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Pourquoi la FA Cup est-elle la meilleure coupe nationale ?

Par Mathieu Faure
Pourquoi la FA Cup est-elle la meilleure coupe nationale ?

Les coupes nationales sont souvent des trophées de secondes zones. Pas la FA Cup, plus vieille compétition d'Europe (création en 1871), et son lot de folies. Clairement, la Coupe d'Angleterre est LA coupe par excellence. Une coupe qui a vu Fabrice Muamba perdre la vie, alors que l'ancien Gunner respire encore aujourd'hui. Une coupe qui a vu une séance de penalties s'étirer sur 40 tirs (Tunbridge Wells contre Littlehampton Town en 2005, victoire de Tunbridge 16 à 15). Bref, une histoire d'hommes.

Parce que la formule est mortelle

Rien que pour la notion de replay, la FA Cup mérite sa place au panthéon du sport anglais. Ici, pas de prolongation en cas de match nul, mais un nouveau match sur le terrain de l’équipe qui s’est déplacée la première fois (cette fois, un nouveau match nul donnerait lieu à une prolongation et, le cas échéant, à des tirs au but). Cela fait partie de l’histoire du football anglais. Souvent, et notamment aujourd’hui, ces replays bordélisent à mort le calendrier – ce fut le cas de Chelsea cette année par exemple – mais ils font partie de l’ADN du pays. De plus, les demi-finales et la finale se jouent sur terrain neutre. Généralement à Wembley, au panthéon quoi. C’est ainsi que Wigan s’est amusé des salopards de Milwall hier dans le plus grand stade du pays, devant une foule en délire. Fidèles à leur réputation, les fans de Milwall se sont foutus sur la tronche et un hooligan est même reparti avec une casquette de flic. Costaud. Aujourd’hui, Chelsea (tenant du titre) s’en ira défier Manchester City, toujours à Wembley, dans l’autre demi-finale. Les Anglais ont toujours eu ce sens du spectacle et du respect des traditions. Ici, pas question de petit poucet ou de village en fête. La Cup est une institution. Une compétition unique, sacrée et respectée.

Parce que les gros ne boycottent jamais

Les dix derniers vainqueurs ? Manchester United, Manchester City, Chelsea, Portsmouth, Liverpool et Arsenal. Que du lourd. Dans une année sportive anglaise, la Coupe est un vrai objectif. Pas une compétition à galvauder comme peut l’être la Carling Cup, l’équivalent de la Coupe de la Ligue. La preuve, le recordman des trophées est un monument du football anglais : Ashley Cole, avec sept breloques autour du cou. Du côté des clubs, c’est United qui porte le maillot jaune (11 victoires). Tout sauf des détails. Cette année, le tirage au sort a envoyé Chelsea et City s’affronter pour une place en finale. Les deux équipes ne comptent pas venir enjamber des flaques d’eau. Dans une carrière, une finale de Cup est presque aussi importante qu’un titre de champion. Depuis peu, Chelsea a même fait de la Cup son péché mignon (trois victoires en quatre ans). Les Blues sont actuellement sur une série de 29 matchs sans défaite (défaite aux pénalties contre Everton en 2011) avec 63 buts marqués. Viens les chercher. La Cup, définitivement une histoire de spécialistes.

Parce que les plus grands s’y sont révélés

Éric Cantona qui claque une demi-volée en reculant contre Liverpool en finale de Cup. Tout sauf un hasard. Le parfum d’une finale de Cup donne des ailes. Ce n’est pas cette escouade de psychopathes de Wimbledon qui dira le contraire. En 1988, cette équipe de dingues (Dennis Wise, John Fashanu, Vinnie Jones et Lawrie Sanchez, entre autres), impose un football rugueux et tactique pour braquer le grand Liverpool en finale. Une folie qui permet à l’équipe londonienne d’entrer dans l’Histoire et à Vinnie Jones de sortir la réplique du XXe siècle à la face de son adversaire du jour, Steve McMahon, à qui il va « arracher l’oreille et cracher dans le trou » . C’est en Cup que le génial Brian Clough a commencé à construire sa légende. 1968, le grand Leeds de Don Revie débarque à Derby County, alors entraîné par Clough, encore puceau, et le match vire à la démonstration tactique et physique de Leeds (2-0). Clough, vexé, gardera une haine tenace de Leeds et Revie, ce qui expliquera, en partie, son échec cuisant à la tête de Leeds en 1974 (il ne restera que 44 jours en poste, sabordé par ses propres joueurs et sa grande gueule).

Même le très réservé Osvaldo Ardiles s’est lâché en finale de Cup. Lors de la victoire des Spurs en 1981 contre City, l’Argentin fête un peu trop la victoire dans les vestiaires. À cause du champagne, il est complètement arraché. Il se jette dans le bain des vestiaires de Wembley avec le trophée. Sauf que Glenn Hoddle récupère le trophée complètement déglingué. Bourré, Ardiles a touché le plafond en jetant la coupe. La coupe la plus prestigieuse d’Angleterre est amochée par un Argentin. Normal. Et parce c’est de saison, en 1978, lors de la finale entre Ipswich et Arsenal, Margaret Thatcher, interrogée par la télévision, sur l’homme du match, déclare, laconiquement, que « le numéro 10 d’Ipswich, Whymark, a très bien joué » . Sauf que la Dame de fer s’est laissée abuser par le programme du jour, pas à jour, puisque Whymark ne jouait pas – il était blessé – et le numéro 10 était en réalité David Geddes.

Par Mathieu Faure

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