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Olivier Gourmet : « La Belgique est dans les six nations qui pourraient aller au bout »

Matthieu Rostac
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Olivier Gourmet le concède facilement. « Jouer un coach ou un président dans un film bien écrit, ce serait pas mal. Mais pas un joueur, je serais pas crédible ! » De toute façon, l'acteur belge préfère rester en observateur au bord du terrain, que ce soit celui du stade de Sclessin ou celui du roi Baudouin. Pas étonnant de la part d'un homme qui a un temps hésité entre le métier d'acteur et de journaliste sportif. Alors qu'est sorti le 11 juin dernier Le Monde nous appartient, le nouveau film de Stephan Streker – qui a également baigné dans le journalisme sportif – Gourmet revient sur l'affaire Standard-Waterschei, la hargne de Marc Wilmots et la longévité de Guy Hellers.

Il paraît que vous avez hésité entre la comédie et le journalisme sportif. C’est vrai ?

Oui, j’ai hésité longuement. Bon, il se trouve qu’après le conservatoire, j’ai fait trois mois d’études en journalisme pour avoir une autre corde à mon arc, mais j’ai eu des propositions au théâtre et j’ai définitivement abandonné le journalisme sportif. Mais c’est avant tout une histoire d’amour : j’ai suivi ma femme dans la même ville, à Liège, et il n’y avait pas d’école de journalisme à Liège. Donc j’ai fait le conservatoire de Liège.

Vous avez peut-être raté une carrière de commentateur de foot par amour ?

Surtout que j’aurais vraiment voulu faire commentateur de foot. J’ai de vieux souvenirs d’enfance de matchs à la radio. Il y avait bien la télévision, mais on ne voyait pas de matchs comme maintenant. En tout cas, le championnat, jamais. Quand j’étais gamin, il y avait ce commentateur, Luc Varenne. Il arrivait à nous transmettre une émotion quand on vivait le match, même s’il n’y avait pas moins d’analyse qu’aujourd’hui dans les commentaires de journalistes sportifs. Mais il y avait quelque chose de plus humain. C’était ça qui m’avait donné envie de faire ce métier. Mais quelque part, commenter en direct, ça recroise un peu le métier de comédien. On s’adresse à un public, à un auditeur ou à un spectateur. Et puis dans la comédie et le football, il y a ce parallèle dans le fait de tout donner, de faire le « beau jeu » . Quant au réalisateur, il doit savoir comment canaliser les personnalités de ses acteurs comme un entraîneur canaliserait ses joueurs. Comme je suis un mordu de foot, et de sport plus généralement, ça m’aurait beaucoup plu d’être commentateur.

Quelle équipe supportez-vous ?

Le Standard de Liège. Depuis toujours. Depuis que je suis enfant. On m’avait offert un maillot du Standard à l’âge de cinq ans, à l’époque où je ne m’intéressais pas du tout au football. Il y avait ce monsieur qui travaillait pour ma famille le week-end dans un petit hôtel des Ardennes belges et qui adorait le foot. Il nous a offert, à mon cousin et moi, un maillot d’Anderlecht et un maillot du Standard. D’ailleurs, je ne comprends pas trop pourquoi, puisque ce monsieur était lui-même supporter du Standard, mais bon, on a pris chacun le nôtre au petit bonheur de la chance. Moi, j’ai pris le maillot du Standard alors que j’en avais rien à faire à l’époque. Mon cousin est devenu supporter d’Anderlecht et moi du Standard de Liège. Donc cette première ferveur vient d’un simple cadeau. Peut-être que si j’avais choisi l’autre paquet, je serais peut-être actuellement supporter d’Anderlecht ! (rires) Maintenant, je suis content de supporter le Standard, même si on a moins de titres qu’Anderlecht. Ça correspond plus à mon caractère.

Qu’est-ce que vous entendez par là ?

