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Raging Istanbul

Par Florian Cadu
Raging Istanbul

Opposant deux équipes rivales en quête du titre national suprême, ce Galatasaray-İstanbul Başakşehir promet d’être chaud bouillant. Avec un Bafétimbi Gomis meilleur buteur du pays d’un côté et un club à la recherche de son premier grand trophée de l’autre, le risque est que l'un d'eux finisse au tapis.

Quatrième. Quatrième. Et deuxième. Voilà le classement d’İstanbul Başakşehir lors des trois dernières saisons. Soit depuis son titre de champion de deuxième division turque. Un tel constat suffit pour affirmer que le club né en 1990 (lequel a connu sa première dans l’élite en 2007) grandit à vue d’œil. À tel point qu’il se prend aujourd’hui à rêver du titre suprême, historiquement propriété du trio Fenerbahçe-Beşiktaş-Galatasaray (seuls Trabzonspor, six triomphes entre 1976 et 1984, et Bursaspor, couronné en 2009-2010, ont réussi à briser cette hégémonie). Un fantasme qui n’en est d’ailleurs pas vraiment un, puisque le classement actuel montre que le trophée n’est pas loin. Vraiment pas loin. Tout proche, même.

Avantage Büyükşehir pour le titre ?

À l’heure où le derby d’Istanbul est sur le point d’ouvrir ses portes, İstanbul BB se trouve à égalité de points avec le leader du moment, Beşiktaş, vainqueur d’Akhisar Belediyespor plus tôt dans la semaine (0-3, doublé de Ryan Babel) et un match d’avance au compteur. Derrière, Galatasaray est à l’affût avec deux petites unités de retard. Fenerbahçe ? Un poil décroché, à cinq longueurs de la tête. Autrement dit, ce choc de gros bras Gala-BB va offrir un avantage non négligeable à son vainqueur. En cas de victoire devant son public, le Gala passera devant alors qu’il ne restera que quatre journées à disputer (dont une contre Beşiktaş). Tout autre résultat donnera la première position au BB, qui pourra clairement et sérieusement songer pour la suite à un sans-faute au regard de son calendrier.

Ce qui le rendrait tout simplement irrattrapable. İstanbul Başakşehir glanerait alors son premier vrai succès, lui qui est tombé en finale de coupe en 2011 et 2017, et verrait récompensée sa politique de transferts (recrue de joueurs étrangers confirmés comme Emmanuel Adebayor, Eljero Elia, Gaël Clichy ou Gökhan Inler) entamée depuis le rachat du club en 2014 par des proches du président Recep Tayyip Erdoğan. Dès lors, il deviendrait un grand nom du football turc malgré sa mauvaise réputation, et sa croissance pourrait également s’observer en Europe (les potes de Clichy ont mené leur première campagne continentale en C3 cette saison).

Avantage Gala pour le derby ?

Reste que leurs hôtes du jour, vingt étoiles nationales au palmarès (un record), ne sont absolument pas prêts à laisser la place. Battus à la surprise générale sur le terrain de Gençlerbirliği lundi dernier, les hommes de Fatih Terim gardent leur destin entre les mains. Surtout, ils peuvent compter sur Bafé Gomis, chaud bouillant depuis son départ de l’Olympique de Marseille et largement meilleur buteur du pays (26 pions contre 22 pour Burak Yılmaz et seize pour Adis Jahović) pour faire tomber İstanbul, deux revers seulement en 2018. D’autant qu’au nouveau complexe sportif Ali-Sami-Yen, le favori du derby n’a perdu que deux points (après un score nul concédé contre Fenerbahçe en octobre). Mais attention : Başakşehir n’a pas peur de voyager chez les grands (victoire 3-2 à Fenerbahçe, 1-1 à Beşiktaş).

Outre le fait qu’il s’agisse d’un derby entre deux candidats affirmés au titre et que les supporters locaux détestent l’équipe visiteuse, ce rendez-vous dominical représente aussi une possibilité de revanche pour Galatasaray. Car durant le match aller, Sofiane Feghouli, Younès Belhanda et consorts s’étaient fait humilier au stade Fatih-Terim de Başakşehir. Le 18 novembre 2017, İstanbul BB avait en effet corrigé son rival sur le sévère score de 5-1 (plus grosse défaite du Gala en 2017-2018 toutes compétitions confondues). Avec un triplé d’Adebayor et une passe décisive de Clichy en prime, contre une inutile réalisation de Gomis. Pour trouver trace d’une telle déculottée subie par le GSK, il faut remonter au 10 avril 2017 et un 4-0 infligé par… İstanbul BB (doublé d’Adebayor, encore). Autant dire qu’un 9-1, en scores cumulés, encaissé sur deux matchs se doit d’être réparé quand on souhaite montrer qui est le patron en ville. Et quand on se revendique roi de Turquie. Sous peine d’être doublé par ce qu’on croyait être plus petit que soi.

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