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L’OM braque le Milan et monte sur le toit de l’Europe

Par Adrien Hémard-Dohain, pas né

Deux ans après les larmes de Bari, l'Olympique de Marseille tient sa revanche. Bousculés par des Milanais dominateurs, les Marseillais ont fait le dos rond pour s'offrir leur première Ligue des champions, grâce à une tête de Basile Boli. L'OM est sur le toit de l'Europe, une première pour un club français.

L’OM braque le Milan et monte sur le toit de l’Europe

  Olympique de Marseille 1-0 AC Milan

But : Boli (44e)

C’était écrit : l’Olympiastadion de Munich ne pouvait sourire qu’à l’Olympique, venu de Marseille. Et ce 26 mai 1993 restera marqué par une pierre ciel et blanc : l’Olympique de Marseille est champion d’Europe, au terme d’une finale épique contre le Milan de Van Basten, Rijkaard et Baresi. La désillusion de Bari est effacée par une équipe que l’on n’attendait pas forcément cette année, après les départs de Papin et Waddle. Mais l’OM de Goethals a su se réinventer cette saison, et dans cette finale de C1, à l’image de sa parfaite maîtrise du piège du hors-jeu, nouveauté inventée par… les Milanais. Pour le reste : les Olympiens ont troqué leur flamboyance de 1991 contre une agressivité qui a fait pâlir les Rossoneri, piégés sur un coup de tête de Basile Boli qui restera dans l’histoire. Après 38 ans de disette, un club français remporte enfin la Ligue des champions et on peut jurer que ce succès en déclenchera d’autres.

Un braquage à l’italienne

Face à l’éternel Milan, l’OM abordait la rencontre en outsider, malgré le passé récent des deux clubs en C1, et le quart de finale de 1991. Sur le papier, les Marseillais s’attendaient à souffrir, et ils ont souffert. Mais la défense à 5 alignée par Raymond Goethals a porté ses fruits, et les tampons infligés d’entrée par Di Meco, Desailly et Boli ont donné le ton d’un match qui s’est avéré très engagé, plus physique et tactique que technique. L’OM était là pour en découdre, mais cela aurait pu tourner différemment dans une entame de match dominée par le Milan. Heureusement, les Rossoneri ont manqué de justesse sur des têtes de Rijkaard (4e) et surtout Massaro (6e). Et quand les Italiens ont fini par régler la mire, ils sont tombés sur un Fabien Barthez exceptionnel sur sa ligne. Le jeune portier tricolore, pris à contrepied, a sorti un arrêt lunaire face à Van Basten (17e), avant d’écœurer dans la foulée Massaro (18e), préféré à Papin. Infranchissable, le gardien, choisi aux dépens d’Olmeta, a justifié ce choix, et maintenu l’OM dans le match. Car jusque-là, en dehors d’un face-à-face mal négocié par Völler (7e), et d’un lob mal ajusté par Sauzée (11e), Marseille était inoffensive. Et en souffrance. Le seul danger se nommait, comme souvent, Abedi Pelé, intenable dans son couloir droit. Et c’est sur un débordement que le Ghanéen a obtenu un corner, qu’il a lui-même botté, au premier poteau. C’est là que Basile Boli a déboulé à toute vitesse, lui qui semblait pourtant blessé depuis quelques minutes, pour placer une tête décroisée imparable (1-0, 44e). Contre le cours du jeu, l’OM venait de faire le plus dur.

Interminable, la seconde période a paradoxalement été moins irrespirable pour l’OM et son peuple, venu garnir les travées en masse. Impérial dans sa surface, Fabien Barthez a écarté les rares tentatives de centre des Milanais, qui n’ont été dangereux que sur une tête de Rijkaard (59e), bien captée par le portier. Tout juste entré en jeu, Jean-Pierre Papin a frôlé le pied haut sur ce coup, et a vu Eydelie, Di Méco et Desailly lui sauter dessus pour le faire sortir de son match. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que Jipépé a raté sa seule occasion, une volée (78e), chose rare pour l’inventeur de la papinade. Pour le reste : pas grand-chose à se mettre sous la dent dans un deuxième acte cadenassé par l’OM. « Ce soir, on vous met le feu », chantait le kop ciel et blanc, pendant que les joueurs faisaient l’exact opposé sur la pelouse : les hommes de Raymond Goethals ont en effet défendu avec tout ce qu’ils avaient, Jocelyn Angloma laissant même une cheville au passage, en taclant Lentini. Durs sur l’homme, mais aussi étonnamment à l’aise avec la règle du hors-jeu, ils ont pris le Milan à son propre jeu. Si Alen Boksic avait été dans son match, les rares contres phocéens auraient pu permettre à l’OM de se mettre à l’abri. Mais les Olympiens n’en ont même pas eu besoin. Pas vraiment mise en danger par le grand Milan, Marseille a tenu bon et mis fin à la malédiction française en Coupe d’Europe. Après les finales perdues par Reims, Saint-Étienne, Bastia et Monaco, l’OM met enfin la France sur le toit de l’Europe. Le début d’une dynastie ?


Marseille (5-2-3) : Barthez – Di Meco, Desailly, Boli, Angloma (Durand, 62e), Eydelie – Deschamps, Sauzée – Völler (Thomas, 79e), Pelé, Boksic. Entraîneur : Raymond Goethals

Milan (4-4-2) : Rossi – Costacurta, Baresi, Maldini – Donadoni (58e), Albertini, Rijkaard, Lentini – Van Basten (Eranio, 86e), Massaro. Entraîneur : Fabio Capello

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