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Laurent Fournier : «Je ne comprendrai jamais»

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Laurent Fournier : «Je ne comprendrai jamais»

Encore essoufflé de son heure passée sur le sable de Villepreux après une exhibition de beach-soccer, Laurent Fournier accepte gentiment de répondre à nos questions. Le nouveau coach de Créteil revient sur le bon début de championnat de son club. Mais l'ancien milieu défensif passe aussi à l'attaque et pose des tacles appuyés à la Fédération et à la direction du PSG, qui l'a viré.

Créteil est en tête du National. C’était prévu de partir aussi vite ?

Au départ, on voulait juste être le plus près des grosses pointures comme Amiens, Troyes, Reims, Croix-de-Savoie et Cannes, qui ont un budget deux à trois fois supérieur au nôtre. On veut les titiller et, pour l’instant, ça passe. Mais même si notre effectif est de qualité, il manque clairement en quantité, surtout quand l’hiver va arriver avec les blessures et les suspensions.

Quels sont les objectifs de cette saison ?

On ne m’a rien imposé. Ça me va de rester dans un rôle d’outsider pour ne pas se mettre de pression. Plusieurs équipes ont davantage d’expérience mais je pense qu’on peut rivaliser. Il ne faut pas avoir peur mais restons humbles. L’an passé, il y avait des équipes en L1 comme Grenoble, qui était premier au bout de 9 journées et qui s’est retrouvé ensuite pas loin de la relégation. (ndlr : il s’emballe un peu Lolo. Au soir de la 9e j, Grenoble était 10e et n’a jamais été une seule fois de la saison dans la zone de relégation).

Comment juges-tu ce Championnat de National avec de toutes petites équipes (Luzenac, Plabennec, Hyères…) et de grosses écuries (Amiens, Troyes, Reims…) ?

C’est bizarre… On a senti que la Fédération voulait faire un championnat semi professionnel en contactant Direct 8 qui a acquis les droits des matches. Puis la DNCG a repêché des petites équipes. Sans en vouloir à Luzenac par exemple, il y aura d’un côté des équipes de niveau amateur qui vont essayer de se sauver à chaque match. Et puis d’autres qui seront pro comme Reims et Troyes avec des budgets énormes. Il faut que la fédé se décide : soit on choisit une 3e division à l’anglaise avec des clubs professionnels, soit on veut un National qui soit juste un championnat amateur.

Mais depuis toujours, le National a été un Championnat bâtard entre amateurisme et professionnalisme…

Oui mais c’est pas aux clubs de trancher ! C’est à la Fédération de dire si on fait un championnat pro en essayant de récupérer les rejetés des centres de formation (sic) ou si on fait un championnat amateur. Cette année, avec Direct 8, cela aurait pu être un tournant.

Tu penses qu’il y a de la place en Ile de France pour plusieurs clubs pro ?

Oui, je pense, on le voit avec le rugby entre le Stade Français et le Métro Racing. Mais avant qu’un club puisse vraiment concurrencer le PSG, il faut déjà qu’une formation monte en L2, que ce soit Créteil ou le Paris FC. Alors là, les investisseurs arriveront.

Parlons un peu de ton club de cœur… Comment vois-tu la saison du PSG ?

Bien, il finira dans les cinq premiers. Je pense qu’il y aura moins de problèmes que l’année dernière. On a beaucoup critiqué Paul Le Guen mais il ne faut pas oublier que c’est lui qui a sauvé le club de la relégation il y a deux ans. L’an passé, il a eu de bons résultats jusqu’au mois de mai. Mais personne ne se demande si ce n’est pas la faute des joueurs… Des fois, il faut être pro et quand on a la possibilité de décrocher une place en Coupe d’Europe, il faut faire les efforts nécessaires sur le terrain. (Énigmatique) Et je ne trouve pas normal que certains joueurs se blessent à deux ou trois jours d’un match important. Quelque chose s’est passé et on n’a pas voulu en parler. Franchement, je ne crois pas que ce soit la faute de Paul cette fin de saison…

Toi l’ancien joueur (91-94 et 95-98) et l’ancien entraîneur du club (février 2005-décembre 2005), ça te fait quoi de les voir jouer ?

Depuis que Paul et Antoine (ndlr : Kombouaré) ont repris le club, je suis redevenu supporter. Ce sont mes potes, on a joué ensemble et on a passé d’excellents moments. Quand ce sont d’autres personnes qui gèrent le club, je ne suis pas supporter.

Qu’as-tu ressenti en décembre 2005 quand le club décide de te licencier alors que le PSG n’est qu’à un point de la deuxième place de la L1 ?

Je ne comprendrai jamais la décision. Je pense que c’est politique, certaines personnes ne m’ont pas tout dit… Je ne pense pas qu’un seul type avec Canal Plus au dessus (ndlr : Pierre Blayau) puisse me virer comme ça. Après, il y a sûrement des faux-culs qui me disent que ce n’est pas de leur faute. Donc c’était une grosse déception parce qu’on ne m’a pas laissé finir mon travail.

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