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Le conseil de classe de la Liga

Par Pablo Garcia-Fons et Robin Delorme
Le conseil de classe de la Liga

On est certes pas tout à fait au milieu de l'année scolaire en Espagne, mais l'heure est déjà aux premiers bilans. So Foot a réussi à glisser deux petites souris au cœur du conseil de classe. Voici le compte-rendu de l'implacable professeur principal.

Il va falloir penser à leur faire sauter une classe

Real Madrid : 9/10

Quelques moments de grâce, un jeu aussi chatoyant qu’irrésistible, un record de 22 victoires consécutives toutes compétitions confondues, un Cristiano Ronaldo à 25 banderilles… Ce Real Madrid est insubmersible. Un quasi sans-faute qui doit beaucoup à Carlo Ancelotti. Capable de résoudre le sudoku imposé par Florentino Pérez en quelques journées – suffisant pour perdre un derbi madrileño et chuter à Anoeta –, l’entraîneur italien a parié sur le talent et l’offensive. Son milieu de terrain articulé autour de Kroos et Modrić est sans doute ce qui se fait de plus bandant depuis les belles années de la paire Xavi-Iniesta. 55 pions inscrits plus tard, la Casa Blanca est au sommet de la pyramide espagnole avec un match en moins. Olé.

Ils font la joie de tous les profs

Atlético de Madrid : 8/10

Diego Costa, Filipe Luís, Thibaut Courtois, David Villa out : on promettait une sévère gueule de bois à cet Atlético. Sauf que le Cholo a plus d’une arme dans sa manche. Toujours aussi chien, son armée de vilains est dans la course à sa propre succession malgré quelques trous d’air passagers : le premier quart d’heure catastrophique de Mestalla, le piège d’Anoeta et la gueule de bois face à Villarreal suite au décès d’un supporter du Depor deux semaines plus tôt. Auteur de son premier hat-trick avec les Colchoneros avant la trêve, Griezmann digère son transfert record et offre de belles perspectives pour diversifier le jeu testostéroné des locataires du Vicente-Calderón. Il faudra forcément compter sur eux.

Villarreal : 8/10

Elle est là, la touche sexy de cette Liga. Un an après sa remontée dans l’élite, le sous-marin jaune continue sa progression. Aujourd’hui cinquième de Liga, Villarreal réjouit son Madrigal d’un jeu tout aussi sobre derrière qu’entraînant devant. La maturité d’un groupe, la touche Marcelino. Les aficionados d’un sous-marin toujours aussi juste dans le recrutement peuvent se délecter des arrivées du Russe merengue Cherysev – meilleur passeur de Liga – et du génial petit Argentin Vietto – auteur de sept pions. En mettant sur le cul Godín, il a offert la perf’ de cette première partie de saison avec une victoire au Vicente-Calderón. Plus que des encouragements, Villarreal mérite une ovation.

Ils font un très bon semestre, mais…

FC Barcelone : 7,5/10

Quand on est pétri de qualités comme le FC Barcelone, on ne peut viser que l’excellence. Depuis le début de la saison, les hommes de Luis Enrique n’en sont pas loin sans y être tout à fait. Les handicaps étaient de taille pour Luis Enrique et son chat dans la gorge. Il fallait oublier et faire oublier la saison blanche qui venait de se terminer, préparer l’après Xavi-Iniesta, attendre Luis Suárez tout en respectant les intransigeances des supporters sur le « beau jeu » . Alors évidemment il y a eu ce gros couac, ce Clásico perdu sans panache et cette défaite à domicile contre le Celta quelques jours plus tard. Évidemment, il y a aussi eu la baisse de forme de Lionel Messi et les problèmes d’adaptation de Suárez. Malgré tout cela, le Barça – meilleure défense de Liga grâce au retour en forme de Piqué – reste sur les talons du Real en championnat et peut se targuer d’avoir fini premier de son groupe en C1. Certes exigeant, le professeur est conscient des épreuves traversées. Il fait donc preuve de bienveillance tout en attendant l’élève au tournant à la fin de la saison.

Málaga : 7,5/10

Le cheikh en bois est toujours aux commandes, mais Málaga a semble-t-il trouvé la parade. L’effectif est garanti sans strass ni paillettes, les consignes de Javier Garcia sont à des années-lumière des directives de Pellegrini, mais ça marche. Avec déjà 30 points au compteur, l’assistance de la Rosaleda peut souffler : elle ne jouera pas le maintien. Mieux, elle a accroché le bon wagon et se trouve dans la course européenne. Un première partie de Liga qui dépasse les attentes, et qui doit beaucoup au retour en grâce de Kameni, feu doublure de Caballero. Avec les moyens du bord, Málaga fait plus que de la figuration. Élève discipliné et méritant.

