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Esprit Revel

Par Clément Gavard et Jérémie Baron

L'OL a tranché : pour succéder à Greg Coupet, c'est Christophe Revel, ancien chef des gardiens du Stade rennais, qui débarque dans le Rhône pour prendre en charge Anthony Lopes et les autres portiers lyonnais. Un relatif inconnu du grand public à la modeste carrière de joueur, mais qui, depuis sa reconversion, s'est construit une réputation de valeur sûre dans le milieu.

Esprit Revel

Devant sa machine à laver, Christophe Revel le sait : samedi soir, il disputera le match d’une vie. En attendant le jour J, le gardien de 30 balais doit faire une lessive à la maison. Il faut bien que son linge soit prêt pour la mise au vert. Le club de Vannes, 9e de Ligue 2, n’a toujours pas reçu les appareils magiques pour satisfaire ses joueurs. « Pour ceux qui jouaient en Ligue 1, ça surprend », confie-t-il amusé au Parisien, à quelques jours de la finale de la Coupe de la Ligue face au grand Bordeaux. Un moment historique pour le VOC, au bord d’une relégation en quatrième division deux ans plus tôt. Une récompense, aussi, pour une bande de potes encadrée par Stéphane Le Mignan, et pour Revel, au club depuis 2004. Mis en concurrence avec le jeune Benoît Costil (21 ans) cette saison-là, le portier contribue grandement à l’incroyable épopée de la formation morbihannaise, brillant lors des séances de tirs au but contre Valenciennes – il marquera même celui de la qualification dans ce match –, Metz et Nice. « Le penalty, ce n’est pas du hasard pour lui, se souvient Le Mignan. C’était un spécialiste, un peu comme Landreau. »

Cinq ans après la fameuse panenka de son homologue nantais, Revel se retrouve donc sur la pelouse d’un Stade de France blindé. Un rêve qui se transforme en calvaire au regard de la première période : les Girondins roulent sur le Petit Poucet vannetais et plient l’affaire en douze minutes chrono. Pas vraiment irréprochable sur les trois buts signés Wendel, Planus et Gouffran, Revel tire la tronche au moment de voir Gourcuff enfoncer le clou avant la pause (4-0). Le miracle n’aura pas lieu, mais le souvenir reste impérissable. Surtout qu’un mois plus tard, Revel reçoit un coup de fil du Stade rennais avant la dernière de la saison à la Rabine : le club de la préfecture d’Ille-et-Vilaine lui propose de prendre en charge les gardiens du groupe professionnel. À un an de la fin de son contrat à Vannes, Revel saisit l’opportunité et prend la décision de raccrocher les crampons. « Je n’ai pas vraiment été surpris de le voir dire stop à 30 ans, explique Benoît Costil. Puis, il pourra toujours dire qu’il a arrêté sur une finale de Coupe de la Ligue au Stade de France, devant 80 000 personnes. C’est beau, quand même. » Une décennie plus tard, le quadragénaire s’est imposé comme une référence dans son domaine, au point de taper dans l’œil des dirigeants lyonnais pour succéder à Grégory Coupet. Et le costume semble taillé pour lui.

