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Julien Quercia : « En tennis, j’étais dans les dix premiers Français »

Propos recueillis par Raphael Gaftarnik
Julien Quercia : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>En tennis, j&rsquo;étais dans les dix premiers Français<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Déclaré inapte à poursuivre son métier de footballeur, Julien Quercia a mis un terme à sa carrière en mars dernier. Pourtant, une nouvelle opération du pied fait renaître un mince espoir pour l'ancien Sochalien. Qui espère refouler les pelouses ou, à défaut, reprendre sa raquette en main.

Tu as été contraint de t’arrêter il y a un peu plus de trois mois. Comment vas-tu depuis ?

J’ai recommencé le golf, car ça permettait d’avoir une bonne échappatoire. J’ai aussi ré-emménagé à Thionville, j’ai retrouvé ma région. Et puis, ce qui n’était pas prévu, c’est que je me suis fait opérer du pied. J’ai vu un chirurgien qui m’a proposé une opération qu’on ne m’avait pas proposée jusqu’à maintenant.

C’est-à-dire ?

Il m’a proposé de me faire une greffe osseuse. Il m’a expliqué que j’avais toujours mal parce que la fracture n’était toujours pas consolidée et qu’il fallait tout recommencer depuis le début. Du coup, j’ai subi l’opération et ensuite six semaines de plâtre. Là, je suis en rééducation à Capbreton pour trois ou quatre semaines.

Tu vas donc pouvoir reposer le pied par terre ?

Normalement, d’ici cinq ou six semaines, je dois revoir le chirurgien de la Pitié-Salpêtrière. Il me dira si je peux recommencer à avoir un appui normal, à courir. On verra à ce moment-là.

Est-ce envisageable pour toi de penser au haut niveau ?

Retrouver mon niveau, ce n’est pas le plus important pour moi. D’abord, il faut soigner cette fracture qui ne l’est pas depuis deux ans. Après, si ça se passe bien, que je n’ai plus de douleurs, que je vois que je peux courir, c’est sûr que j’essaierai de rejouer. Mais je ne sais pas à quel niveau.

Pas de plans sur la comète donc…

Non, pas de plans sur la comète parce que c’est compliqué. Mais j’ai envie et je vais me donner les moyens de rejouer, même à un bas niveau, pour reprendre du plaisir. Là, je ne pouvais même pas faire de sport.

Tu avais entamé des projets de reconversion ?

J’avais commencé à y réfléchir, j’étais ouvert à tout. Que ce soit de rester dans le foot en tant qu’entraîneur, recruteur ou ouvrir un business. Même l’immobilier, ça me plaît. Mais vu qu’il y a eu cette opération imprévue, je me suis dit que j’allais penser uniquement à ça d’abord, mettre en stand-by le reste. Je n’ai que 28 ans, si j’ai plus du tout mal, pourquoi ne pas rejouer, même à un bas niveau ? Mais quand on aime ce sport, on en a forcément envie. Je me suis donc donné six ou sept mois pour voir comment ça va se passer. Mais je ne me prends pas la tête, si je ne guéris pas et que je dois réellement penser à ma reconversion, je serai dans la même situation qu’avant.

C’est la première fois que tu ne te prépares pas à entamer une saison. Comment tu l’appréhendes ?

J’ai mes amis, mes vrais potes du foot que j’ai toute l’année au téléphone. Je les vois en photos dans les médias, ça me fait plaisir pour eux. Mais je leur dis de mesurer la chance qu’ils ont. D’ailleurs je leur ai envoyé un texto en leur disant « Écoutez les gars, je sais que c’est difficile la reprise, mais rendez-vous compte de la chance que vous avez et profitez. Ne râlez pas quand vous allez courir. » Ils m’ont répondu « oui, oui, t’inquiète pas ! » Je leur ai mis un petit coup de pression, quoi (rires).
Je préférais la terre battue, c’est là que j’étais le meilleur..

Au-delà du foot, tu étais un bon joueur de tennis. Quel a été ton parcours ?

Mon père adorait le tennis, donc il m’a donné une raquette quand j’étais tout petit. Je ne marchais même pas que j’avais déjà la raquette dans la main. J’y suis venu très tôt donc, et à partir du moment où j’ai pu me mettre debout, mon père me lançait un peu la balle et j’arrivais à tirer. Ça s’est vu tout de suite que je n’étais pas trop mauvais. Du coup, mon père m’a inscrit, et puis quand tu grandis un peu, il y a les championnats de Lorraine, de Moselle, les inter-régions. J’ai tout gagné, donc j’avais un très bon classement. Et puis j’ai fait les championnats de France, j’ai perdu en quarts de Roland Garros. Du coup, j’adorais ça, mais j’ai fait un choix.

Quels sont tes plus beaux souvenirs de tennis ?

Ce sont les championnats de France par équipe où je représentais la Lorraine. Le tennis est quelque chose que j’adorais, j’avais la chance de gagner quasiment tout le temps. Et heureusement que j’étais boursier national, sinon mes parents n’auraient pas pu me payer les cours, les entraînements, tout ça… J’étais dans les dix premiers Français. D’ailleurs, je recommencerais à jouer si j’arrêtais définitivement ma carrière.

Quels étaient tes points forts pour arriver à ce niveau ?

Mon coup droit. J’attaquais tout le temps, comme au foot. J’avais un revers pas trop mal non plus, un service moyen, car j’étais petit. Donc je préférais retourner que servir. J’étais un compétiteur. Je ne lâchais rien, j’ai souvent gagné des matchs au mental, en montrant à l’adversaire que j’avais plus envie de gagner de lui.

Wimbledon commence justement aujourd’hui. Tu as eu l’occasion d’évoluer sur herbe ?

Je crois que je n’ai joué qu’une fois sur herbe, car en France, il n’y a pas de tournoi sur cette surface. À mon époque, en tout cas. Mais j’ai adoré ça, car ça me faisait penser au foot (rires). Même si je pense que ce n’était pas une surface qui me correspondait. Je préférais la terre battue, c’est là que j’étais le meilleur.

Est-ce un tournoi particulier selon toi ?

Les deux Grand Chelem les plus atypiques, c’est quand même Roland et Wimbledon, sans hésitation. Ce sont les plus prestigieux et Wimbledon a vraiment une saveur particulière, c’est vraiment un tournoi qui représente la « classe » du tennis. Il y a cette classe à l’anglaise en plus.

Qui vois-tu en favori ?

Pour moi, le plus impressionnant en ce moment, c’est Djokovic. D’ailleurs, j’étais très déçu qu’il perde en finale de Roland, mais je trouve qu’il est énorme. Je n’ai jamais vu ça, à part peut-être Federer au plus haut de sa forme, quand il gagnait tout. Mais là il est fabuleux, j’espère vraiment que ça va se traduire par une victoire sur la quinzaine qui arrive. Même si je sais que Wawrinka et Murray sont là. Wawrinka fait un superbe Roland Garros, même s’il a eu chaud contre Tsonga. Et puis Federer sera toujours présent sur gazon, c’est une surface qui lui va bien. Mais Djokovic, j’aime sa façon d’être, son style de jeu et surtout ce qu’il représente.

Une surprise ?

Si Tsonga fait le même Wimbledon que Roland… (on lui apprend que Tsonga est légèrement diminué, ndlr). Ah bah dans ce cas, ça ne sera pas la surprise (rires) ! Monfils, j’aime beaucoup sa façon d’être et le voir évoluer sur le terrain, même s’il est moins bien sur gazon. La surprise peut être française, oui, c’est un peu chauvin (rires).

Propos recueillis par Raphael Gaftarnik

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