C1 – Liverpool-Chelsea, encore…
Quarts de finale de la Champion's, duel entre deux des Big Four de la Premiere ; ça devient une habitude. Une mauvaise habitude diront certains. Les mêmes qui se réjouissent de la perspective d'un OM-PSG en UEFA. On a le quart qu'on mérite.
Comme on se retrouve…
Ça pue le match nul. 0-0 à l’aller, 1-1 au retour. Reste à savoir quel match sera le retour. Et donc le cocu de la farce. A moins que miracle, on aille même jusqu’aux tirs au but, histoire de pousser le vice jusqu’au bout. Manque plus qu’on la rejoue cette confrontation tiens, comme les Britons le font ou le faisaient en cas de nul en Cup.
Tiens c’est une bonne idée ça, non ? Elle est pas belle ma Champion’s League ? Sauf que, cette année, les Reds sont les favoris de la confrontation consanguine de l’année, et ça, vindiou, ça peut tout changer. Les Reds vont mieux, cassent les couilles à Manchester en tête du championnat et ont étrillé le Real au tour précédent comme on se débarrasse d’une michetonneuse rencontrée la veille à la Flèche d’Or. Vulgairement. Avant d’aller en coller quatre à Manchester. Sauf que faut être précis, Liverpool a surtout attendu les Devils pour mieux la leur faire à l’envers.
Parce que les hommes de l’immense Rafa Benitez jouent juste comme la Juve, en mieux. Enfin en pire. Enfin en pareil mais plus efficace et moins chiant. Bloc défensif de malade, intelligence tactique de tous les instants, patience, bloc défensif de malade, travail de sape au milieu, Mascherano, attente, aspiration, Torrès lancé, attente, intelligence tactique de tous les instants, nouvelle banderille dans le dos adverse, attente, tactique, banderille etc. Et Gerrard si vraiment ça ne suffit pas. Bon, c’est vrai que parfois, Liverpool a la maitrise de la gonfle, mais s’emploie alors à fatiguer son adversaire pour mieux le poignarder ensuite. C’est un style. Quand Liverpool fait ça, on crie au génie (pas forcément à tort), quand c’est la Juve, on crie au scandale (pas forcément à tort non plus).
Donc voilà, Liverpool favori. Liverpool qui reçoit en plus. Anfield Road, You’ll never walk alone machin, le parfum de la Coupe d’Europe, gnagnagna. Le savoir-faire et les tripes de Liverpool. Liverpool au taquet. Donc Liverpool appliqué, Liverpool en démonstration, du Benitez dans le texte, maitrise de Chelsea façon ninja : ralentir le rythme du match pour mieux surprendre, pim pam poum, sortir de l’ombre, 3-0, quart de finale torché dès l’aller. Et la bise à Abramovitch.
Sauf que non. Parce que Liverpool justement favori cette année. Et Liverpool à la maison en plus. Donc Liverpool attendu. Donc pas pareil.
Liverpool n’est jamais aussi bon que contre une équipe qui fait le jeu. Et plutôt bien si possible, remember Milan ou les éliminations récentes de Barcelone et Arsenal.
Rien à voir avec Chelsea donc. Faire le jeu, les Blues en ont rien à foutre, et jouer bien encore moins. En revanche, empêcher Liverpool d’endormir le match, foutre le bordel au milieu – un attelage Obi Mikel Essien Lampard Deco, ça aide – et court-circuiter les transmissions de balle vers El Nino, Chelsea devrait savoir faire. Mieux, ils pourraient bien prendre les Reds à leur propre jeu et leur en coller un de derrière les fagots suite à une ouverture aussi franche que sale vers Drogba. Ou Anelka. Voire Malouda. Tant qu’à faire, autant que le mauvais coup soit drôle. C’est qu’il a une bonne tête avec sa gouffa en ce moment, Malouda.
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