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  • Valladolid/Real Madrid (2-3)

Le Real ne baisse pas les bras

Par Robin Delorme, à Madrid
3 minutes
Le Real ne baisse pas les bras

Dans le dur pendant plus de 70 minutes, le Real Madrid est finalement venu à bout d’un Valladolid casse-noix (3-2). Avec ses trois nouveaux points au compteur, les Merengues reviennent provisoirement à huit points du Barça. De loin le plus important.

Valladolid – Real Madrid : 2-3Buts : Manucho (7e, 22e) pour Valladolid. Benzema (12e) et Özil (45e, 72e) pour le Real.
« Le championnat n’est pas fini. Rien n’est fait. Nous n’allons pas abandonner, au contraire. » Vendredi, Karim Benzema s’est fait porte-parole d’un vestiaire qui croit encore en ses chances de remporter une deuxième Liga consécutive. Et donc de remonter les onze points qui le séparent du leader invaincu, Barcelone. Après une rencontre des plus compliquées, Karim a tenu parole. Bien que dans la douleur, le Real s’impose finalement 3-2 face à Valladolid, un promu au jeu peu chatoyant mais des plus difficiles à bouger. Peu importe la manière, pendant 24 heures et jusqu’au résultat du Barça face au Bétis Séville, la Casa Blanca n’a plus « que » huit unités de retard sur les Blaugrana. En attendant mieux.
Heureusement, Benzema est là…
Dès les premiers instants, les ouailles de Mourinho montrent les crocs. Agressifs sur le porteur, ils commencent leur pilonnage de la cage de Dani Hernandez. De bon augure, pense-t-on… Bah non. Sur sa première occasion, Valladolid trouve la mire. Après un corner-coup de billard, le cuir retombe dans les pieds de Manucho qui n’a plus qu’à aligner Casillas. Bim, bam, boum, le Real est cueilli à froid, le début des emmerdes. Grand seigneur, le défenseur pucelano Valiente aura beau aider les Merengues à revenir au score, ce déplacement à Valladolid pue le match piège. Car oui, l’égalisation de Benzema sur un service de Callejón – une nouvelle fois préféré à Di María – ne sera effective que dix minutes.
Le temps suffisant pour les locataires du José Zorrilla de se procurer un deuxième corner. Et de planter une deuxième banderille. Sur un service sur mesure du Teuton Ebert, Manucho saute plus haut que Sergio Ramos et permet à ses coéquipiers de reprendre les devants au tableau d’affichage. L’Angolais, un temps joueur de Manchester United, signe par là même son septième but de la saison. S’ensuit un florilège de frappes lointaines, de coups de pied arrêtés et d’occasions manquées par le Real. Et ce jusqu’à la dernière minute du temps réglementaire, moment choisi par le duo Özil-Benzema pour remettre les pendules à l’heure. Sur un une-deux de grande classe avec le Français, Mesut « les gros-yeux » renvoie les 22 acteurs à égalité aux vestiaires.
Özil en sauveur
Après le quart d’heure de pause, les intentions « mourinhesques » sont claires. En remplaçant le jeune Nacho par Di María (poussant Callejón à une place inhabituelle de latéral droit), Mourinho souhaite donner de la vitesse et de la technique face à un adversaire regroupé comme une coquille. Un choix tactique pas vraiment payant, puisque, un coup de casque de Sergio Ramos mis à part, les occasions se font attendre. Pis, le Real Valladolid prend petit à petit ses aises et sort la tête de l’eau. Par le biais de leur meneur de jeu Oscar, les promus se montrent même les plus dangereux.
À l’heure de jeu, le Special One change donc encore son système pour faire entrer Luka Modrić à la place d’Arbeloa. Avec Pepe et Sergio Ramos, le Real Madrid n’évolue plus qu’avec deux défenseurs de métier… C’est pourtant bien Sergio le fougueux qui pense donner l’avantage aux siens, avant de voir son but refusé pour un hors-jeu inexistant. Partie remise : la délivrance madrilène attendra sept petites minutes et un somptueux coup franc d’Özil. L’Allemand, en froid avec José depuis le début de la saison, se mue en sauveur. Le match prend alors une tournure un peu folle, en mode « coast to coast » . Toujours aussi peu serein sur les phases arrêtées, le Real gère au mieux les derniers instants. Et tient après 90 minutes de souffrance sa victoire. Ce soir, le Barça n’est plus qu’à huit points…

Dans cet article :
Un derby, deux grands corps malades
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Par Robin Delorme, à Madrid

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