Vocation, précocité et plafond de verre

Plus qu’une opportunité, le virage de 2009 est une évidence pour Christophe Revel. Si Le Mignan estime que son année vannetaise aux côtés du jeune Costil a été « très formatrice pour apprendre son futur métier », le gardien savait déjà bluffer son monde, à commencer par ses propres éducateurs. Il me donnait des exercices à faire et je les préparais. Je suis de la vieille école, c’est-à-dire des frappes sans arrêt. Avec Christophe, on travaillait autre chose. J’ai appris, c’était agréable. « Il m’a guidé dans l’approche. Il me disait : « On pourrait travailler telle ou telle chose. » Il me donnait des exercices à faire et je les préparais. J’ai appris, c’était agréable, rembobine Jacques Leyac, qui faisait ses premiers pas comme entraîneur des gardiens lorsque Revel débarque à la GSI Pontivy au milieu des années 2000. Je suis de la vieille école, c’est-à-dire des frappes sans arrêt. Avec Christophe, on travaillait autre chose : la musculation, la vitesse, le foncier. Je sais qu’il avait gardé des notes de Lollichon. » Ce dernier n’a d’ailleurs pas oublié le jeune Revel, qui n’attendra pas de prendre de l’expérience pour être intrigué par les méthodes d’entraînement proposées par ses encadrants. « Ce n’est pas quelqu’un qui subissait les séances, précise Christophe Lollichon, à l’origine de son arrivée au Stade rennais à l’été 2000 avec Bertrand Marchand, le coach de la réserve. Il s’intéressait beaucoup au contenu, donc on pouvait deviner qu’il allait devenir entraîneur des gardiens plus tard. » Bien vu. Christophe Revel est le nouvel entraîneur des gardiens de l’OL Il faut dire que le joueur n’était pas vraiment prédestiné à connaître le haut niveau sur une période longue durée. « Il manquait d’arguments athlétiques pour faire carrière en Ligue 1, peut-être de vitesse aussi, pose Lollichon. Il n’a pas une taille surdimensionnée, donc ça peut poser problème. » L’élite, il y a pourtant goûté. Du moins trempé les lèvres, grâce au fameux concours de circonstances dont rêvent les troisièmes gardiens : en septembre 2001 à la Mosson, il est sur le banc rennais lorsque Fabien Debec, lui-même numéro 2 profitant de l’absence d’Éric Durand, est exclu à un quart d’heure du gong. C’est comme ça qu’à 22 piges et en remplaçant Severino Lucas, il dispute ce qui seront ses seize premières et dernières minutes dans la cour des grands. Petite consolation : il n’aura encaissé aucun but face à Toifilou Maoulida et consorts. La D1, c’est en Belgique qu’il l’a véritablement connue, le temps de son passage chez un KSV Beveren (aujourd’hui disparu) à la dérive, où Jean-Marc Guillou a pris ses quartiers et où le portier aura droit à du temps de jeu, mais aussi une bonne flopée de taules (dix revers de rang entre mars et mai 2002).

Prêté par le Stade rennais, Revel signe ensuite pour plusieurs saisons en Flandre-Orientale, mais ne s’y éternise avec, en 2003, un retour dans sa Bretagne natale et une signature à la GSI Pontivy. Pour jouer plus haut, peut-être qu’il manquait un peu de taille. Et il était moins « chat » qu’Anthony Lopes. Il compensait par sa super lecture du jeu et un peu d’anticipation. « Il fallait qu’il se réimplante en Bretagne pour des raisons familiales, se souvient son coach de l’époque Michel Jarnigon, pas malheureux de récupérer le garçon pour sa CFA. Pour jouer plus haut, peut-être qu’il manquait un peu de taille. Et il était moins « chat » qu’Anthony Lopes par exemple. Il compensait par sa super lecture du jeu et un peu d’anticipation. » C’est lors de cette parenthèse morbihannaise, à 24 ans, qu’il met un premier pied à l’étrier lorsque le Stade rennais lui propose de prendre en main les jeunes gardiens du club en parallèle de ses exploits en quatrième division – poste qu’il insistera d’ailleurs pour conserver au début de son aventure vannetaise quelques mois plus tard. Un moment charnière et une relative précocité dans le domaine qui n’est pas sans rappeler les débuts d’un certain Lollichon au FC Nantes au milieu des années 1980, à 23 ans. « On a un peu ça dans le sang », ose le mentor de Petr Čech. Comprendre, les deux hommes sont un peu de la même veine.

Revel party

Ironie de l’histoire, les noms de Lollichon et Revel étaient tous les deux en haut de la liste des dirigeants de l’OL, avant que ces derniers ne choisissent finalement le second. « On s’est parlé au téléphone pendant les rumeurs, je ne voulais en parler à personne, mais je lui ai dit qu’il y avait en effet eu un contact », précise le responsable des gardiens de Chelsea. Souvent, on a des gens qui vont répéter ce qu’ils ont fait pendant leur carrière, ce n’est pas forcément notre cas. On n’a pas été « pollués » par ça, Christophe et moi. Les deux hommes n’auront pas spécialement marqué les esprits en tant que portiers et représentent, de par leur profil, une rupture nette avec les dernières légendes du poste (Joël Bats et Grégory Coupet) ayant pris en charge les gardiens rhodaniens. « Comme on a moins de vécu au plus haut niveau, on s’immerge dans les vidéos, les observations, la compréhension de ce qui se passe, théorise Lollichon. On compense ça avec le boulot, l’analyse, les discussions, la recherche. Souvent, on a des gens qui vont répéter ce qu’ils ont fait pendant leur carrière, ce n’est pas forcément notre cas. On n’a pas été « pollués » par ça, Christophe et moi. » Véritable poulain de l’entraîneur, Benoît Costil explique la méthode Revel : « C’est quelqu’un qui est énormément dans le détail : dans le placement des mains, l’écartement des jambes pour les bonnes impulsions, le placement sur les centres, la position de son corps sur les ballons en profondeur, les fameux exercices d’effacement… C’est quelqu’un de très curieux et d’extrêmement intelligent qui va aussi aller piocher à droite à gauche. »