J’aime le beau football. Anderlecht a toujours privilégié des joueurs avec une certaine classe, un toucher de balle, une vision du jeu. Certes, le Standard achetait de moins bons joueurs, mais ils cherchaient surtout des joueurs de caractère. Des joueurs qui étaient prêts à mourir sur le terrain pour gagner. Ils compensaient leurs qualités techniques par un cœur énorme. Je préfère la hargne et le jusqu’au-boutisme du joueur du Standard à la beauté du joueur d’Anderlecht.

Finalement, ça tient à peu de choses de devenir supporter d’un club.

Souvent, le père vous insuffle cette passion qu’il a du football. Moi, mon père ne suivait pas le foot, donc c’est ce monsieur qui m’a donné la passion. C’est lui qui m’a emmené la première fois au foot. On prenait le train depuis mon petit village, on allait à Liège, il m’offrait le restaurant avant le match et puis on allait voir le match. Quand j’étais gamin, j’y allais deux fois par an, mais quand je suis entré au conservatoire, j’y allais beaucoup plus souvent.

Quel est votre meilleur souvenir de Sclessin ?

J’en ai beaucoup. J’ai pas la mémoire des matchs, des résultats. Je pense que le plus beau souvenir, c’était même pas à Sclessin, mais chez l’ennemi héréditaire d’Anderlecht, parce que j’avais été invité par Canal+ Belgique en tant que consultant d’avant-match du Standard. Donc j’ai fait une petite analyse à mon niveau et surtout, on avait gagné 4-1 à Anderlecht. C’est un excellent souvenir. Du coup, j’étais un peu « journaliste » à ce moment-là. J’aurais bien aimé le refaire, mais malheureusement, c’était la seule fois.

C’était lorsque le Standard avait remporté le championnat deux années de suite (en 2008 et 2009) ?

Ouhla non… C’était bien avant. D’ailleurs, j’ai dû attendre tellement de temps avant de fêter à nouveau un titre avec le Standard. Parce qu’il y a eu toute cette affaire de corruption, de caisse noire dans les années 80. Pour le match du titre en 1980 ou 1981, – je ne sais plus – Éric Gerets, ailier droit, est le capitaine à ce moment-là et il venait de Waterschei. Gerets a toujours été un supporter du Standard, il y est arrivé jeune et il y est resté jusqu’à cette affaire, d’ailleurs. Gerets connaissant très bien le capitaine de l’équipe adverse, il aurait promis les primes de matchs à Waterschei s’ils ne leur mettaient pas de bâton dans les roues. Le titre a été annulé, il y a eu une enquête sur le football belge et notamment le Standard. Le président Roger Petit a été démis de ses fonctions derrière. Donc le club a sombré et a survécu tant bien que mal. Ils auraient pu gagner facilement contre Waterschei en plus. C’est con, c’est comme ça. Après, il y a eu Dominique D’Onofrio dont on a beaucoup parlé à l’époque, qui était à Marseille en tant que joueur et qui côtoyait Robert Louis-Dreyfus et là, ils ont recommencé à gagner des titres.

Ce qui est curieux avec cette affaire Standard-Waterschei, c’est que l’entraîneur était Raymond Goethals. Le même que celui du titre de l’OM en 1993.

C’était Raymond Goethals, oui ! Exactement ! (rires) C’était quelqu’un, Raymond la science… Bon après, les caisses noires dans le foot, c’était comme le dopage dans le cyclisme. Tout le monde savait, mais tout le monde se taisait. Ça fonctionnait comme ça et c’était une façon, pour les petits clubs, de rivaliser avec les gros. On va dire que c’était – en noir – le fair-play financier.

Il y a eu Gerets également. Comment vous expliquez cette connexion entre l’OM et le Standard ?

Il y a eu Van Buyten aussi. Et Joseph Yobo. Il y avait plein de joueurs qui venaient du Standard, mais simplement parce que D’Onofrio était encore agent de joueur. D’ailleurs, il y a encore des enquêtes en cours au sujet de D’Onofrio sur ses histoires de transfert avec Marseille. Après, quand Robert Louis-Dreyfus est mort, D’Onofrio a dû quitter le club et Roland Duchâtelet est arrivé. Mais il fait du bon boulot. Depuis quelques années, il commence à racheter des clubs un peu partout en Europe, Charlton en Angleterre, le FC Carl Zeiss Iena en Allemagne, Alcorcon en Espagne. Ces clubs sont appelés les satellites du Standard de Liège : il place ses joueurs, les fait jouer. Il en a beaucoup. Il y en a un en Hongrie, aussi, je crois : Ujpest.

