Les pérégrinations du Spartak Moscou
« Le métro montre la sortie au Spartak », titre aujourd’hui le quotidien sportif Sovietsky Sport. C’est en effet après une escapade sub-terrienne que l’équipe moscovite a vu ses chances de qualification pour les huitièmes de finale de la Champions’ Leaugue réduites au quasi-néant. Incapable d’éviter les embouteillages dans sa propre ville, le car de l’équipe s’est retrouvé immobilisé sur la route du stade Loujniki où le Spartak devait affronter l’Inter. Aussi, de crainte de ne pas arriver à l’heure, les joueurs et le staff se sont-ils engouffrés dans la bouche de métro la plus proche afin de rallier le lieu du match. Expérience tout à fait inédite. Le défenseur autrichien Martin Stranzl confessait d’ailleurs sa virginité métropolitaine et son effarouchement au contact de la faune moscovite : « J’ai été choqué par la foule. » Le capitaine Yegor Titov, qui confie qu’il n’avait pas pris le métro depuis la chute du mur (ne pas chercher la corrélation), explique que la police a été obligée de protéger les joueurs des autres passagers, pendant que l’entraîneur Vladimir Fedotov, tel un moniteur de colo, s’évertuait à « ne perdre aucun de ses joueurs pendant le trajet. » Toute la joyeuse bande, qui parvint tout de même au stade à l’heure, n’a pas vu passer l’express de 20h45 en provenance de Milan, avec à sa tête Julio Cruz, qui planta le seul et unique but de la rencontre à la 58ème seconde.
TB