FCValence : 7/10

Après avoir frôlé la ruine, l’étudiant FC Valence a reçu, grâce à son nouveau bienfaiteur Peter Lim, une énorme bourse de rentrée avec laquelle il a pu se racheter des fournitures toutes belles pour bien travailler. Évidemment, il va falloir du temps pour que la mayonnaise prenne complètement, mais l’équipe entraînée par Nuno Espírito Santo – petit protégé de Jorge Mendes – a déjà montré de belles choses, comme par exemple cet incroyable premier quart d’heure contre l’Atlético (les Chés menaient 3-0 après 13 minutes de jeu). Si Valence continue comme ça, l’objectif d’intégrer l’option européenne l’année prochaine ne devrait pas poser trop de problèmes.

FC Séville : 7/10

Dans la continuité d’un exercice 2013-2014 très prometteur, les Andalous (débarrassés en Liga de leur cancre de voisin du Bétis) ont bien débuté la saison grâce notamment aux performances toujours très remarquées du Colombien Carlos Bacca – déjà dix pions au compteur ! La formation entraînée par Emery est équilibrée et cohérente. Le départ de Rakitić est pour l’instant bien compensé par Denis Suárez, un gamin de 20 ans que le Barça songe déjà à rapatrier avant la fin de son prêt en 2016. Pour l’instant en sixième position à égalité de points avec Villarreal et Málaga, le club du Nervion devrait avoir sa carte à jouer dans cette Liga « normale » où la quatrième place fait figure de graal…

Ils ont bien bûché et méritent les encouragements

Eibar : 6,5/10

En juin dernier, Eibar, village basque de 25 000 âmes, accroche sa première montée en Liga. Histoire de fêter cet exploit, le club, sans la moindre liquidité en poche, rachète les confettis prévus pour un possible titre du FC Barcelone. Bim, pour leur premier match en D1, Javi Lara claque l’un des plus beaux coups francs de la saison et offre aux siens le derby face à la Real. Aujourd’hui, les Basques vivent leur rêve et truste même la première partie du tableau. Les hommes de Gaizka Garitano sont le vent de fraîcheur de ce championnat. Attention tout de même au coup de mou en deuxième partie de saison…

Rayo Vallecano : 6/10

Un stade toujours en désuétude, des supporters toujours aussi fous, et un Paco Jémez au sommet de son art verbal – coucou Zinédine Zidane. Seul club de quartier de Liga, le Rayo est une ode au football anarchique, tant sur le pré que dans les tribunes. En relogeant Carmen, grand-mère de 85 ans de Vallecas, à leurs frais, Paco et sa bande ont même réussi la plus belle action de ces quatre premiers mois de compétition, dont ils sont treizièmes. Une Liga sans Rayo perdrait vraiment de son charme. N’en déplaise aux magnats financiers de la Ligue et de la Fédé, le Rayo vivra.

Capables d’éclairs de génie, ils restent trop discrets

Celta Vigo : 5,5/10

Quel étrange élève que le Celta Vigo. Capable sur une fulgurance de terrasser le Barça entraîné par son ancien coach grâce à l’un des sept buts de son Argentin chevelu, baraqué et tatoué Joaquín Larrivey (pas de mauvais jeu de mots s’il vous plaît), le club du grand Ouest espagnol vient aussi d’enchaîner une série pas vraiment glorieuse de cinq défaites consécutives. Certes huitièmes, les Galiciens ont laissé partir le wagon de tête puisqu’ils comptent déjà 10 points de retard sur le septième Málaga. Trop irrégulière pour mériter un quelconque satisfecit, l’ancienne équipe de Claude Makelele accroche tout juste la moyenne.

Athletic Bilbao : 5/10

Les Leones ont perdu de leur mordant. Après un dernier exercice somptueux et une qualification en C1, la digestion est plus que difficile. Leur nouvel écrin n’est pas une forteresse imprenable, et les hommes de Valverde ont fait des sautes d’humeur leur dada. Irrégulier au possible, l’Athletic Bilbao est tout aussi bien capable de se farcir le FC Séville que se planter à domicile contre Cordoue. Avec un effectif bourré de qualités, quoiqu’un peu juste, la bande d’Ernesto doit mieux faire. Sous peine de se coltiner quelques heures de colle.