Plus tôt, vous avez dit : « C’était quelqu’un, Raymond la science… » Qu’est-ce que ça veut dire ?

Vous le connaissez aussi bien que moi, c’était une caricature ambulante, Raymond Goethals. Il avait cette gouaille, une façon de parler à ses joueurs, d’entretenir leur moral. Quelque chose de très humain, de très paternel. C’était quelqu’un qui vivait le football 24 heures/24 avec cet accent, cette façon de s’exprimer assez maladroite, en se trompant dans le nom des joueurs. C’était un personnage amusant et cocasse, mais en même temps très connaisseur de football.

Tant qu’on est sur les entraîneurs, vous pensez quoi de Marc Wilmots ?

Encore une fois, ça ramène tout à Liège. C’est un grand supporter du Standard. Il y a joué. Willy, c’est quelqu’un d’intègre, d’honnête, de franc, d’humble. Il a une façon de s’exprimer… Franche et directe, je dirais. Populaire. C’est un fils de fermier, qui a des valeurs, qui c’est ce qu’est le travail. Il a la fibre. Pour une nation, on s’en fout peut-être, mais pour un club, c’est très important, un joueur qui se donne à 100%. L’équipe belge était au fond du trou et il leur a redonné un plaisir de jouer, de s’entendre ensemble, de construire quelque chose. Et puis une vraie discipline et une certaine charge de travail. Daniel Van Buyten l’a dit dans la presse : lorque Wilmots est arrivé, en fin ils ont recommencé à faire de vrais entraînements. Avant, on sentait que les jeunes qui arrivaient n’avaient pas forcément envie de se faire mal, de se déchirer dans le bon sens du terme. Wilmots a ramené ça.

Il y a aussi le facteur « génération dorée » qui entre en jeu, non ?

Évidemment. Mais ils étaient déjà là il y a trois ans, ils sont encore très jeunes. Marc Wilmots les a rassemblés. La Belgique, c’est difficile : il y a deux communautés, donc il doit y avoir deux clans qui se créent. C’est compliqué à gérer. Il y a eu un vrai encadrement. Il a aussi choisi d’écrémer dans le groupe. Naingollan, qui joue en Italie, n’a pas été pris parce qu’il n’avait pas l’esprit auquel il tenait. Enfin, c’est comme ça que je le perçois. Et s’il y a un joueur qui ose déraper, il met fin à toute polémique.

Il a d’ailleurs l’air d’être le « seul » à pouvoir gérer Eden Hazard.

Oui. Je ne sais pas comment il est, Eden Hazard, mais au vu des déclarations de Mourinho, il n’a pas l’air d’être très content de son comportement. Wilmots lui parle beaucoup, l’accompagne beaucoup. C’est important d’avoir des gens qui vous encadrent en « connaissant la vie » . Je ne sais pas ce qu’ils vont faire à la Coupe du monde. Ce ne sont pas les favoris, ils sont dans les six nations qui pourraient aller au bout, mais j’ai peur de cette jeunesse. Cette même jeunesse qui peut les amener à tout défoncer. Donc on ne sait jamais. En tout cas, c’est sûr : ils vont grandir.

La dernière grande période des Diables rouges, c’était à la Coupe du monde 1986. Vous vous en rappelez ?

