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Kameni : « Ochoa ne me dit plus bonjour depuis le 2e match »

Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid
Kameni : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Ochoa ne me dit plus bonjour depuis le 2e match<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Barré par Willy Caballero pendant plus de deux longues saisons, Carlos Kameni a retrouvé son poste de titulaire à la barbe de Memo Ochoa. Son statut d'inamovible permet en partie à Málaga de réussir un exercice au-dessus de ses espérances. Avant un déplacement périlleux à Barcelone, le portier camerounais prend le temps de revenir sur des dernières années pleines d'embûches.

Lors du match aller face à Barcelone, tu avais réussi à garder ta cage inviolée. Que te rappelles-tu de cette rencontre ?

Toute la semaine avant le match aller, on avait beaucoup bossé tactiquement. Le jour du match, tout a été presque parfait, ils n’ont quasiment eu aucune occasion franche. J’ai presque eu un match tranquille grâce au travail de mes coéquipiers. Ça aurait été parfait si on avait réussi à remporter ce match.

Pour toi qui as défendu durant de nombreuses années les couleurs de l’Espanyol, jouer le Barça doit forcément avoir un parfum particulier…

Ce n’est pas un match anodin, c’est sûr. Il y a forcément les souvenirs des derbys qui reviennent, mais jouer contre une grande équipe comme le Barça est toujours spécial. Toutes ces rencontres sont excitantes pour des compétiteurs.

Ce samedi, tu auras face à toi Messi, Suárez et Neymar. Se prépare-t-on d’une manière différente avant un tel duel ?

Pas forcément dans la préparation. Je pars toujours du principe qu’au coup d’envoi, il y a juste onze mecs contre onze mecs. Mais c’est vrai qu’avoir une telle force de frappe face à toi, tu y penses. Sans manquer de respect à des joueurs qui ont moins de renommée, avoir ces trois-là en face, c’est quelque chose de très impressionnant. Mais notre semaine de travail n’a pas varié : j’ai bossé pour être fin prêt samedi.

Lors d’un autre gros match de cette saison, face au Real Madrid, tu avais réussi un match presque parfait. C’est ta saison ?

Ma saison ? Je ne l’espère pas, j’aimerais bien qu’il y en ait d’autres. On va dire que c’est l’une de mes saisons (rires). Après avoir passé deux ans sur le banc de touche, ce n’était pas évident que je retrouve aussi rapidement ce niveau. Je suis content de mon travail pendant ces deux années, car je n’ai jamais cessé de bosser, je me suis toujours entraîné comme si je bossais le week-end. C’est ça qui me permet de jouer aujourd’hui à ce niveau.

Comment as-tu vécu tes trois saisons dans l’ombre de Willy Caballero ?

C’était dur, car on ne m’avait pas recruté en tant que doublure. Willy venait de Deuxième Division, il est arrivé six mois avant moi et n’était pas censé être titulaire dès le début. Mais Pellegrini a choisi la stabilité dans les buts. J’ai dû attendre qu’il se blesse pour jouer. Mais le plus dur, ça a été la seconde saison. À la reprise, je n’ai pas eu ma chance du tout. J’étais constamment sur la touche. Il fallait l’accepter, c’est le football et le choix de l’entraîneur. Je n’ai pas bronché, et aujourd’hui je reprends du plaisir.

Quelles relations avais-tu avec Pellegrini et Caballero ?

C’était une relation très professionnelle avec le coach. Je ne vais pas dire que l’on était les meilleurs amis du monde avec Willy, mais on s’entendait super bien. C’était mon voisin de vestiaire, on se marrait souvent. Vraiment, il n’y avait aucune animosité.

Après trois saisons presque blanches, comment revient-on à son meilleur niveau ?

Ça se passe dans la tête, mais aussi dans les jambes. J’ai 31 ans aujourd’hui, j’avais passé sept ans et demi comme titulaire. Pour ne pas perdre le rythme, il faut tout donner aux entraînements. Les joueurs de champ ont besoin d’être prêt physiquement, mais les gardiens aussi. Certaines personnes ont été stupéfaites de voir qu’au début de saison, j’étais totalement prêt malgré ces saisons sans jouer. C’est ce qui m’a amené à facilement retrouvé mes repères et mon niveau que j’avais à l’Espanyol.

Tu n’as jamais pensé à quitter Málaga ?

(Il coupe) Oh oui… Au bout de la deuxième année, j’ai voulu partir parce qu’il fallait que je retrouve la possibilité de devenir titulaire quelque part. Surtout qu’il y avait la Coupe du monde 2014, un grand objectif. Et pour y aller, il fallait jouer. Mais le club ne m’a pas laissé partir, il n’a pas voulu faciliter un transfert. Je l’ai accepté malgré toute la peine que ça entraînait.

Cet été, avec l’arrivée de Memo Ochoa, tu n’as pas eu peur de revivre telle situation ?

Je n’ai jamais eu peur de la concurrence. Il était titulaire dans son club précédent, il avait déjà démontré quelque chose. Lui aussi montre qu’il n’a pas peur de la concurrence en ayant signé à Málaga. Le coach a fait son choix, il a opté pour moi, et c’est tant mieux.

Entre vous, comment évoquez-vous cette situation ?reponse>Il n’y a pas de relation du tout entre nous, elle est inexistante. Il y a eu des échanges très professionnels lors de son arrivée. Au bout du deuxième match, il ne m’adressait plus la parole, il ne me disait plus bonjour. Qu’est-ce que je dois faire ? Je continue à bosser, et la vie ne s’arrête pas là. Je m’entends super bien avec tous les autres coéquipiers, le staff. Donc je ne calcule pas, je fais ce que j’ai à faire.

Pour en revenir au collectif, tout le monde annonçait en début de saison que Málaga allait lutter pour le maintien. Finalement, vous jouez le haut de tableau. À quoi cela est dû ?

Nous avons un groupe très rajeuni, avec des joueurs qui ont besoin de démontrer qu’ils ont le niveau, de se faire une place dans le championnat espagnol. Ce nouvel état d’esprit nous a permis de commencer tambour battant, et la réussite nous a accompagnés. Si je ne te dis pas de bêtises, notre effectif a dû être changé à 70 %. Il faut féliciter tous nos jeunes du rendement qu’ils affichent.

Avec Javi García, votre jeu semble plus défensif que sous Pellegrini…

En Espagne, la tactique est tout aussi importante que la technique. Si tu laisses des espaces à des équipes aussi rapides que celles de Liga, tu es mort. Du coup, notre objectif a été de réduire le nombre d’espaces pour nos adversaires sans oublier de créer nos espaces. Et lorsqu’un nouveau coach arrive, tous les compteurs sont remis à zéro. C’est un facteur de motivation pour tous les joueurs, des remplaçants aux titulaires. Tout le monde fait les efforts, car notre jeu en demande beaucoup.

Tu es arrivé à Málaga lors du rachat du club. Le projet d’alors était très ambitieux. Finalement, le propriétaire du club a cessé ses investissements au bout d’un an. C’était une grande déception ?

C’est une grande déception, en effet. Bon, le cheikh est toujours là, et on espère que d’un jour à l’autre, il changera sa stratégie. Passer d’un Málaga en Ligue des champions à un Málaga avec un budget aussi réduit, c’était un gros choc. Mais tu sais, avec la crise mondiale et tout ce qu’il se passe sur Terre, il faut savoir relativiser. On espère seulement qu’en faisant une très bonne saison, on puisse accrocher l’Europe. Ça nous fera une nouvelle motivation.
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Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid

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