Un homme pour qui, par exemple, le chômage prend une forme bien spéciale. Sa période de flottement avant de signer au FC Lorient à l’été 2018 ? « J’ai bougé, j’ai rencontré des clubs, des entraîneurs, en France et à l’étranger, et ça m’a enrichi. » Loin de la vieille école, Revel attache une certaine importance à innover pendant ses séances. Costil toujours : « Il y avait beaucoup de travail visuel, et ce n’était pas pour faire beau : c’était du gain de temps. Tout avait un sens avec Christophe. Comme on a pu travailler à la gymnastique, au trampoline, avoir des repères dans l’espace. C’est très minutieux. Ça ne va pas être les séances où ça enchaîne les frappes avec des trajectoires qu’on connaît. Christophe aime être plus précis et bosser les situations de match. Au début, ça a été un casse-tête sur 3 semaines-1 mois pour intégrer tout ça, mais ça a été hyper bénéfique. » « C’est la même école que Lollichon, ils ont la même façon de travailler », explique Cheick N’Diaye qui a pu travailler avec les deux. Et le bonhomme semble désireux de transmettre tout ça, en témoigne la création de sa Roazhon Goal Academy au Rheu (Ille-et-Vilaine) l’année dernière ou son livret « pédagogique et didactique » à destination des jeunes gardiens, publié en 2018 et pour lequel il avait échangé avec des derniers remparts d’autres disciplines, comme Thierry Omeyer ou le joueur de rink-hockey Baptiste Bonneau. Pas anodin.

Ma famille d’abord

Mais la méthode Revel ne se limite pas au travail et à l’envie de transmettre sur les terrains. Le Breton n’imagine pas le boulot avec ses portiers sans parvenir à créer des liens forts avec chacun d’eux. « La relation intime avec mes trois ou quatre gardiens, ça me plaît, développe-t-il. Il faut bien les connaître comme gardiens, mais aussi en tant qu’hommes. Par deux fois, je suis allé à l’étranger pour voir le cadre familial et l’origine de mon gardien. Il faut cerner d’où ils viennent. » On était une famille. On pouvait aller manger un bout entre nous au resto, on faisait des balades en vélo. Il nous apportait autre chose en dehors du foot. Si Cheick N’Diaye a toujours campé le rôle du numéro 2 ou 3 au SRFC, il garde un excellent souvenir de la période Revel : « On était une famille. On pouvait aller manger un bout entre nous au resto, on faisait des balades en vélo. Il nous apportait autre chose en dehors du foot. C’est important chez les gardiens de pouvoir créer une telle ambiance et tu vas voir qu’il va apporter ça à l’OL. » Benoît Costil confirme : « On s’est vraiment marrés pendant six ans, on en a eu des fous rires pendant l’entraînement. » Le boss idéal ? Pas loin, même si l’originaire de Plancoët n’hésite pas à hausser le ton et piquer ses gardiens pour les faire réagir. « Il savait me remettre dans le droit chemin, admet Costil. Il a parfois eu des propos très crus, mais il est fort pour ça. Je me souviens d’une période de relâchement avant ou après l’Euro, il m’a clairement fait comprendre que d’autres gardiens étaient bien meilleurs que moi en ce moment. Il avait raison, donc je n’avais rien à dire. »

