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Patrice Évra ne meurt jamais

Par Nicolas Jucha
Patrice Évra ne meurt jamais

On pensait qu'il ne reviendrait pas. Mais il est revenu à la faveur du forfait de Layvin Kurzawa. Sans garantie de reprendre la place de taulier, seulement avec la certitude de devoir boucher les trous et éviter toute sortie de route à la France dans sa quête de qualification pour la Coupe du monde 2018. À trente-cinq ans, Patrice Évra devient un intermittent du spectacle, mais ce sera peut être son meilleur rôle.

« Pourquoi pas ? Vous doutiez qu’il puisse revenir un jour ? » Face à la presse, Didier Deschamps peut faire la vierge effarouchée. Pourtant, il doit le savoir : en laissant de côté Patrice Évra pour son premier rassemblement post-Euro 2016, histoire de donner du temps de jeu à Layvin Kurzawa et Lucas Digne, tous les observateurs pensaient qu’une page s’était tournée. Un peu comme le parcours en Bleu de Grégory Coupet huit ans plus tôt quand Raymond Domenech, le boss d’alors, avait décidé de sacrifier le trentenaire irréprochable pour lancer Steve Mandanda et Hugo Lloris. L’absence d’annonce de retraite internationale d’Évra était alors facilement analysable comme un signe d’obstination. Une obstination qui a à la fois autant énervé une partie du public français que servi les intérêts et la carrière du Juventino. Son rappel, une réelle surprise ? Plus du fait de son âge, mais pas forcément au regard de son niveau de jeu actuel, critère de base mis en avant par le sélectionneur pour justifier la « logique » de ce retour. Seulement huit matchs officiels depuis l’Euro, certes, mais l’intégralité de ceux de la Vieille Dame en Ligue des champions (quatre), compétition où son équipe reste invaincue et n’a encaissé qu’un seul but. Quand on sait que la C1 est le maître étalon et que la Dèche affirme vouloir « des joueurs avec le plus d’expérience possible pour répondre à ce qui nous attend » , le retour de Patrice Évra était même une évidence. Benoît Trémoulinas ne rejoue toujours pas avec Séville, Gaël Clichy n’est pas un premier choix à Manchester City, et derrière, le binôme Kurzawa/Digne n’est pas suffisamment évident pour cracher sur un vieux de trente-cinq ans qui, mine de rien, tient encore la route sur une pelouse les jours où il ne se donne pas en spectacle déguisé en Chucky.

Pompier de service face à la Suède

Reste à savoir comment Didier Deschamps va utiliser son vieux soldat. Difficile de l’imaginer revenir en grande pompe simplement pour couper les oranges ou permettre au groupe de « bien vivre » . Même si DD a préféré maintenir un semblant de suspense vis-à-vis de Lucas Digne qui fait son trou au Barça. Si Évra revient, c’est que Deschamps souhaite minimiser les risques avant un match déjà décisif contre la Suède vendredi au Stade de France. Un match qu’il serait trop rageant de foirer après avoir pris une option aux Pays-Bas, le type de rencontres à couteaux tirés que l’ancien capitaine de Sir Alex Ferguson à Manchester United est censé maîtriser, au moins un peu plus que le joueur formé à Lille. Toujours est-il qu’en faisant sa soupe dans un vieux pot, le sélectionneur français prend sur lui le risque : si Évra est aligné et se plante face aux Scandinaves, toute la France du football fustigera son manque d’audace et de vision. Mais si Évra sort une prestation solide, c’est bien le Turinois qui recueillera les louanges. Dans la configuration actuelle, il a d’ailleurs beaucoup plus à gagner en matière d’images qu’une simple sélection de plus à son CV qui en compte déjà 80.

Le sens du service

Peut-être le joueur qui symbolise le mieux la grève de Knysna et le pétage de plomb collectif qui l’a amené, il pourrait définitivement prouver que derrière son masque d’arrogance et de confiance excessive, se cache l’un des serviteurs les plus fiables qu’ait connus l’équipe de France. Comment ? En étant bon vendredi, puis en laissant de nouveau la place à Kurzawa au printemps, sans rien dire, sans état d’âme. Didier Deschamps l’a d’ailleurs soutenu face à la presse ce lundi, Évra sait depuis cet été qu’il est une sorte de bouche-trou de luxe dans un futur censé s’écrire sans lui : « J’ai pris une option, je lui ai expliqué le pourquoi du comment, mais je lui ai aussi dit que ponctuellement, si j’avais besoin de lui, il serait toujours disponible. » En mettant son ego et ses éventuelles ambitions personnelles de côté tout en restant à disposition de l’équipe de France, Patrice Évra devrait définitivement démontrer pourquoi à Manchester ou à Turin, il n’a jamais été question de le critiquer.

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