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Kimpembe, un centriste venu de la gauche

Par Florian Lefèvre
Kimpembe, un centriste venu de la gauche

Jusqu'en U19, Presnel Kimpembe évoluait latéral gauche au PSG. Adolescent, il n'avait pas les armes physiques pour s'imposer en défense centrale. Et si la croissance tardive de Presko était rétrospectivement une bénédiction dans sa progression ?

Il y a trois semaines, à Lisbonne, Presnel Kimpembe était le seul joueur du PSG formé au club titularisé en finale de la Ligue des champions. Il s’est surtout imposé comme l’un des meilleurs éléments de son équipe au cours du Final 8. Lors de la demi-finale contre le RB Leipzig, le défenseur central parisien a livré une prestation énorme, illustrée par ces chiffres : 109 ballons touchés, 99% de passes réussies, neuf récupérations. Le tout dans la lignée d’une grosse saison 2019-2020, où il aura été celui qui compte le taux de duels gagnés le plus élevé en championnat et l’un des meilleurs en C1. « 99% de passes réussies en demi-finales de la Ligue des champions, ça dénote l’intelligence du joueur, pose Laurent Bonadei, son ancien entraîneur en U17 et U19. Concernant le grand nombre de duels remportés, c’est son domaine de prédilection. Plus les duels sont difficiles, plus il y va. »

« Tout le monde se souviendra de cette image devant Messi »

Pourtant, durant une grande partie de sa formation, Kimpembe n’était pas en mesure de rivaliser avec ses adversaires à l’épaule. Trop frêle pour jouer en charnière centrale, il évoluait d’ailleurs dans le couloir gauche. Parce que son corps ne lui permettait pas de défendre comme il en est capable aujourd’hui, à l’adolescence, le Parisien a été obligé de trouver d’autres solutions. « Puisqu’il n’était pas armé pour défendre sur de longues courses vers son but, il a développé le sens de l’anticipation et la capacité à harceler pour freiner la course de l’attaquant et lui poser des problèmes dans sa conduite de balle. Notamment quand il s’agit d’intervenir sur les cinq premiers mètres, en avançant sur un attaquant : comme devant Messi lors du 4-0 de 2017. Tout le monde se souviendra de cette image », appuie Laurent Bonadei.

Mais à quel point le fait d’avoir joué latéral gauche avant son repositionnement dans l’axe en U19 a-t-il été bénéfique chez les pros ? Pour son ancien coach, aujourd’hui sélectionneur adjoint d’Hervé Renard à la tête de l’Arabie saoudite, ce passé d’arrière n’est pas anodin : « Il a toujours cette application sur la passe claquée intérieur du pied, parce que quand on est latéral gauche, on ne joue pas seulement avec son ailier, on fait aussi beaucoup de passes obliques vers l’intérieur du jeu. Aujourd’hui, je le vois réaliser ces passes avec beaucoup de précision et de vitesse pour casser des lignes et éliminer des joueurs, ce qu’il faisait déjà étant jeune. » Un exemple ? Sa première relance contre l’Atalanta : une passe offensive vers Pablo Sarabia dans un angle étriqué, alors que l’adversaire s’attendait à un service latéral vers Juan Bernat.

« Pres’, reviens ! »

Ce dimanche, si sa cheville douloureuse ne l’empêche pas de tenir sa place sur le terrain, Kimpembe va retrouver le Parc des Princes et un rival qui ne lui rappelle que des bons souvenirs, lui qui n’a jamais perdu contre l’OM chez les pros. Forcément, la dernière fois que le club marseillais a battu le PSG, c’était le 27 novembre 2011. À l’époque, Mamadou Sakho portait le brassard de capitaine dans l’équipe parisienne, Nicolas Sarkozy résidait encore à l’Élysée, et Marvin Martin était considéré comme le « nouveau Zidane » en équipe de France. Peu de temps auparavant, Presnel, lui, le jeune espoir de la génération 1995 du PSG, allait gagner un surnom à vie. « Je le revois encore sur le terrain synthétique du Camp des Loges, rembobine Laurent Bonadei. Il perd le ballon quasiment en position d’ailier gauche. Moi, je sollicitais les joueurs pour presser rapidement à la perte, et le gardien, au loin, lui dit : « Pres’, reviens !«  » L’injonction prête à confusion : est-ce qu’on presse ? Est-ce qu’on revient ? « C’était deux mots contradictoires, reconnaît le formateur. Alors, je lui en ai parlé, de ce surnom, mais je sais aussi que l’identité, c’est une chose importante. Mais à ça, il m’a répondu : « Nan, c’est bon, maintenant, c’est décidé, ce sera Presko.«  » Pour mieux mettre ses adversaire K.O.

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Par Florian Lefèvre

Propos recueillis par FL

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