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Argentine/Brésil (1-3) : Cry for me Argentina !

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Argentine/Brésil (1-3) : Cry for me Argentina !

Argentine, France, même combat : logiquement dominée chez elle par son meilleur ennemi, l'Albiceste devra se battre jusqu'au bout pour se qualifier. Ce week-end, les bourreaux avaient décidé de s'habiller en jaune. Quelques heures après la déconvenue du Stade de France face aux Roumains, c'est au tour d'un autre grand nom de l'échiquier mondial, l'Argentine, de se retrouver en difficulté dans son parcours de qualification, après une humiliante défaite face au Brésil à domicile (1-3).

La comparaison s’arrête néanmoins là entre Bleus et Bleus ciel et Blanc puisque si la bande à Domenech aurait mérité un meilleur sort à l’issue de son match, le onze de Diego est quant à lui passé complètement au travers du choc tant attendu face à son meilleur ennemi. Comme pour se rassurer, les Argentins débutaient pourtant bien la rencontre avec un virevoltant et prometteurtoque au milieu du terrain. Problème, ce jeu trop prévisible faisait vite l’affaire d’un Brésil expérimenté qui était disposé volontairement bas et attendait patiemment une première opportunité pour ouvrir le score : énième faute sur Kaká (qui se sera fait bourriner par Mascherano tout le match), coup franc d’Elano pour la tête décisive de Luizão, libre de tout marquage. 0-1 (24e).

Sur le banc, Diego –qui a sévèrement repris du poids ces derniers temps– stresse comme un veau et s’en prend à ses ongles. Il serait mieux inspiré de triturer son système tactique, complètement bancal en 4-3-3, avec à la baguette un Veron volontaire mais à la peine quand il s’agit de donner du rythme et surtout un couloir droit totalement déserté. Zanetti fait ses 36 ans et ne monte plus, tandis que Messi, dans un rôle d’électron libre, préfère les chevauchées fantastiques systématiquement stoppées par la paire de cerbères Lucio–Luizão au centre. C’est stéréotypé, c’est poussif, ça fait de la peine de voir l’Argentine à ce niveau. Du coup, ça ne manque pas, à la demi-heure de jeu, le deuxième but brésilien est inscrit, encore sur coup de pied arrêté d’Elano, récupéré dans la surface par Kaká et Luis Fabiano à la conclusion, de près. 0-2 (27e).

Après la pause, Maxi Rodriguez, pourtant auteur de la meilleur occasion argentine de la première période juste avant la mi-temps, est remplacé par Agüero. Diego s’en remet à la famille, c’est un signe d’impuissance. A la 67e, le remuant petit nouveau, l’ailier gauche de Naples Jesus Datolo, redonnera pourtant espoir aux siens d’une frappe lointaine (1-2, 65e), mais ce sera de courte durée puisque les Brésiliens, qui ont parfaitement maîtrisé le rythme de la partie, ont bien vite calmé les ardeurs locales avec un nouveau but de Luis Fabiano suite à un caviar de passe en profondeur du magicien Kaká (1-3, 67e). La fin de partie ne sera qu’une nouvelle preuve de la différence de maturité entre un Brésil sûr de sa force et une Argentine en plein doute.

Côté performances individuelles, on notera chez les locaux la bonne performance dans le couloir gauche de néo-Marseillais Heinze, le rôle prépondérant de Mascherano (un peu violent néanmoins) et les veines tentatives de Messi, qui a semblé finir son match découragé. La paire défensive de Velez Dominguez–Otamendi n’a pas été à la hauteur (mais est-ce étonnant ?), Veron accuse le poids des années et Tevez n’a rien pu montrer. Entre joueurs trop vieux (Zanetti, Veron, Heinze) et pas assez (Datolo, la défense centrale), cette équipe n’inspire pas confiance. Heureusement pour elle que l’Equateur s’est incliné en Colombie (2-0), mais il faudra à tout prix se rassurer mercredi à Asuncion face au Paraguay.

Chez les Brésiliens, ça roule, tranquille. Ce n’est pas du grand football mais c’est efficace. Dunga style. La qualification est en poche et les motifs de satisfaction sont grands. Kaká a largement gagné son duel virtuel face à Messi, Luis Fabiano est un tueur et Andre Santos, dans son couloir gauche, s’impose déjà comme un homme fort (encore un latéral auriverde qui cartonne…). Point négatif : Robinho, transparent. A noter, sinon, le retour en sélection de l’ancien dépressif intériste Adriano, entré en fin de rencontre.

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