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Tonton Daniel Alves, tuteur des jeunes du Barça

Par Antoine Donnarieix
Tonton Daniel Alves, tuteur des jeunes du Barça

De retour au sein de l’effectif du FC Barcelone depuis la nomination de Xavi en tant qu’entraîneur principal, Daniel Alves (38 ans) a été titulaire lors des deux premiers matchs de l’année 2022 du Barça. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Brésilien se sent comme un poisson dans l’eau dans un club en quête de certitudes.

Le faciès frustré, Xavi se présente en conférence d’après-match à Grenade avec des mots crus envers son équipe. « C’est un match où nous aurions dû mener 2-0 et tuer le match, et ce sont nos propres erreurs qui nous ont fait perdre, s’est épanché le coach catalan samedi dernier. Nous devons nous remettre en question si nous voulons grandir et nous améliorer, parce que nous nous sommes entraînés dur pour essayer d’éviter des matchs comme celui-ci, et nous avons encore du mal. » La réalité est là : avec l’expulsion en cours de rencontre de Gavi, seulement 17 ans et 157 jours dans les jambes, le Barça a laissé échapper une victoire susceptible de lui faire intégrer le top 4 de Liga. Ce manque d’expérience cruel, le technicien des Culés souhaite le combler dans la pratique grâce au savoir-faire des anciens. Ter Stegen, Piqué, Jordi Alba, Busquets… et désormais Daniel Alves. Dans l’enceinte de Los Cármenes, le défenseur latéral droit a même été la principale satisfaction de la rencontre côté blaugrana.

Deux matchs, une passe décisive

Voilà deux matchs que l’international brésilien aux 119 sélections a fait son retour avec le maillot du Barça sur les épaules. Inéligible lors de sa signature en novembre dernier car non inscrit dans l’effectif barcelonais et par conséquent contraint d’attendre la réouverture de la période d’inscription à partir du 3 janvier dernier, Alves est apparu dans le onze de départ contre Linarès en Coupe du Roi, puis ce week-end à Grenade en Liga. À chaque fois, le bonhomme de 38 ans avait à charge une fonction d’essuie-glace dans un système où les latéraux possèdent une importance capitale. Résultat des courses ? Alves a joué les deux rencontres dans leur intégralité, participant à la qualification du Barça pour le tour suivant en Coupe d’Espagne et offrant même une passe décisive à Luuk de Jong pour ouvrir le score à Grenade. Comme au bon vieux temps où Dani Alves soulevait la C1 avec le Barça, la recrue n’est pas du tout avare en matière d’efforts pour charbonner dans un club qui lui offre une seconde jeunesse.

À vrai dire, l’intéressé avait prévenu au moment de débarquer pieds nus sur la pelouse du Camp Nou lors de sa présentation. « C’est un honneur de travailler ici, expliquait l’habitué des lieux avec un large sourire. Si vous vous rappelez bien la dernière fois que j’ai pris le micro dans ce stade, c’était pour vous dire que je ne savais pas combien de temps allait durer ce rêve. Aujourd’hui, mon rêve se poursuit. J’ai été un peu lourd avec le président Laporta quand j’ai su que j’étais dans les petits papiers, je le relançais régulièrement, car j’avais envie de rejouer pour ce club qui m’a presque tout donné ! Je ressentais un plaisir sincère à pouvoir aider. » Désireux de porter le numéro 8 afin de rendre un hommage vivant aux légendes Hristo Stoitchkov et Andrés Iniesta, Alves prend possession du chiffre associé à l’infini et cela ne pouvait pas mieux le définir dans cette période trouble pour le Barça. Si le natif de Bahia doit désormais rendre service avec le salaire le plus bas de l’effectif actuel (155 000 euros par an selon la Vanguardia), sa présence actuelle en tant que taulier souligne aussi la gravité des maux barcelonais face aux difficultés d’adaptation de Sergiño Dest ou Óscar Mingueza.

La forme olympique

Forcément, la mauvaise dynamique à la fois économique et sportive du Barça a engendré de nombreuses railleries sur les réseaux sociaux au moment de l’annonce du retour de Dani Alves dans l’effectif. Évidemment, le Barça de 2022 n’a plus le même niveau que celui de 2015. Évidemment aussi, Dani Alves ne symbolise pas l’avenir du club. Mais son recrutement est-il un échec pour autant ? Assurément, non. L’été dernier à Tokyo, Dani Alves était capitaine du Brésil lors de sa campagne olympique victorieuse, glanant l’or face à l’Espagne où il fallait museler Mikel Oyarzabal, Dani Olmo et Marco Asensio en attaque. Ce soir à Riyadh, ce dernier aura l’occasion de prendre sa revanche avec le Real Madrid. Un défi de plus pour Alves, toujours prêt à jouer le pompier de service.

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