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Gilardino, la valse à dix temps

Par Valentin Pauluzzi
Gilardino, la valse à dix temps

À 33 ans, le buteur italien entame une nouvelle aventure du côté de Palermo et compte bien démontrer qu'il est encore parmi les meilleurs à son poste en Italie, avec la Nazionale en ligne de mire.

D’un coup de peigne vers la droite et de quelques mèches blondes, Alberto Gilardino tente de cacher maladroitement une calvitie qui traduit le poids des années qui passent. Mais hormis ce malheureux incident capillaire, l’impression est bonne et le physique affûté. Un bon vieux numéro 11 floqué au-dessous de son patronyme, et le violoniste est prêt à nous jouer ses nouvelles partitions au sein du 10e orchestre symphonique de sa carrière. À Palerme, il a enfin peut-être trouvé un point de chute après plusieurs changements de club qui n’ont toutefois pas écorné son sens du but.

Héritage et concurrence

On peut être champion du monde, avoir inscrit plus de 250 buts dans sa carrière, n’être âgé finalement « que » de 33 ans et être avant tout le successeur… de son prédécesseur. Poste pour poste, puisque coach Iachini n’a pas changé de tactique, Gilardino prend la suite de Paulo Dybala vendu à prix d’or à la Juve. Une problématique que le néo-arrivant a rapidement éludé lors de sa conférence de presse de présentation : « J’ai remplacé Hernán Crespo au Milan qui avait inscrit un doublé en finale de Ligue des champions, et j’ai succédé à Luca Toni à la Fiorentina. » Effectivement, ce n’est pas l’héritage du minot argentin qui devrait l’impressionner. Toutefois, la place n’est pas acquise, il faudra faire avec une concurrence aguerrie et aux dents longues. Dans le 3-5-2 du coach à casquette, une place offensive est réservée à Franco Vázquez, l’autre au Macédonien Trajkovski (titulaire lors de la dernière journée), au Serbe Djurdjevic, au Brésilien Cassini ou à l’ami Alberto. La fougue et l’insouciance des premiers ou l’expérience et le pragmatisme du dernier ?

La barre des 200

C’est sur le terrain que ça se passera, là où le natif de Bielle a toujours parlé et fait la différence. D’aucuns diront qu’il n’est jamais devenu le buteur d’envergure internationale que l’on attendait. Et c’est vrai. Mais Gilardino a réussi à intégrer le top 15 des meilleurs buteurs de l’histoire de la Serie A, on le retrouve précisément à la 12e position avec 178 buts en compagnie de Gianpiero Boniperti. L’objectif personnel annoncé depuis quelque temps est la barre des 200 buts et il a tenu à le rappeler : « C’est très important pour moi. » En bon renard des surfaces, l’un des derniers de son espèce d’ailleurs, Gila se distingue donc par son égoïsme. Mais ce chiffre, il aurait pu l’atteindre avant s’il ne s’était pas mis tout seul des bâtons dans les roues en signant au Guangzhou Evergrande l’été 2014. Comme prévu, l’expérience a tourné court et a débouché sur un bref retour à la Fiorentina en janvier où il a tranquillement poussé Mario Gómez sur le banc, démontrant qu’il en avait encore sous son archet.

Nazionale vintage ?

« Mon objectif est de retourner en sélection, pourquoi pas en duo avec Vázquez. » Si l’Argentin est un des derniers oriundi en date, Gila est lui un habitué de la Squadra Azzurra, sa dernière convocation remontant à mars 2014 pour un amical pré Mondial contre l’Espagne. C’est d’ailleurs lui qui avait envoyé les Azzurri au Brésil en marquant le seul but de la rencontre face à la Bulgarie… à Palerme. Son exclusion au moment de composer la liste des 23 n’avait pas fait l’unanimité, et en un an de temps, aucun avant-centre italien ne s’est affirmé. Voici donc un objectif tout à fait à sa portée, d’autant qu’Antonio Conte a été clair, seuls les titulaires en club seront convoqués au prochain Euro. Toutefois, le profil anachronique de Gilardino pourrait en rebuter plus d’un, dont le sélectionneur habitué à privilégier des éléments participant activement à la phase offensive. Mais l’équipe d’Italie peut-elle se passer d’une valeur sûre à cause de quelques a-priori tactiques ? Stradivarius sur l’épaule, Alberto est prêt à tout pour le faire changer d’avis et peut s’inspirer d’un autre champion du monde 2006, ce Luca Toni sorti également d’une pré-retraite dorée exotique pour revenir botter les fesses aux défenseurs de Serie A.

Par Valentin Pauluzzi

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