Perez a le Sanz chaud
Cette année encore, le Real sera plus blanc que blanc. Aucun trophée dans la vitrine... Gros plan sur le système Florentino Perez.
Madrid, Juillet 2000, comme chaque été il fait chaud et le club cher au roi Juan Carlos s’apprête à élire son nouveau président. A priori, le président sortant a toutes les cartes en main pour être réélu : un bilan sportif plus
que respectable, puisque après 32 ans d’insuccès dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, l’équipe du président Lorenzo Sanz ramenera deux Ligues des Champions en trois ans. Certes, le bilan financier est plus qu’occulte, mais personne ne voit le président actuel perdant.Pourtant, le sosie de Chazz Palmintieri va se faire damner le pion par un illustre inconnu, un certain Florentino Perez. Ce dernier ayant promis aux socios madrilènes la venue de la star portugaise de l’éternel rival barcelonais : Luis Figo.
Luis et son gel signent au club de Chamartin et Perez est élu. Lorenzo/Chazz digère mal la défaite et l’animosité entre ancien et nouveau président est à son paroxysme. Pendant que Florentino Perez va faire copain/copain avec le tout aussi fraichement élu président du Barça : Joan
Gaspar/Mr Burns des Simpson, Sanz rumine sa vengeance.
Mais Florentino, comme il est désormais d’usage de le nommer, va s’efforcer de rayer de la mémoire madrilène le nom de Sanz. Tout d’abord en faisant passer Lorenzo Sanz pour un piètre et incapable gérant financier ( ce qui en
soit, ne va pas s’avérer totalement faux ) , puis en envoyant Fernando Sanz le fils ( joueur de l’équipe première ) vers Malaga et le soleil andalou, mettant alors en doute ses présupposées qualités de défenseur (ce qui ensoit, ne va pas s’avérer totalement faux, bis ). Il va même tenter de se séparer de Michel Salgado, le défenseur galicien à la mise en plie impeccable, ce dernier étant marié à Malula…… Sanz… fille de Chazz…, de Lorenzo pardon.
Cette fois, le plan diabolique de Perez ne marchera pas, le latéral droit est un des chouchous de « l’aficion madridista » .
Son règne en place, Florentino va marketer le Real à mort, les « galacticos » sont nés. Après Figo, ce sera Zidane, puis Ronaldo, puis Beckham, puis Owen…
L’indigestion gagne le jeu. Malgré une C1 offerte par le pied droit de Zizou dans la nuit écossaise, le Real se perd. L’identité n’est plus et la saison 2003-2004 est révélatrice de la dépression qui a gagné le club. Cette saison, même contexte, même punition.
Le Real Madrid de Florentino Perez agace et se perd de plus en plus dans le jeu et le jusque là incontesté maître à bord de la maison blanche voit sa popularité s’affaiblir au sein même des socios.
A l’hiver, après deux changements d’entraîneurs, Florentino fait sortir de sa tombe Arrigo Sacchi et le nomme directeur sportif pour tenter de remettre d’aplomb une équipe en plein doute. Rien n’y change, le Real s’achemine vers une deuxième saison blanche consécutive.
Au lendemain de l’élimination en 1/8 de finale de Ligue des Champions par la Juventus, une idée lumineuse traverse le melon de Perez, faire (re)venir le maître tacticien italien Fabio Capello.Capello, ex entraîneur madrilène, ( au commande des « merengues » lors de la
saison 1996-1997), est pour beaucoup le grand artisan de l’ossature qui permit au Real de renouer avec ses glorieuses victoires d’antan. Mais aussi et surtout entraîneur sous la présidence de… Lorenzo Sanz.Les trompettes du stade Santiago Bernabeu ne suffisent plus à masquer les sifflets et les envolées lyriques d’Alexandre Ruiz ne trompent plus personne.
Perez, désormais tiraillé entre l’envie de rappeler l’entraîneur qui fit la gloire de son pire ennemi, et la crainte de se désavouer publiquement,(la cohabitation Sacchi/Capello est totalement inenvisageable pour l’un comme pour l’autre, la haine entre les deux entraîneurs milanais les plus titrés étant féroce ) n’a plus beaucoup de temps pour réagir.
Les prochaines élections sont dans quatre ans et si la carrière cinématographique de Chazz Palmintieri est au point mort, celle de Lorenzo Sanz pourrait bien renaître de ses cendres.
Alex.
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