Argentine – Torneo Clausura – J3 : Résumé
Ce week-end, toute l'Amérique du Sud avait les yeux braqués sur Rosario et le superclasico Argentine-Brésil, pour l'issue que l'on sait. Pourtant, dans le reste du pays, la vie continue. Cette semaine, troisième épisode du championnat de clôture. Sans Veron, sans Palermo, sans Salvio mais avec Riquelme. Et maintenant que canal 7 (www.tvpublica.com.ar) nous offre tous les matchs gratuitement, on aurait tort de se priver... Résumé de la journée.
San Lorenzo 2 – Estudiantes 2
Mercredi soir, à la fin de l’affiche opposant San Lorenzo à Estudiantes, le Nuevo Gazometro vibrait au rythme des « Pipi, Pipi, Pipiiii Pipiiii » s’élevant de la tribune locale. Non, les hinchas de San Lorenzo ne se sont pas tapé un délire scato. Ils fêtaient plutôt le retour du fils prodigue, Leandro “pipi ”Romagnoli, ex-petite merveille à Football Manager et numéro 10 honnête du Sporting Portugal. Mercredi, Leandro était plus proche de sa version virtuelle. A l’origine de l’action amenant l’égalisation après avoir lui-même réduit le score d’une frappe somptueuse, le tout en seulement une mi-temps, Romagnoli permet à l’équipe du Cholo Simeone –qui a fini le match dans un 2-4-2-2 « a matar o a morir » – d’arracher le match nul au récent vainqueur de la Libertadores.
Argentinos 0 – Lanus 0
Eduardo Salvio avait plutôt intérêt à sortir le grand jeu face au Brésil samedi. Passes lumineuses, accélérations brutales et petits ponts succulents. Parce que sans la nouvelle petite merveille du football argentin, parti rejoindre Maradona et cie à Rosario, Lanus a livré l’un des pires matchs de sa jeune mais brillante histoire. Pas capables d’aligner trois passes consécutives, les Grenats ont semblé perdus au milieu de la pluie diluvienne de l’hiver bonaerense… Naufragés. Triste 0-0 gris et pluvieux, à peine illuminé par les éclairs du gardien Caranta, ex has-been de Boca, qui a trouvé le temps, entre deux parades, de se chauffer avec la tribune d’Argentinos et d’inspirer une belle ode lyrique sur sa supposée filiation avec les employées de cabaret.
Boca 1 – Newell’s 1
Deux semaines auparavant, Marino avait emprunté les crampons de Riquelme, blessé, et avait claqué deux buts magnifiques. Cette fois, Roman était sur le terrain, la cheville en miettes mais le talent toujours incandescent, alors Marino s’est servi de sa main. Petit poing subtil et décisif dans la surface pour transmettre le ballon à Viatri qui flânait par là, remplaçant à merveille Palermo parti à Rosario voir s’il ne pouvait pas placer une affreuse tête en se tenant à la barre et en tirant le short d’un défenseur brésilien. Sinon, Newell’s pourrait être un sérieux candidat au titre et Lucas Bernardi court toujours autant.
Huracan 0 – Atlético Tucuman 2
La femme d’Angel Cappa a dû passer un sale été à endurer les jurons, les soufflements et les grognements de son moustachu de mari. Il faut dire que le splendide Huracan qu’Angelito avait construit pièce par pièce s’est fait totalement dépouiller à l’intersaison : Pastore vendu à Palerme, De Federico parti en cachette au Brésil et la moitié du 11 titulaire à renouveler. Sans argent dans les caisses, Cappa doit faire avec les moyens du bord : « Si tu dois t’acheter un costard et que tu as 20 pesos dans le porte-monnaie, tu t’achètes un costard à 20 pesos » . Résultat : 0 point en 3 matchs et une défaite pathétique face à Tucuman. Triste.
Independiente 2 – Godoy Cruz 0
Une première mi-temps insipide avant l’entrée de “Gomez le chauve” pour Independiente. Un nom de sorcier et une deuxième période magique. A l’origine des deux buts pour son premier match sous les couleurs du Rojo, Gomez permet à Independiente, club légendaire mais décadent, de remporter deux victoires consécutives pour la première fois depuis 45 matchs.
Gimnasia La Plata 0 – Velez 1
Tout le monde veut prendre sa place. Champion l’année passée après une victoire -n’ayons pas peur des mots- scandaleuse lors de la dernière journée contre Huracan, Velez redémarre la saison sur les mêmes bases. Vendredi, le Fortin affrontait Gimnasia La Plata, seule équipe a les avoir battus l’année dernière, et en a profité pour remettre les choses en ordre : 1-0 grâce à un joli but de “l’enano” Moralez à la 90ème minute. 3 matchs, 3 victoires et déjà en tête du classement. Le champion restera-t-il champion ?
Colon 5 – Tigre 1
Esteban Fuertes est toujours vivant. A bientôt 37 ans, après avoir connu sa première sélection avec l’Argentine en mai dernier (preuve s’il en est que Diego en a vraiment trop pris), pépé Fuertes est dans une forme étincelante. Samedi, l’ex joueur de Lens s’est même permis un joli triplé lors de la raclée infligée par Colon à Tigre pour se replacer en tête du classement des buteurs. Quelque part dans le Pas-de Calais, Gervais Martel doit halluciner.
Banfield 1 – Chacarita 0
Banfield–Chacarita, a priori, ça ne fait pas vraiment rêver. Et pourtant, joli match à l’ouest de Buenos Aires et le plus beau but de la journée pour l’Uruguayen Santiago Silva qui place une frappe monumentale permettant à Banfield de l’emporter et de se glisser dans les premières places du championnat.
Arsenal 0 – Racing 0
Caruso est vraiment grand. Ancien vendeur ambulant, propriétaire d’un cirque, gérant d’une boite de célibataires tendance bordel, ex taulard et latin lover au Japon, l’entraîneur de Racing est surtout un beau parleur. « On a retrouvé Racing, ce fut presque parfait » déclare Caruso après le match. En vrai ? Un match terne et ennuyeux, des contrôles ratés et Ruben Ramirez qui bouffe des occasions que Kezman aurait mis au fond les yeux fermés. En Argentine, on ne dit pas lol mais jaja.
Mardi : Rosario Central – River Plate
Tous les buts de la journée
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