CdC/Brésil-USA 3-2 : ordre puis progrès
Après avoir été menés suite à deux contres américains, les Brésiliens sont parvenus à renverser la vapeur et remporter cette rencontre, donc cette Coupe des Confédérations. Costaud.
Les USA ouvrent le score rapidement. Centre lointain de Spector depuis la droite, reprise de Dempsey. Boum. Le Brésil est pris de court. Alors les gugusses de Dunga se ruent à l’assaut et surdominent les débats. Ils semblent partis pour remporter ce match 4-1. Sauf que les USA ne sont pas de cet avis. Contre parfait digne du Milan 94 de Capello, trois passes, Donovan conclut. La vache. 2-0 pour les Cainris, qui nous refont le même match que contre l’Espagne. Too bad.
Les Brésiliens n’ont pas su revenir avant que les USA ne les décapitent en contre. Qui correspond du coup à la fin du temps fort auriverde. A croire que c’est encore une fois les Italiens qui avaient tout compris ; pour battre les coéquipiers d’Onewyu, mieux vaut leur laisser de l’espace et faire mumuse avec la baballe. Là, les Brésiliens les prennent de haut et dans leur camp, alors les Américains jouent long, mi-long, direct, ça casse le rythme et fait courir les Jaune et Bleu. Deux lignes de quatre compactes pour protéger le score, Tim Howard qui fait évidemment le match de sa vie, et les USA qui jouent au foot comme on joue au basket en NBA. Présence au rebond dans leur surface, contre-attaques éclair et zou, le tour est joué.
Pourquoi se fatiguer à construire ? Si jouer avec ses moyens et en fonction de ses limites –à l’italienne, version win, à la scandinave, version lose– constitue la caractéristique première d’une équipe intelligente, alors l’équipe de soccer du pays d’Obama en est une.
Début de la seconde mi-temps, et bon, goal brésilien d’entrée. Luis Fabiano, servi dos au but, est à la finition d’un joli mouvement offensif. Le Brésil continue sa marche en avant pour revenir au score. Kaka, de la calebasse, croit tromper Tim Howard, qui repousse le cuir derrière sa ligne, mais l’arbitre préfère que le suspense continue. Kaka ne se décourage pas, superbe, et n’a de cesse d’orchestrer les multiples manœuvres offensives de son équipe.
Mais le Brésil a laissé passer son temps fort sans marquer et les USA en profitent pour ressortir le nez à la fenêtre. Le match s’emballe et va maintenant d’un but à l’autre. Enfin surtout sur celui de Tim Howard. Luis Fabiano perd d’abord un duel face au gardien de l’Oncle Sam mais, sur une accélération fulgurante de Kaka, centre sur Robinho, reprise sur la barre, l’attaquant du FC Séville trompe l’ancien portier de Manchester de près. Le Brésil est revenu à deux partout. Et, après une dernière phase de siège de la part des Auriverde, le Brésil obtient un corner, repris par un splendide coup de boule de Lucio. Les Brésiliens sont contents ; ils viennent de remporter la Coupe des Confédérations 2009. Ils en profitent pour remercier Dieu, qui y est évidemment pour quelque chose. Et cet ancien de Dunga aussi…
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