Ah oui, je m’en rappelle très bien. Je me rappelle du match contre l’URSS. On s’était réveillé au beau milieu de la nuit pour regarder le match et c’était invraisemblable, ça nous a permis d’accéder aux demi-finales. Je me rappelle aussi de la petite finale perdue contre la France 4-3. On avait été finalistes malheureusement d’un Euro contre l’Allemagne, mais en Coupe du monde, c’était la première fois qu’on allait aussi loin. Ils ont d’ailleurs été accueillis comme des princes. Et on en parle encore aujourd’hui. Dans la presse, on met en parallèle cette période dorée des années 80 avec celle d’aujourd’hui. On interviewe chaque joueur de l’époque poste par poste en leur demandant ce qu’ils pensent du gars qui les remplace. C’est resté très vivant. Notamment parce qu’on n’a pas eu l’occasion de revivre une telle chose depuis. Quand les choses ne se produisent qu’une fois, on les garde d’autant plus en soi. On ne s’en lasse pas. C’était une sacrée équipe, des caractères. On jouait la défensive, la contre-attaque et le hors-jeu à outrance. À chaque match, on devait mettre l’équipe adverse vingt fois hors-jeu minimum. Aujourd’hui, on est une équipe talentueuse, avec de vraies qualités individuelles, mais ça peut aussi poser problème. L’équipe des années 80 était plus à l’image du Standard de Liège. Des joueurs de décathlon. Ils avaient une volonté… C’était des Irlandais, quoi. J’adorais cet esprit. Mais Wilmots est un gars comme ça. On l’appelle le Taureau de Dongelberg en Belgique. Il lâche rien, son cœur doit battre à je sais pas combien à l’heure, ses muscles sont toujours en tension, il ne s’arrête jamais. Il leur insuffle cette hargne, cette envie de se battre non pas pour la victoire, mais de se donner jusqu’au bout, de dépasser leurs limites. Pas spéculer, tout donner. Allez, allez, allez…

Votre plus belle anecdote de football ?

En fervent supporter du Standard, il y avait un joueur que j’aimais beaucoup : Guy Hellers, un joueur luxembourgeois qui devint ensuite sélectionneur du Grand Duché du Luxembourg. On parlait de lui à Anderlecht, il ne se sentait plus très bien au Standard. Je me retrouve dans un restaurant de Liège complètement par hasard à côté de la table de Guy Hellers qui dînait avec sa femme et un couple d’amis. Moi, je dînais avec un metteur en scène de théâtre et je lui dis : « Ah tiens, il y a Guy Hellers à côté, c’est l’un de mes joueurs préférés et j’ai peur qu’il parte du club ! » Ni une ni deux, il va le voir, il le tutoie direct et lui dit : « Alors il paraît que tu joues au Standard de Liège ? » Il m’a permis d’avoir une longue conversation avec Guy Hellers sur le Standard. Je lui ai dit qu’il était pratiquement à lui tout seul l’ossature d’un club en pleine reconstruction. C’était un joueur qui ne calculait jamais et je lui a dit qu’il était indispensable au club et qu’il serait malheureux à Anderlecht. Et Hellers est resté au Standard de Liège. Alors bon, je ne sais pas si notre discussion a pesé dans sa décision… Mais peut-être ! (rires)

Quel footballeur ferait le meilleur acteur ?

Oh bah, il y a Éric Cantona ! Il s’en sort pas trop mal, non ? Et puis, il y a cet ancien joueur de l’équipe de France, comment il s’appelle déjà… Il faisait partie de l’équipe de 1998…

Franck Lebœuf ?

Oui, voilà ! Je ne sais pas s’il est bon, mais je l’ai vu dans un extrait à la télévision et je dois reconnaître qu’il avait pas l’air mal. Pendant l’interview, il parlait bien du métier d’acteur. Il s’est pas lancé du jour au lendemain, il a suivi une formation et puis il en parlait d’une manière sérieuse, professionnelle et objective. C’était pas : « Je suis Franck Lebœuf, pourquoi pas moi ? » Il avait cette volonté de travailler pour. Je ne serais pas contre travailler avec lui ! (rires)

Le Monde nous appartient de Stephan Streker, avec Vincent Rottiers, Ymanol Perset, Olivier Gourmet, Reda Kateb, Dinara Drukarova et Geoffrey Thompson

Matthieu Rostac

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