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  • Ces buts qui ont marqué le football

Top 100 : Buts de légende (80 à 71)

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Top 100 : Buts de légende (80 à 71)

Ils sont beaux (souvent), moches (parfois), émouvants (toujours), importants (quand même), futiles (donc utiles), impossibles (et pourtant), voire contre leur camp (une pensée pour Escobar), et vont se découvrir sur SoFoot.com au fil du mois de décembre. Ou s'il ne devait rester que 100 buts, pour autant d'histoires qui racontent la même chose : le football.

80. Vata Matabnu Garcia : Benfica – Olympique de Marseille (Coupe des clubs champions, 4 avril 1990, 2-1)

Il est assis quelque part à droite de la « Main de Dieu » . Vata, ou l’avant-bras du diable. Cet avant-bras qui fera dire à Bernard Tapie : « Ce soir moi j’ai compris que le football ne se gagnait pas seulement sur le terrain… on ne m’y reprendra plus » . Avec une mauvaise foi propre à tous les génies du braquage, le Ronnie Biggs de Benfica continue, lui, à plaider une reprise de l’épaule. Vata Matanu Garcia n’avait pas de défaite aux Malouines à venger, juste une demi-finale à gagner. Et il l’a plutôt bien fait.

79. Paolo Di Canio : West Ham – Wimbledon (Premier League, 26 mars 2000, 2-1)

Les commanditaires d’opérations paramilitaires font parfois dans la finesse. Le rugueux Paolo Di Canio, réputé pour son football tout en testostérone et en grosse paire de couilles, l’a démontré un jour de printemps 2000, lors d’un match contre Wimbledon. Le Romain, déjà connu pour ses sympathies, disons, fascisantes, est alors excentré dans la surface de réparation adverse, sur le côté gauche quand il reçoit le ballon. Un contrôle orienté suivi ou un crochet extérieur ? Une remise de la tête ? Ce genre d’arabesque appartient aux faibles, ou aux otaries. Les chefs de guerre préfèrent les ciseaux, et les frappes léchées de l’extérieur du pied droit expédiées dans le petit filet opposé. La guerre n’est pas qu’une affaire de gros chars.

78. Wayne Rooney : Manchester United – Manchester City (Premier League, 12 février 2011, 3-2)

Peu importe que Rooney vienne d’effacer le record du nombre de buts marqués dans un derby de Manchester autrefois détenu par Bobby Charlton. Car après tout, les records sont faits pour être battus et celui-là tombera sûrement un jour. En revanche, personne ne détrônera jamais Lil Wayne s’il devait y avoir une hiérarchie esthétique des cachous plantés entre Citoyens et Unifiés. Compte tenu de l’enjeu et du contexte – on se souvient des rumeurs de l’automne précédent envoyant Wazza chez le voisin lors de son caca nerveux pour gagner un max d’oseille -, ce ciseau inscrit le 12 février 2011 a permis au numéro 10 mancunien de marquer l’histoire de la Premier League à tout jamais. Et tant pis s’il frappe en réalité le ballon du tibia.

77. Jay-Jay Okocha : Bordeaux – PSG (Championnat de France, 8 août 1998, 3-1)

Après une Coupe du monde 98 enflammée par ses dribbles venus d’ailleurs, Jay-Jay Ockocha débarque en Ligue 1 un quart d’heure avant la fin du match d’ouverture. Deux minutes et deux joueurs dans le vent plus tard, il catapulte une tête nucléaire des 35 mètres directement dans la lucarne d’Ulrich Ramé. Paris s’incline 3-1 à Bordeaux mais laisse un goût tout autre en bouche. Avec Jay-Jay à la baguette, cette saison s’annonce torride au Parc des Princes. Elle le sera, plus que de raison. Trois coachs usés en une poignée de mois et une neuvième place à la clé. Le pire bilan de l’ère Canal+.

76. Hans-Georg Schwarzenbeck : Atlético Madrid-Bayern Munich (Finale de la Coupe des clubs champions, 15 mai 1974, 1-1)

La finale de la C1 1974 oppose l’Atlético au Bayern de Gerd Müller et Beckenbauer. 0-0 après 90 minutes : prolongation. À la 114e, Luis Aragonés marque sur coup franc et croit faire entrer les siens dans le cercle très fermé des plus grands clubs au monde. Cinq minutes s’écoulent. L’arbitre a le sifflet aux lèvres, l’Atlético a le ballon, le chrono indique 120. C’est fini ? Non, un Rojiblanco oublie de dégager le ballon. Interception. Tic, tac, le destin se met en marche : Schwarzenbeck prend le ballon, regarde l’histoire dans les yeux et lance un coup de fusil imparable de trente mètres. 1-1. L’Atlético perd le replay (0-4), et finit finaliste. Deuxième. Loser. Jamais un but n’avait si bien raconté l’histoire d’un club… Interrogé il y a peu sur ce but, Luis Aragonés soupire longuement, et déclare : « J’espère que Dieu s’en rappelle… » .