Espanyol Barcelone : 5/10

Difficile de briller en cours quand on est assis sur le même banc que l’intello de service qui passe son temps à taper des 20 et à bidouiller des programmes sur sa calculette « parce que c’est rigolo » . Tel est le dur destin de l’Espanyol Barcelone, éternel faire-valoir de ce voisin un peu trop encombrant qui vient d’ailleurs de vous gifler d’une nouvelle « manita » . Alors il y a certes des motifs de satisfaction, comme le début de saison réussi de ce bon vieux Sergio Garcia, pour l’instant meilleur buteur espagnol de Liga, mais pas de quoi sauter au plafond non plus. Pis, le début d’année 2015 avec le déplacement à Bernabéu et la double confrontation contre Valence annonce une grosse gueule de bois.

Ils vont devoir se mettre sérieusement au travail

Levante : 4/10

La liquette blaugrana n’est pas forcément gage de football champagne. Les locataires du Ciudad de Valencia n’en sont que trop conscients. Équipe laide à mater, elle est le bouc émissaire des gros du championnat : Barcelone puis Real Madrid y sont allés de leur manita. Grâce à quelques résultats glanés par-ci (Sánchez-Pizjuán) par-là (victoire lors du derby valencien), les Grenats de Valence évitent de peu la zone rouge. Et la correctionnelle.

Getafe : 4/10

Élève désespérément moyen dans son stade vide et venteux. Mis à part ce match nul en trompe-l’œil contre le Barça, le nom et les quatre buts du Français Abdoul Karim Yoda représentent ce qui est arrivé de moins ennuyeux et prévisible dans le début de saison des pensionnaires de la banlieue industrielle de Madrid. Heureusement, l’imbroglio autour de Pedro Léon – non inscrit par son président qui devait réduire la masse salariale, le pauvre garçon n’a pas joué pendant quatre mois – semble toucher à sa fin. Un peu de talent, ça ne fait jamais de mal.

Almería : 3/10

Quand on joue les cancres au fond de la classe, c’est avant tout pour se faire de bons copains. Almería a tout compris en s’appliquant à faire systématiquement match nul contre ses concurrents directs dans la course au maintien (comprenez Grenade, Elche et Cordoue). Un esprit de camaraderie qui sauve les meubles, mais qui risque fort de mener tout droit en Liga Adelante. N’en déplaise à la crête de Thievy Bifouma.

Deportivo La Corogne : 3/10

Une demi-saison entachée par l’un des pires drames du football espagnol. Avec le décès du membre des Riazor Blues Jimmy, le Depor n’a rien de super. Pis, il est en deuil. Une sinistrose qui se trouve renforcée par des résultats cataclysmiques. Illustration des maux galiciens a été faite lors d’un 2-8 encaissé à la maison face au Real Madrid. D’un côté, se retrouver avec Hélder Postiga en pointe n’est pas gage de réussite. Bien au contraire.

Pour eux, ça sent la réorientation…

Córdoba : 2/10

Une avant-dernière place résumée à la perfection par Miroslav Djukic, néo-coach de Cordoue, après la manita encaissée au Camp Nou : « Mes joueurs ont manqué de couilles. Ça me désespère de voir que même Iniesta montre plus de couilles que nous. Seulement 5 fautes. Ils sont venus au stade pour les maillots et les autographes. Au mieux, on descend en Segunda, mais nous irons avec des joueurs qui ont des couilles. » Avec huit nuls, sept défaites et un petit succès, difficile de lui donner tort. Heureusement, l’Algérien Nabil Ghilas laisse espérer un hypothétique maintien. Ça sent le roussi.

Grenade : 2/10

Joaquín Caparros a beau être le maître de Josep Guardiola, Youssef El-Arabi a beau avoir marqué 17 buts en Ligue 1 en 2010-2011, Grenade finira une nouvelle fois la saison avec 42 points et se sauvera lors de la dernière journée. C’est écrit.

Real Sociedad : 1,5/10

Elle est là, la mauvaise surprise de ces 16 premières journées. Septième du championnat l’année dernière, quatrième il y a deux ans, quatorzième à l’aube du grand saut vers 2015 avec un effectif quasiment inchangé si ce n’est évidemment le départ de Griezmann. Dans ce début d’exercice catastrophique pourtant débuté par une victoire de prestige contre le Real Madrid, l’arrivée en grande pompe de David Moyes a clairement été l’attraction. Force est de constater que l’Écossais a autant de mal à trouver les solutions que son prédécesseur Jacoba Arrasate. Un comportement qui mérite un avertissement. Attention à ne pas nous refaire le coup de 2007 avec un redoublement à la clé !

Elche : 0,6/10

10 points après 16 journées, ça fait tout simplement 0,625 point engrangés par match. Nous ramèneront ce chiffre à 0,6 selon la règle de l’arrondi au dixième. Quand l’élève joue au con, le professeur fait sa tête de lard.

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