Delirium bresilis
A Ajaccio l’été a été chaud. Très chaud. Trop chaud. Suffisamment brûlant pour faire apparaître une maladie jusqu’ici peu répandue sur notre territoire : la fière jaune et verte ou delirium bresilis.
Apparue au début des années 90 dans les favelas brésiliennes, cette maladie s’attaque la plupart du temps à des entraîneurs éprouvés par une saison difficile. Désireux de ne plus revivre pareil calvaire, ces derniers s’affairent tout l’été à dégoter les joueurs qui lui permettront de ne plus connaître pareilles péripéties. L’imprudent, ici Dominique Bijotat, jette alors son dévolu sur des joueurs aux noms de rêve issus du championnat brésilien : André Luiz, Lucas Pereira, Marcelinho Carioca ou bien Marcelo.
La fièvre jaune et verte peut s’installer. L’entraîneur perd alors tout sens des réalités en croyant transformer son équipe de citrouille en un légume plus noble. Issue de névroses mégalomaniaques la fièvre jaune et verte s’adapte à tous les climats. Traitée avec succès dans des villes comme Paris au milieu des années 90 ( Ricardo, Valdo, Rai, Leonardo) voire Marseille (Mozer, Anderson) elle fit des ravages à Bordeaux (Valdeir, Gralak, Christian, Miranda, Deivid.)
Devant le développement de cette maladie récurrente, les instances sanitaires européennes ont mis en place un antibiotique générique : le mercatox. Grâce à ce médicament, mis sur le marché il y a moins de dix ans, le delirium bresilis peut être traité dés le mois de décembre. Pas toujours avec succès, néanmoins. Patient déjà fragile, Ajaccio aura t’il les ressources nécessaires pour endiguer l’épidémie ? Rien n’est moins sûr. Une mise en quarantaine en ligue 2 semble d’ores et déjà prescrite. Snif.
Tony Squirrel
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