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Parme, l’avenir leur appartient

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Parme, l’avenir leur appartient

Futures stars + entraîneur offensif + mercato réussi + retour aux couleurs de la grande époque = FC Parme 2010-2011. Un cocktail épicé mais qui ne devrait pas péter à la gueule du proprio comme au siècle dernier.

C’est un signe timide mais un signe quand même : le maillot bleu et jaune réinvestit la boutique du club parmesan. Ce n’est encore que le modèle « away » mais personne ne s’y trompe : les deux couleurs rappellent les glorieuses nineties et l’heure est venue de goûter à nouveau au triomphe. A quelques détails près.
En premier, le FC Parme est devenu fréquentable. Dirigé à sa grande époque –Coupe des Coupes (1993) et Coupe de l’Uefa (1995)– par la sulfureuse famille Tanzi, il s’écroule en même temps que son conglomérat alimentaire Parmalat. Le patriarche Calisto est accusé de banqueroute frauduleuse et ses deux enfants sont jetés en prison. Le club sent le fromage, change de mains à plusieurs reprises.

Humilié et fauché, il est repris en 2006 par un entrepreneur local sans envergure : Tommaso Ghirardi. C’est pourtant lui qui va lui rendre honneur et ambition.
La recette est connue mais pas si facile à cuisiner : un peu de maille (11 millions de déficit à éponger), quelques grammes de patience (un séjour en Serie B) et un DG bien choisi (Pietro Leonardi de l’Udinese) pour apprivoiser le mercato. Les premières recrues sentent un peu le vieux –Panucci, Crespo– mais la relève ne tarde pas. Cet été, il engage définitivement le gardien Antonio Mirante et les 10 Sebastian Giovinco et Antonio Candreva, bêtement soldés par la Juve. Avec Pasquale Marino, l’un des disciples de Prandelli et du beau jeu, pas de parpaings devant la cage ni de chandelles vers la surface. « Notre jeu sera très différent de l’an passé car nous avons beaucoup plus de qualité devant. Il faut exploiter tout ce talent » , exhortait le capitaine Stefano Morrone après la première victoire face à Brescia (2-0).

Le club peut revendiquer un soutien qui compte : celui de Cesare Prandelli, le nouveau boss de la Nazionale. Il a appelé Mirante pour épauler Sirigu dans les bois et le gaucher Antonelli en défense. Deux Parmesans en sélection, ça rappelle la finale du Mondial 94 jouée par Apolloni et le chevelu Benarrivo. Il faut dire que Prandelli a un informateur de confiance : son fiston de préparateur physique, Niccolo. Alors, ne pas s’étonner des références citées par Tommaso Ghirardi, une tête de Garçon Boucher sur un corps de Pierre Ménès : « Il serait bon de prendre en exemple les dernières saisons de la Fiorentina. J’aime leur philosophie qui consiste à investir sur de jeunes talents pour en récolter les fruits à moyen terme » . Mis en pratique, ça donne Antonelli, chipé il y a trois ans au Milan AC, titulaire en sélection et assez brillant cette semaine contre les Iles Féroé (5-0).
Il reste bien un vestige de la démesure passée (Hernan Crespo) mais l’époque des caractériels type Ortega et Mutu, des seconds couteaux comme Fernando ou Hakan Sükür semble terminée, à un Bojinov près. « J’ai connu l’une des pires périodes récentes de la Juventus mais c’est du passé. Désormais, l’avenir appartient à Parme » , lance Giovinco, qui a montré plus de talent lors du match à Brescia (2-0) qu’en quatre ans chez les Bianconeri.

Voilà une décennie que la ville se consolait tristement avec une équipe de baseball et deux clubs de rugby. Fin de la blague. Et même si les joueurs porteront encore leur sinistre maillot blanc avec la croix noire au stade Ennio-Tardini, c’est à nouveau la fête au village. « Que les ennemis tremblent car la Vierge protège Parme » , proclame justement la devise de la cité émilienne.

Aujourd’hui : Catane-Parme (15h)

Les Monuments Men de l’AC Ajaccio

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