C1/Gr.C : pourquoi l’OM a sa chance…
En marge de son choc face à Bordeaux, l'OM a pu prendre les premières constantes de ses futurs adversaires en C1. Il y a évidemment de quoi avoir peur du Real Madrid, par contre, il y a peut-être le début d'un espoir face au Milan AC, sévèrement démantibulé par l'Inter ce week-end.
Lors des trois dernières participations de l’OM en Ligue des Champions, la phase de poules a toujours eu le même type de composition : un gros intouchable (Real Madrid, Liverpool), un outsider qui parait, au départ, à portée de fusil (Porto, Atletico) et un quatrième contre qui il faut tout prendre (Partizan, Beskistas, PSV). Et à chaque fois, le supporter marseillais a opéré le même calcul pour entrevoir la qualification : une victoire à la maison contre l’équipe du chapeau 2 et le plein contre l’équipe la plus faible, soit 9 points. Ça devrait suffire pour la deuxième place, surtout si le goal-average particulier est positif. Évidemment, rien ne s’est jamais déroulé comme prévu. L’OM a dû à chaque fois attendre la dernière journée pour obtenir son… repêchage en C3. Cette année pourtant, avec le même raisonnement, les Marseillais ont de quoi regarder l’Europa League de haut.
Cartonner le FC Zurich
Commençons par les six premiers points, ceux du FC Zurich. Si l’on regarde l’effectif suisse, il y a Rochat, Eric Hassli et Johan Vonlanthen. Des joueurs incapables de s’imposer à Rennes, Metz et Salzbourg. Avec un Didier Deschamps à sa tête, un homme qui n’a aucune pitié, l’affaire semble entendue, voici deux victoires dans la besace. Parce qu’il n’est nul besoin de préciser que si les Phocéens n’arrivent pas à dépecer les Suisses, la suite est évidemment compromise.
Parce que face au Real Madrid, l’affaire sera différente. Après la première journée de Liga et la victoire du Real sur La Corogne, la lecture de l’effectif madrilène chasse l’espoir même chez les plus optimistes. Kaka, Cristiano Ronaldo, Benzema, Lassana Diarra… Au mieux, les Olympiens auront un maillot de leurs adversaires. En aucun cas des points. Et ce ne sera pas honteux.
Le Milan AC prenable ?
Reste le Milan AC. Un géant aux pieds d’argile comme on se plait à le décrire. Le troisième de Serie A n’a pas non plus connu une saignée : deux joueurs perdus (Maldini, Kaka) et deux nouveaux arrivés (Thiago Silva et Huntelaar). Samedi soir, ils recevaient le voisin de l’Inter. 0-4, un match riche en enseignements pour les provençaux…
Leonardo fait jouer son équipe dans le schéma en vogue, le 4-4-2 losange. Aux cages, il y a Storari, clairement le Rudy Riou local. Âgé de 32 ans, il n’offre vraiment aucune garantie. Aucune. Devant lui, la charnière Nesta–Thiago s’est avérée incapable de suivre un une-deux de l’attaque adverse. Niang, Ben Arfa, welcome ? Ensuite, à voir la façon dont Maicon a mangé physiquement Jankulovski sur son but, de belles perspectives sont à prévoir pour Taïwo, Bonnart ou Kaboré dans les couloirs. Le milieu semble cependant rester le point fort. Gattuso et Flamini pour harceler, Pirlo pour relancer, l’attelage est solide. Quoique… Vexé d’avoir été tenu physiquement par Eto’o dès le début du match, Gattuso en est sorti. Dans ces cas-là, le barbu ne fait pas les choses à moitié : penalty provoqué, expulsion au bout de 40 minutes de jeu, merci, au revoir. A Brandao d’en prendre de la graine ? Devant, entre Ronaldinho et Marco Borriello, loin de tenir leurs promesses, il y a Alex Pato affuté, toujours aussi rapide. Face à Diawara-Heinze, cela peut tout changer.
Alors évidemment, l’OM ce n’est pas l’Inter, et ce ne sera sans doute pas le cas avant le siècle prochain. Mais les mannequins de Leonardo sont apparus tellement fébriles que les Phocéens pourraient grappiller quelques points lors de la confrontation dans quinze jours au Vélodrome, à condition de se montrer au moins aussi physiques que dimanche soir mais plus inspirés devant. En tout cas, c’est toujours mieux que de rencontrer la Juventus de Diego. Hein, les Girondins…
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