Il faut dire que Costil doit beaucoup à Revel : à l’été 2011, il parvient à convaincre les dirigeants rennais de faire confiance au Normand pour prendre la succession de Nicolas Douchez plutôt que de lâcher une somme importante sur Stéphane Ruffier ou David Ospina, les deux cibles prioritaires. Bingo, le duo Pierre Dréossi-Frédéric Antonetti suit le conseil, et Rennes lâche un million d’euros à Sedan. « Christophe s’est positionné pour moi et il est allé au bout de son idée, comme d’habitude, se réjouit encore Costil, qui a revu Revel pas plus tard que cette semaine. Quand je viens, le deal est très clair : on sait qu’on n’a pas le temps, nos destins étaient liés, donc il fallait bosser. » Au fil du temps, les deux anciens coéquipiers tissent une vraie complicité, pour ne pas dire une amitié, au point qu’un départ de Revel en Gironde pour suivre son poulain soit évoqué à l’été 2017. Mais l’entraîneur préfère s’inscrire dans le projet rennais. Il déchantera trois mois plus tard, quittant le club après l’arrivée tardive de Tomáš Koubek et un ultime craquage à la fin d’un match contre Toulouse pour protéger ses gardiens. « Ça fait partie de son comportement. Je pense qu’il estimait que la gestion du cas des gardiens à Rennes ne lui convenait plus et qu’il a fait ça en soutien de (Abdoulaye) Diallo, (Raïs) M’Bolhi et (Edvinas) Gertmonas, éclaire Costil. Mais la séparation a été très propre, Christophe n’est pas du genre à poser des problèmes. » Ni à lâcher ses petits protégés.

Mobylette, pétanque et costards

À l’image de son coup de sang au Stadium, Revel a l’habitude des prises de parole dans le vestiaire : en mai 2019, le soir où Mickaël Landreau annonce à ses joueurs qu’il quitte les Merlus en laissant l’assemblée bouche bée, son adjoint est le seul à briser la glace en prenant la parole, racontait Ouest-France. Le soir où on a été promus en Ligue 2, on a réussi à trouver une vieille mobylette et on est parti faire un tour dans Vannes pour fêter la montée. Ceux qui l’ont connu en tant que joueur sont d’accord sur une chose : il a toujours eu l’âme d’un leader. Un rôle qu’il partageait avec son pote Frédéric Sammaritano au temps du VOC. « Il a fait partie des mecs qui mettaient l’ambiance, mais pouvait aussi pousser la gueulante quand il le fallait, se souvient l’actuel Dijonnais. Le soir où on a été promus en Ligue 2, on a réussi à trouver une vieille mobylette et on est partis lui et moi faire un tour dans Vannes pour fêter la montée, c’était un super moment. Ça n’était jamais le dernier pour faire le con, un très bon vivant. » Anthony Lopes : plus Gone, tu meurs Un bon vivant, un excellent chambreur et un homme capable de s’investir dans la vie d’un club en dehors des terrains. À Vannes, il s’occupait de choisir les tenues des joueurs, allant même jusqu’à sélectionner les costumes collectors du jour de la finale de Coupe de la Ligue. Rebelote à Rennes, où il fera partie du comité d’entreprise, participant avec plaisir à l’organisation des repas, barbecues ou tournois de pétanque. « Si vous lui demandez d’organiser un concours de pétanque, il va aller très loin et penser à des trucs inimaginables, s’amuse Costil. Et vous allez vous fendre la gueule parce qu’il est très fort. » Tout meneur qu’il est, c’est un autre environnement qu’intégrera Revel cet été, après une courte expérience au sein de la sélection marocaine de Vahid Halilhodžić. « Ça va être différent, prévient Lollichon. Il va devoir s’adapter : à un contexte lyonnais, à un gardien apprécié par les fans, qui a des caractéristiques assez spécifiques, mais c’est bien parce que Lyon est un très gros club. » Costil, lui, préfère prévenir le camp d’en face : « Je suis persuadé que les gardiens lyonnais vont se régaler. Même s’ils vont peut-être avoir quelques nœuds au cerveau sur quinze jours-trois semaines. » Pour Revel, ce nouveau défi excitant pourrait commencer par la préparation d’un huitième de finale retour de Ligue des champions. Une autre dimension et une conviction : il ne devrait avoir aucun mal à trouver une lessiveuse au centre d’entraînement lyonnais.

Dans cet article :
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Par Clément Gavard et Jérémie Baron

Propos de BC, CN, CL et SLM recueillis par CG, ceux de FS, JL et MJ par JB et ceux de Revel tirés d'un entretien sur la chaîne Youtube du site entraînementdefoot.fr.

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