J-1 avant finale, spanish side
Dans la salle de presse du Media Center, Carles Puyol, Iker Casillas et Marcos Senna succèdent à Joachim Löw et à Thomas Hitzlsperger. De l'Allemagne à l'Espagne en quelques minutes.
On the mic’ les Espingouins assurent, ça répond facile, Iker est la star, les ¾ des questions sont pour lui, il fait le job de captain’ comme il faut, il est beau Iker quand même.
Senna, lui, est mort de rire sans qu’on sache vraiment pourquoi, peut-être parce que personne ne lui pose aucune question, ah si une « plus brésilien ou plus espagnol ? » – question à la con.
Pendant ce temps, les boucles de Puyol semblent vouloir dire un truc à Casillas qui masque sa bouche pour ne pas confirmer ce rire que la salle devine. Fait froid au fait, z’ont foutu la clim’ à fond les ballons ces cons de l’UEFA, du coup, tout ce beau monde file sur la pelouse, c’est le début de l’entraînement.
La pelouse du Ernst Happel, les Espagnols la connaissent par cœur, ils y ont joué leur quart italien et leur demie russe, à domicile qu’on dirait presque. Comme lors de toutes les autres sessions, ça commence par le discours de Luis, entouré par ses joueurs. 5 minutes et aux échauffements.
On découvre les ballons de la finale, à vue d’œil, ce ne sont pas les mêmes que lors des tours précédents, non, ceux-ci ont une couleur métallique, putain de marketing. Pendant que ses joueurs s’étirent et que ses gardiens s’exercent, Luis Aragones parcourt la pelouse, sans doute dans ses pensées.
Luis, les Allemands, il les connaît bien. Ils l’ont déjà brisé une fois, lors de son époque de joueur (un sacré joueur le Luis), avec son Atletico Madrid ; il avait atteint la finale de la Coupe d’Europe des Clubs champions 1974 face au Bayern Munich. Luis avait ouvert le score d’un splendide coup franc (il était l’un des premiers spécialistes mondiaux du coup franc) mais les Teutons allaient égaliser.
A l’époque, on ne joue pas les prolongations ni les pénos, c’est match à rejouer. 2 jours plus tard, les Allemands l’atomisent 4 à rien. Luis réfléchit, toujours, il doit se dire que le Löw-là le prend un peu pour un con, le coup de Ballack blessé, mmmh il y croit pas. Du bluff qu’il doit penser. Il va être fixé, le début de la finale du championnat d’Europe des Nations 2008, c’est dans 24 heures tout pile.
Par Alexandre Gonzalez qui est pour l’Espagne et l’affirme haut et fort, à Wien, Österreich
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