75. Mohammed Ali Amar dit Nayim : Saragosse Arsenal (Finale de la Coupe des coupes, 10 mai 1995, 2-1)

Finale de Coupe des coupes 1995 au Parc des Princes, Arsenal et Real Saragosse se dirigent tout droit vers les tirs au but (1-1). Le milieu de terrain Mohammed Ali Amar dit Nayim n’a pas tellement envie de s’emmerder avec le destin et la loterie. Alors quand il récupère la gonfle sur le côté droit du milieu de terrain à la 120e minute du match, il n’a qu’une idée en tête : lober David Seaman. Dans les dernières secondes du match, le mec enchaîne un contrôle poitrine frappe du droit type chandelle. Deux secondes plus tard, l’ogive est dans les filets anglais. Emballez c’est pesé. « Je pouvais faire la passe à un coéquipier mais j’ai vu David Seaman avancé et j’ai préféré tirer. J’ai été très chanceux. Je suis heureux car il s’agissait de mon premier but contre les Gunners après une douzaine de matchs contre eux. C’est un moment spécial pour un ancien joueur de Tottenham » . Bien entendu, en collant un pruneau de 40 mètres dans le money time d’une finale de Coupe d’Europe, Nayim est passé à la postérité.

74. Paolo Maldini : Liverpool – AC Milan (Finale de la Champions, 25 mai 2005, 3-3, 3-2 a.p.)

Paolo Maldini a disputé 647 matchs avec l’AC Milan. Combien de tacles a-t-il effectué ? Combien de récupérations ? Combien de coups d’épaule ? Probablement des milliers : c’était là son métier. Des buts, en revanche, Paolo, avec ses beaux yeux verts, en a inscrit 29. Comme tous les défenseurs, l’Italien doit sans doute les avoir précisément en mémoire. Le plus beau fut inscrit d’une reprise du pied droit, un jour de 2005, lors de la Finale de Champions League contre Liverpool. Le plus beau, mais aussi le plus triste : ce jour-là, Paolo ne souleva pas les grandes oreilles. La beauté, parfois, n’a pas de cœur.

73. Rodrigo Palacio. Boca Juniors – Argentinos Juniors (Championnat d’Argentine, 12 mars 2009, 3-0)

Il y a des buts pour le tableau d’affichage, d’autres pour le peuple. En mars 2009, le nouveau sélectionneur Diego Maradona critique publiquement Riquelme, qui annonce sur le champ sa retraite internationale. Il y a désormais une idole de trop au sud du Rio de la Plata. La Bombonera se charge du règlement de compte. « La sélection peut aller voir la pute qui l’a enfantée » , chante le stade. Pour prouver aux hinchas qu’ils ne se sont pas trompés de héros, Roman amorce d’une talonnade le plus beau but de la saison, devant la loge vide de Maradona et une banderole : « Quel dommage Maradona, tu as quitté Boca » .

Les tribunes

72. Helmut Rahn, Allemagne – Hongrie (Finale Coupe du monde, 4 juillet 1954, 3-2)

Héros fondateur de la toute jeune RFA ou fossoyeur de la plus belle équipe qu’il a été donné de voir pour le reste de la planète, Helmut Rahn est l’homme qui change le destin de deux pays d’une frappe croisée du gauche. Depuis ce 4 juillet 1954 à Berne et cette 84e minute, la Hongrie de Puskás tient du paradis perdu et injustement battu (la boue, les vissés Adidas des Allemands, le but refusé pour hors-jeu au Major, la boîte à pharmacie du père Herberger) qui accepte tout ce que le foot compte de romantiques traumatisés. Dans le fond, l’histoire est plus belle quand elle est écrite par les perdants. L’histoire du gagnant, elle, sera racontée dans un film, « Le miracle de Berne » , vu par plus de quatre millions d’Allemands en 2003. Helmut Rahn gagne toujours à la fin. Voir la video du match.

71. Christophe Dugarry, France – Afrique du Sud (Coupe du monde, 12 juin 1998, 3-0)

« Copain de Zizou » , surnom à la con – « Dugâchis » -, moqueries : les histoires de désamour font mal, en général. Face à l’Afrique du Sud, en ouverture de la Coupe du monde made in France, l’humiliation semble continuer pour Christophe Dugarry. Une occase vendangée et surtout une passe ridicule dans le vide. Puis ce but salvateur, sur un corner de… Zidane. Poteau rentrant, avant d’entamer une course folle, la langue tirée, comme dans une cour de récré. Dans Les Yeux dans les Bleus, Duga résumera ses sentiments au moment de célébrer son pion : « De la joie, et de la haine. Dans la tête, je me dis :‘Putain, je vous ai tous niqués.’Dans les tribunes, tu vois ces putain de journalistes… De la haine, tu vois. Quand t’es en transe, dans un état second, t’es capable de faire n’importe quoi. » Oui, oui, le même mec qui, quatorze ans plus tard, tapera sur les doigts du polisson Samir Nasri.

Retrouvez le top 100 des buts de légende

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L'OL domine Francfort et s'ouvre les portes de la qualification

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