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OM-Bordeaux : Duel en trompe-l’œil ?
Petite finale à distance, ce soir à 20 heures ? En matchs en retard, Bordeaux va au Mans et Marseille à Sochaux. L'OM sera à jour et Bordeaux aura encore une autre rencontre de plus à disputer pour l'être à son tour. Mais le duel Bordeaux-Marseille est-il toujours vraiment d'actualité ? That is the question...
Par quoi on commence ? Par Soulé Diawara ? Cocu magnifique à l’hiver (chambré pour avoir fait le “mauvais choix”) et aujourd’hui joueur de L1 le plus avisé de la planète (passant de club champion de France au club futur champion de France) ?… Parlons plutôt du calendrier. Il faudra attendre le mercredi 28 avril, date du Valenciennes-Bordeaux pour pouvoir faire le début du commencement de pronostics à peu près “fiables”. A ce jour, Bordeaux aura joué son deuxième match en retard et, sauf tempête Xynthia 2, le calendrier L1 sera enfin à jour. Au 28 avril aussi, il restera exactement quatre journées de championnat, soit, quand même, 12 points à distribuer. En fonction de l’avance de l’OM sur Bordeaux, on pourra tracer des perspectives finales. Mais, toujours à cette date, est-ce que Bordeaux sera encore en course pour le titre ? Aujourd’hui, sans tenir compte des matchs en retard (1 pour l’OM, 2 pour Bordeaux), les Girondins sont 6 points en retrait du leader olympien. Avantage virtuel d’un point de vue comptable mais petit plus psychologique réel pour la suite. Est-ce que tout ne serait-il pas joué entre Marseille et Bordeaux ? Peut-être…
OM : un money-time problématique…
En tout cas, les Marseillais feraient bien de ne pas se fier à la hype médiatique qui a déjà fixé un duel Marseille-Bordeaux pour le final de cette saison. Même si Bordeaux n’a pas abdiqué, les Olympiens feraient bien de considérer les autres concurrents du haut de classement. Auxerre n’est qu’à 2 points, et Lyon et Montpellier à 4. Bien sûr, avec une victoire à Sochaux, ce soir, l’écart avec ces trois clubs s’agrandirait. Sauf que… Le calendrier n’est pas si évident pour l’OM. Et là, petit retour à Soulé Diawara : « Lille, Auxerre, Rennes, je ne suis pas sûr que ce sera simple » . Exact : les deux déplacements dans le Nord et la Bourgogne, plus la réception des Bretons ne sont pas des victoires acquises par avance. Les poursuivant immédiats de l’OM pourraient en profiter. On se souvient de la saison 1995-96, avec le duel PSG-Monaco une bonne partie du championnat avec à l’arrivée, la victoire d’un troisième larron, l’AJA de Guy Roux… et Laurent Blanc.
Et puis surtout, depuis 1993, toutes les occasions manquées par l’OM en plein money-time. On ne va pas toutes les faire. Juste se souvenir de la saison 97-98, l’OM était leader à 7 journées de la fin (ex-aequo avec Metz), obnubilé par son duel avec Monaco (à 1 point). A l’arrivée, Marseille et Monaco s’écrouleront, largués par Metz et Lens, champion à la dernière journée. Passons sur la douloureuse saison 1998-99, avec la perte du titre face à Bordeaux à la dernière journée, mais surtout à cause d’une défaite insensée au Parc, contre Paris (1-2). Plus près de nous, l’an passé, l’OM pas trop mal placé là aussi contre Bordeaux avait perdu en mai toutes ses illusions en s’inclinant 1-3 au Vélodrome contre un OL enterré trop vite… Voilà de quoi garder les pieds sur terre. Reste que Marseille a symboliquement vaincu le vieux complexe de 93 en remportant la Coupe la Ligue, son premier trophée depuis 17 ans. Comme quoi, la Coupe de la Ligue n’est pas inutile pour tout le monde. En tout cas, si l’OM finit champion le 15 mai, on se souviendra que ce succès dans la Coupe Fred Thiriez, même dans une compétition “secondaire”, aura posé les jalons de la suprématie finale olympienne. Mais, comme on l’a vu : il y aura Rennes, Lille et Auxerre à affronter…
OM & Bordeaux, point express…
Revenons aux matchs de ce soir. Dans la perspective du duel à distance entre Phocéens et Aquitains, un élément de comparaison pas inintéressant. Didier Deschamps a assuré lundi qu’il serait encore le coach de l’OM, la saison prochaine : « Je serai là! » . Un détail anodin ? Pas vraiment puisqu’au même moment, plus à l’Ouest, sur les bords de la Garonne, l’incertitude règne autour de Laurent Blanc : sera-t-il encore coach des Marine et Blanc l’an prochain ? Autre différence, et là on en revient encore à ce cher Soulé Diawara : si le défenseur marseillais est là et bien là à l’OM, son ex-alter ego bordelais Marc Planus n’a toujours pas resigné. On le redit : malgré le fait qu’il soit “assuré” que le capitaine des Girondins rempile, cette affaire qui a beaucoup trop traîné en longueur n’aura pas contribué à la sérénité générale du club.
Sinon, pour ce soir, deux déplacements pas si faciles. Le Mans n’est pas à 100 % condamné. Hyper mal barré mais mathématiquement “sauvable”, donc Bordeaux n’arrivera pas en terrain conquis. Idem pour Sochaux, mieux loti (15ème, 37 points), mais pas définitivement sauvé. Rappel : l’OM a perdu ses 7 derniers matchs en 8 rencontres à Bonal. Un homme averti en vaut 7, donc. Sinon, égalité parfaite au nombre des absents : à Marseille, Ben Arfa et Koné (blessés) plus Valbuena (suspendu), et à Bordeaux, ce sont Diarra, Gourcuff (blessés), et bien sûr Fernando, out pour la saison… On ne doute pas un seul instant que les portables vont chauffer ce soir sur le banc marseillais et sur celui des Girondins pour savoir “où en sont les autres”. Mais, on l’a déjà dit, quelles que soient les issues ces deux rencontres, la concurrence auxerroise, lyonnaise ou montpelliéraine ne sera pas effacée. Enfin pour en finir avec le duel OM-Bordeaux, tout pourrait se préciser ce samedi 17 avril : à 19 heures, Marseille joue à Boulogne et à 21 heures, Bordeaux recevra Lyon… A 23 heures, Soulé Diawara paiera-t-il le champagne en boîte à tous ses coéquipiers ?
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