Liga – 2e journée – Résumé
Le Real et le Barça font tourner et assurent l'essentiel. L'Atletico ne rassure toujours pas et risque bientôt d'exploser. Séville se refait la cerise sur Saragosse. Bienvenue dans la deuxième journée de Liga.
Aujourd’hui :
Xerez – Athletic Bilbao : 0-1
Un but contre son camp de David Prieto. Un pénalty raté de Javi Martinez. Le dernier match de cette journée de Liga aura été le plus naze de tous. A noter que l’Athletic est leader ex-aequo avec Valence, le Barça et le Real. Xerez est dernier, mais ça c’était déjà noté d’avance…
But : 0-1, David Prieto.
Sporting Gijon 1 – Almeria 0
Au début du match, une minute de silence a été respectée en mémoire de Dionisio Alonso ; l’ancien prêtre du club du Sporting Gijon. Côté terrain, les Rojiblancos ne se sont pas fait prier pour glaner leurs trois premiers points de la saison à domicile face à un adversaire direct dans la lutte contre le maintien : Almeria. L’équipe d’Hugo Sanchez, dépouillée de ses meilleurs éléments à la fin de saison (Negredo, Bruno, Mané), a fait bien pâle figure tout au long du match. En même temps, l’avant-centre de cette équipe est Kalu Uche, l’ancien fantôme girondin. Avec un total catastrophique de zéro frappe cadrée, les Andalous ont eu toutes les peines du monde à venir inquiéter des Asturiens euphoriques. Victoire méritée du Sporting donc ; qui aurait pu être bien plus large si le Brésilien Alves -l’un des meilleurs gardiens de la Liga- n’avait pas sauvé à plusieurs reprises ses partenaires. Amen.
But : 1-0, Diego Castro.
Villarreal 1 – Majorque 1
Il y a eu deux Villarreal. Celui aguicheur, plaisant et très supérieur à son rival pendant une heure. Et puis la pluie est arrivée et le sous-marin jaune s’est complètement embourbé dans la pelouse du Madrigal. Avec la tempête, Majorque s’est rafraîchi les idées mais surtout, les Bermellones ont su profiter des conditions météorologiques catastrophiques pour annihiler la technicité des jaunes. Villarreal, avec un excellent Rossi (et sans Senna, blessé), n’est pas encore insubmersible, mais cette équipe n’a pas encore démontré tout son potentiel sous la houlette de son nouvel et talentueux entraîneur Valverde. Majorque compte 4 points en deux matches, pas mal pour un club annoncé comme l’un des principaux candidats à la descente.
Buts : 1-0, Rossi. 2-0, Borja Valero.
Tenerife 2 – Osasuna 1
Une première demi-heure moisie entre des insulaires nerveux de débuter devant leur public, et des Navarrais désireux de foutre le feu dans la défense des Canaries un peu n’importe comment. Le match n’a vraiment commencé qu’avec l’expulsion du talentueux Monreal. Le Cyril Rool espagnol (en jeune et technique) s’est mangé deux biscottes en une minute. La première pour un tacle, et la seconde pour un croche-patte. Tenerife en a profité en marquant dans la minute suivante. Osasuna, qui fait partie de ces équipes qui jouent mieux à 10 qu’à 11, est ensuite revenue à la marque par l’intermédiaire du “Rifle” Pandiani. Il aura fallu une nouvelle expulsion du Rojillo iranien Nekouman (un coup de coude cette fois-ci) et la chaleur étouffante du milieu d’après-midi pour que Tenerife remporte sa première victoire en Liga. Putain de réchauffement climatique.
Buts : 1-0, Nino. 1-1. Pandiani. 2-1, Ricardo.
Deportivo La Corogne 1 – Malaga 0
Filipe Luis aurait pu jouer pour le Barça si les prétentions de son président n’avaient pas été aussi scandaleuses (35 millions d’euros). Dégoûté mais professionnel jusqu’au bout de ses crampons, le jeune latéral brésilien permet aux Galiciens de remporter les trois points grâce à un missile des 30 mètres. Le Golazo a d’ailleurs été le seul geste intéressant d’un match ennuyeux au possible où Malaga s’est contenté de défendre du début jusqu’à la fin. Bien fait pour eux donc.
But : 1-0, min. 82: Filipe Luis.
Valladolid 2 – Valence 4
Villa – Mata – Silva. Ces trois-là ont littéralement écœuré Valladolid de leur(s) talent(s). Sur un petit nuage depuis trois semaines, le trio magique des Che a une nouvelle fois démontré que le club à la chauve-souris aura son mot à dire dans cette Liga. Elle est là l’alternative au Barça ou autre Real Madrid. Et franchement, ça fait plaisir.
Buts : 0-1, Silva. 1-1, Nauzet Alemán. 1-2, Villa. 1-3, Mata. 1-4, Villa. 2-4, Manucho.
