e minute. Les joueurs d’Omar Hitzfeld maîtrisent leur sujet, concèdent très peu d’occasions et manquent à plusieurs reprises d’assurer leur victoire. Alex Ferguson fait entrer en jeu Teddy Sheringham et le Super Sub Ole Gunnar Solskjær. Les Mancuniens ne sont pas beaucoup plus dangereux pour autant. Restent quelques coups de pied arrêtés à jouer… 91e minute. David Beckham va frapper un corner. Peter Schmeichel est monté… Le ballon est mal renvoyé par la défense bavaroise, Giggs écrase sa reprise de volée, Sheringham la prolonge dans les filets. 1-1. Déjà incroyable, au vu de la physionomie de la rencontre. Sauf que ce n’est pas fini. Encore un corner. Encore Beckham. Encore Sheringham, au premier poteau cette fois. Encore une déviation, de l’autre remplaçant Solskjær. 2-1. Manchester United remporte un titre impossible.

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Ne manquez aucun arrêt de jeu en gardant les yeux rivés sur une des montres de la collection William L, qui développe et produit, depuis quelques mois, des chronographe au look vintage à des prix très abordables.

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