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- Nice/Lyon (3-1)
Lyon a le bonjour de Claude Puel
Lyon peut avoir des regrets. En difficulté défensivement tout le long du match, les joueurs de Rémi Garde ont payé leur entame de match catastrophique. Récompensés de tous leurs efforts, les Niçois se qualifient logiquement (3-1) pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue et retrouvent le goût de la victoire.
Nice – Lyon : 3-1Buts : Eysseric (6e sp), Traoré (9e), Civelli (15e) pour les Niçois ; Gomis (8e) pour les Lyonnais
Pour ses retrouvailles avec Lyon, Claude Puel avait bien l’intention de jouer un mauvais tour à son ex. Et l’ancien coach lillois a bien réussi son coup. Tout s’est passé dans le premier quart d’heure de la rencontre. Dans des conditions de jeu loin d’être idéales, les Niçois peuvent remercier une défense lyonnaise à la peine durant toute la partie et coupable sur au moins deux des trois buts.
Foot en folie, foot aquatique
Même si c’est la coutume en Coupe de la Ligue, Rémi Garde reste sobre dans son turnover. Préféré à Clément Grenier, Yoann Gourcuff fait son retour, deux mois et demi après sa blessure au genou, et Anthony Lopes, international espoir portugais, garde pour la première fois de la saison les cages lyonnaises. Côté niçois, David Ospina, doublure de Joris Delle en championnat, est bien titulaire. Idem pour Neal Maupay, 16 ans à peine et première titularisation chez les pros.
Dès les premières minutes, les quelque milliers de supporters niçois ne vont pas regretter d’être venus se les geler un mercredi après-midi dans les tribunes grises du Stade du Ray et sous une pluie battante. Car leur équipe va bénéficier d’entrée d’un petit coup de main de la part de Nicolas Rainville. Sur une action anodine, l’arbitre signale une main peu évidente de Fofana dans sa surface. Pénalty, pas pénalty ? Valentin Aysseric, lui, ne se pose pas la question et prend Lopes à contre-pied. Blessée, la bête lyonnaise va elle aussi avoir droit à son erreur d’arbitrage. Sur le coup d’envoi, Gomis, en position de hors jeu au début de l’action, combine avec Malbranque et Gourcuff pour fusiller Ospina. Une erreur d’arbitrage partout, balle au centre. Pas le temps de se poser, Nice est déjà de retour dans la surface lyonnaise. Sur un corner d’Abriel, Traoré, bizarrement seul au deuxième poteau, ne se fait pas prier et redonne l’avantage aux Aiglons. Trois buts en dix minutes, qui a dit qu’il n’y avait pas de spectacle en Coupe de la Ligue ? D’autant que la défense lyonnaise n’a pas fini de couler. Sur un coup franc axial, Koné et Fofana se rate, Civelli peut alors prendre tout son temps pour ajuster Lopes. À ce rythme-là, les Niçois devraient rejoindre les vestiaires en menant 9 à 3. Malheureusement pour le spectacle, mais heureusement pour la crédibilité des deux défenses (surtout la lyonnaise), plus aucun but ne sera marqué avant la mi-temps. À part ça, la pluie continue de tomber, le terrain s’engorge et dans certaines parties du terrain, ça dégénère en football aquatique.
La défense lyonnaise toujours à la peine
Les Lyonnais entament la seconde période comme ils ont terminé la première : en jouant haut. Servi sur un plateau par Malbranque, Gomis pense réduire l’écart. Mais malheureusement pour l’attaquant français, l’arbitre assistant décide cette fois-ci de lever son drapeau et annule logiquement le but. De l’autre côté, Jérémy Pied fait briller son ancien coéquipier Anthony Lopes sur un joli coup franc. Les minutes défilent et Rémi Garde décide d’abandonner son 4-4-2 initial pour revenir à un 4-3-3 plus habituel. Sans grand succès. Comme Gomis un peu plus tôt, Renato Civelli pense aggraver le score, mais comme Gomis, le défenseur argentin voit son but annulé par M. Rainville pour une faute sur Lopes. L’intensité monte et les tacles se multiplient. Lopes, pas aidé par sa défense, enchaîne les parades, les sorties aériennes et maintient son équipe dans le match. Lyon n’y arrive pas et c’est même Nice qui met la pression dans les dernières minutes. Décidément en galère, la défense lyonnaise prend l’eau, et Biševac, en position de dernier défenseur, se sacrifie. À dix contre onze, la tâche est bien trop compliquée pour les Gones. Malgré Lopes, Lyon s’incline et devra se concentrer sur le championnat et la Ligue Europa. À l’inverse, Nice retrouve le goût de la victoire. De bon augure avant la réception de Nancy, samedi.
Par Thomas Porlon