Hier :
Espanyol Barcelone 0 – Real Madrid 3
Granero, Guti et Higuain à la place de Ronaldo, Raul et Lass. C’est clair, Pellegrini avait décidé de faire tourner en vue de la Champion’s League et de l’état lamentable de la pelouse du nouveau stade de l’Espanyol Barcelone. Même si le score ne l’indique pas, le match a été assez disputé. Le jeu collectif de Periquitos a pourtant sombré face aux individualités des Madrilènes, sans vraiment démériter. Kaka, auteur de deux passes décisives dont un magnifique une-deux avec Granero (très bon hier) sur le premier but, confirme qu’il est dans un excellent état de forme. Le crack brésilien n’est pas aussi flamboyant que Ronaldo, mais sa classe et sa justesse n’ont pas de prix. Côté Espanyol, le match aurait pu basculer avec la rentrée de De La Pena, un autre joueur de classe, mais Guti s’est souvenu qu’il savait encore mettre un but. La grande force des Galacticos 2, c’est peut-être ça : marquer quand il faut, et enfoncer l’adversaire quand il commence à montrer ses crocs. Une fois à l’abri, les Merengues ont fait le spectacle, notamment par l’intermédiaire de leur bête de foire Ronaldo. Le Portugais se fait déjà siffler en Espagne. C’est bon signe.
Buts : 0-1, Granero. 0-2, Guti. 0-3, Cristiano Ronaldo. Vidéo.
Getafe 0 – FC Barcelone 2
Sans Messi, sans Alves, sans Iniesta, sans Henry, sans Busquets, mais avec Chygrinsky. Non, le Barça ne jouait pas un match amical hier soir. Face à Getafe, pouponnière du Real Madrid, les Catalans ont débuté le match avec une attaque surprenante : Zlatan, Pedro et Jeffren. Sans surprise, c’est donc Getafe qui a donc bénéficié des meilleures occasions de but en touchant deux fois les poteaux. Malmené, et en difficulté dans le jeu, Guardiola a donc lancé Messi et Iniesta lors de la dernière demi-heure de jeu. La différence s’est très vite fait ressentir. Zlatant s’est réveillé, Messi a cassé quelques reins et Iniesta a donné beaucoup d’oxygène au milieu de terrain catalan. Finalement, après avoir souffert pas mal, les Barcelonais s’imposent en patron et démontrent qu’ils ont encore faim de titres. La preuve, le Barça est déjà líder.
Buts: 0-1, Ibrahimovich – 0-2, Messi. Vidéo.
Atletico Madrid 1 – Racing Santander 1
Dans la semaine, le directeur sportif du club Garcia Pitarch affirmait que le club n’avait plus « d’argent pour se payer des joueurs » . Cerezo, le président des Colchoneros, a rapidement répliqué : « Si nous n’avons pas d’argent, il ne sert à rien! » . Pour calmer le jeu, les socios ont également protesté contre les actuels dirigeants, et notamment contre l’un des principaux actionnaires du club : Gil Marin. Le fils du mythique, malpoli et ex-président du club, Jesus. Et visiblement Gil Marin a le même sens de l’humour que son père : « Ils manifestent sûrement pour nous dire merci. Nous sommes en démocratie. Chacun doit exprimer ses idées, mais s’ils pouvaient se taire rapidement, ce serait bien » . C’est donc dans une ambiance de merde que les Colchoneros recevaient le Racing Santander pour le premier match de la saison au Calderon. Malgré une démonstration énorme de Jurado, prêté l’année dernière à Majorque, les Madrilènes ont une nouvelle fois livrée une prestation indigne face à des Cantabres pourtant pas bien méchants. Résultat : le Calderon a sorti les mouchoirs et l’Atletico compte un point sur six possibles. Tout ça deux jours avant de débuter la Champion’s et à une semaine d’un match contre le Barça. Bon courage.
Buts : 1-0, Jurado. 1-1, Serrano
FC Séville 4 – Real Saragosse 1
Séville n’a fait qu’une bouchée des Aragonais. Grâce à une force de frappe impressionnante (Fabiano, Acosta, Renato, Navas, Perotti, Negredo, Capel, Adriano), les Andalous ont rapidement balayé le revers de la semaine dernière contre Valence. Difficile de juger les Sévillans pour l’instant. Cette équipe a du style et de la qualité, mais aucun plan de jeu. Pas étonnant donc qu’elle puisse alterner le merdique avec le merveilleux. C’est ce qui s’est passé à la 45e minute lorsque Saragosse a manqué l’égalisation, avant qu’une contre-attaque foudroyante des Andalous lunatiques ne vienne tuer tous les espoirs du promu dans ce match. De l’espoir justement, il va en falloir beaucoup à Roberto Ayala pour retrouver un jour son plus grand niveau.
Buts : 1-0, Konko. 1-1, Arizmendi. 2-1, Luis Fabiano. 3-1, Perotti. 4-1, Luis Fabiano.
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