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Quand le vestiaire des Verts refusait de rencontrer Sarkozy

Difficile de parvenir à plonger dans le Chaudron quand on a l’habitude de faire le prince au Parc.
Les faits remontent à 2005. À l’époque, les banlieues françaises étaient en ébullition et Nicolas Sarkozy venait d’accéder au poste de ministre de l’Intérieur. En visite dans la région Rhônes-Alpes, il avait alors prévu de rendre visite aux joueurs de l’AS Saint-Étienne, mais comme l’explique Fousseni Diawara aux caméras de SFR Sport, cette rencontre ne l’enchantait guère.
« Moi, j’étais totalement opposé. Nicolas Sarkozy a eu des propos très graves sur la banlieue. C’était à l’époque de Zyed et Bouna.[…]Je ne me voyais pas l’accueillir avec un tapis rouge les bras grands ouverts et le saluer dans le vestiaire, explique l’ancien latéral droit, né dans le 18e arrondissement de Paris. Je ne me voyais pas aller le saluer par rapport à ce qu’il avait dit et ensuite aller voir mes potes au quartier et faire comme si de rien n’était alors que tout le monde avait été choqué par les propos qu’il avait eus. »
L’ancien président de la République a-t-il pris peur devant les griefs exprimés par le Stéphanois ? Quoi qu’il en soit, le face-à-face n’a jamais eu lieu : « On avait vraiment un groupe exceptionnel, très solidaire et très soudé, poursuit Diawara. On savait ce qu’on voulait. À ce moment-là, on ne voulait pas de Nicolas Sarkozy, avec tout le respect qu’on lui doit, car c’était quand même un ministre. Mais il y a des choses qui ne passent pas. On avait du caractère et on l’a montré. »
L’aseptisation des consciences provoquées par le football moderne n’a pas complètement tué la force des convictions.
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