S’abonner au mag
  • C1
  • J2
  • FC Séville-Lyon

La chance sévillane de Nasri

Par Robin Delorme
La chance sévillane de Nasri

Encombrant du côté de Manchester, Samir Nasri s’est envolé en toute fin de mercato pour Séville. Un départ salvateur, à en croire ses premiers pas réussis avec le maillot de Séville, qui pourrait se transformer en réussite si le Marseillais conserve cette forme.

D’une légère déviation du dos, ou du cul, c’est selon, Gabriel Mercado grille la politesse à Samir Nasri, auteur d’un coup franc succulent amenant l’ouverture du score face au Betis. Par là même, l’Argentin, unique buteur du derby sévillan, devient le nouveau favori des tribunes du Sánchez-Pizjuán au profit de son camarade marseillais qui, trois jours plus tard, récidive. Cette fois sur la pelouse de San Mamés, le Français régale ses coéquipiers et ouvre son compteur but sevillista au grand bonheur de son entraîneur Jorge Sampaoli, pourtant chafouin à cause du premier revers en Liga des siens : « Nasri a signé un match énorme, à hauteur de ses qualités, et il va nous apporter beaucoup cette saison. Il devient le guide de l’équipe et nous sommes très enthousiastes à l’idée qu’il nous apporte ce plus dont a besoin l’équipe en matière de qualité. » Un compliment rare dans la bouche du technicien argentin qui en dit long sur l’intégration réussie de son meneur de jeu. À défaut d’être déjà gagné, le pari de son recrutement prend des airs de réussite. Tout du moins, Samir Nasri peut déjà se targuer de s’être mis une bonne partie du FC Séville dans sa poche.

Monchi : « Je ne suis pas un policier »

Lorsque, par mégarde ou par crétinisme, Ahmed Yahiaoui, ami d’enfance et espoir déchu de la formation hexagonale, poste sur Instagram une vidéo présentant ses vacances made in Las Vegas, Samir Nasri y fait son apparition entre une bouteille d’alcool et des pochons de marijuana. Une vidéo qui entraîne une rentrée médiatique fracassante pour le joueur de Manchester City, plus apte à se faire entendre par voie de presse que par ses performances sur le pré. Car plus encore que ces pitreries sur les réseaux sociaux, le Marseillais sort d’un exercice presque blanc (treize petites apparitions la saison passée). Autant d’incertitudes qui interrogent sur le bien fondé de son recrutement par le FC Séville. Interrogé sur ce sujet par la Cadena Ser, Monchi, directeur sportif star des Palanganas, la joue franc-jeu : « Cela fait seize ans que je fais ce métier et l’une des premières choses que je me suis promises, c’est de ne pas être un policier. Ma relation avec les joueurs est basée sur la confiance. Je ne suis pas un répressif. J’ai parlé avec Samir comme j’avais parlé avec Banega, Rami… La seule chose que je souhaite est qu’il joue bien, qu’il se comporte comme un bon professionnel. »

Des paroles aux actes, les premiers pas de Samir Nasri sous la liquette sevillista vont dans le sens de Monchi. D’abord parce le Français affiche une condition physique optimale, mais aussi parce qu’il étonne le vestiaire de par sa connaissance du jeu proposé par le FC Séville comme par Jorge Sampaoli. Le directeur sportif sévillan, toujours : « J’ai adoré discuter avec lui. C’est un malade du football, un fin connaisseur de ce milieu qui connaît tous les joueurs des grands championnats… » Lors de sa présentation au Sánchez-Pizjuán, même son de cloche : plus que des banalités ennuyeuses, il délivre une conférence de presse qui déclenche l’intérêt du peuple de Nervion. « Guardiola a essayé de me retenir jusqu’au dernier moment, mais il était clair que je voulais partir et aller à un endroit où je pourrais évoluer à mon meilleur niveau. Je voulais un club familial et Séville était tout cela, mais jusqu’au dernier moment, il y a eu des doutes, évoque l’intéressé à la toute fin du mois d’août. L’équipe ? J’ai vu presque tous ses matchs. L’esprit de Bielsa me plaît beaucoup et celui de Jorge lui ressemble. C’est pour cela que j’ai choisi de venir ici. »

En mission en Ligue des champions

Absent du début de saison sévillan pour cause de transfert tardif, Samir Nasri délivre ses premières sucreries face au Betis, puis à Bilbao, deux rencontres dont il sort avec le titre de MVP et un statut de bonne pioche renforcé. En plus de s’être mis une large partie du Sánchez-Pizjuán dans la poche, le Marseillais fait de même avec Jorge Sampaoli, convaincu par les prémices de son poulain. Adepte d’un changement perpétuel de système, l’Argentin prévoit de l’aligner « en tant que meneur de jeu, ailier, ou deuxième attaquant » . En manque de temps de jeu du côté de City, l’ancien Bleu retrouve son QI football perdu et espère faire de son prêt (à 3,5 millions d’euros l’année, mais sans option d’achat) une réussite. Pour ce, le joueur le plus expérimenté de l’effectif sévillan sur la scène européenne devra faire passer un cap en Ligue des champions au triple vainqueur en titre de la C3. En cas de réussite, Sampaoli promet même « qu’il n’aura aucun problème pour revenir en sélection française » . Une prophétie qui, malgré le bon début de saison de Samir Nasri, ne devrait jamais se réaliser, elle.

Profitez de nos bonus et pariez sur le match Séville-Lyon
T’as le look, Coco
Dans cet article :
Dans cet article :

Par Robin Delorme

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Lyon Duchère

Samir Nasri