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Qui est Dušan Vlahović, le buteur serbe de la Fiorentina qui n’arrête pas de marquer ?

Par Andrea Chazy et Émile Gillet
Qui est Dušan Vlahović, le buteur serbe de la Fiorentina qui n’arrête pas de marquer ?

Actuel meilleur buteur de la Serie A, Dušan Vlahović ne cesse d’affoler les défenses de la Botte depuis un an à chacune de ses sorties. À 21 ans, le longiligne et talentueux buteur serbe est déjà l’une des plus fines gâchettes en activité. La preuve que parfois, on peut rêver de devenir dentiste et finalement se retrouver courtisé par le gotha du foot européen plus rapidement que prévu.

Au stadio Artemio-Franchi de Florence, voir Dušan Vlahović célébrer ses buts un peu n’importe comment est devenu une habitude pour les tifosi de la Fiorentina. Face à Milan (4-3), le buteur maison a frappé à deux reprises pour permettre à la formation de Vincenzo Italiano de faire tomber l’invincible Diavolo en Serie A. Quelques secondes après avoir battu Ciprian Tătăruşanu d’un redoutable plat du pied gauche, l’international serbe a semé le trouble en mimant un geste de la main qui signifiait tout et rien à la fois. Dans les tribunes, les fans toscans s’interrogent surtout sur autre chose : restera-t-il dans la cité qui abrite le Ponte-Vecchio cet hiver ? Et si oui, jusqu’à quand ? Pour tout dire, personne ne se fait beaucoup d’illusions : la Fiorentina est presque déjà trop petite pour héberger le talent de Dušan Vlahović. Il faut dire que sur le pré, l’avant-centre ne fait rien pour rester discret. Depuis le début de l’année civile 2021, il a ainsi inscrit 29 buts en Serie A (dont déjà 12 sur cette saison 2021-2022) et avant lui, seuls trois autres joueurs étrangers ont réussi cette performance dans l’histoire du championnat italien ces 69 dernières années : il y a eu Hernán Crespo époque Lazio en 2001 (30 pions), Gonzalo Higuaín en 2016 (30 aussi) et Cristiano Ronaldo l’an dernier (33). Tout est dit.

La tête froide et le cœur chaud

Le 16 décembre 2020, Dušan Vlahović envoie un message à l’Europe : à partir de maintenant, il faudra compter sur lui dans la cour des buteurs les plus efficaces d’Europe. Après une série de passements de jambes côté droit, celui qui n’a alors marqué que six pions dans l’élite italienne depuis son arrivée en 2017 sert Franck Ribéry. Intenable, le Français pousse Manuel Locatelli à la faute dans sa surface. Il est 21h20 quand Dusan Vlahović transforme le penalty. Ce but, qui permet à son équipe d’égaliser face à Sassuolo (1-1), marque la fin d’une disette de deux mois. Dans la foulée, le Serbe passe les fêtes à faire trembler les filets en enquillant d’abord un nouveau péno contre le Hellas (1-1), puis un subtil piqué pour démolir la Juve à deux soirs du réveillon (3-0).

Je vais paraître arrogant, mais avec beaucoup de travail et la bonne mentalité, je peux être au niveau d’Erling Haaland.

Pour faire les présentations, l’année 2021 de Dušan Vlahović pourrait se résumer à 50 matchs pour 37 buts et 6 passes décisives. Parmi les réalisations, il y a des buts de renard, des penaltys, mais également de sacrés golazosqui ne sont pas sans rappeler les acrobaties de Zlatan Ibrahimović ou la froideur clinique d’Erling Haaland. Logique, donc, de l’entendre se comparer à ces deux monstres : « Je vais paraître arrogant, mais avec beaucoup de travail et la bonne mentalité, je peux être au niveau d’Erling Haaland. Je l’imite, j’essaie de comprendre comment il bouge, comment il finit.[…]J’aime beaucoup Ibra pour son caractère et son désir de ne jamais lâcher. Il ne laisse jamais personne lui commander. »Vlahović a beau avoir réussi à récupérer un maillot dédicacé de son idole après une défaite contre Milan, il reste assez loin de la personnalité autocratique du Suédois.
En fait, le Serbe est plutôt un joueur qui fonctionne à l’affect. Son ancien coach au Partizan, Marko Nikolić, est là pour en témoigner : « Dušan a une mentalité que l’on retrouve beaucoup chez les joueurs qui viennent des Balkans. Il a cette obsession de gagner à tout prix, de se sacrifier pour l’équipe et une certaine confiance en lui. » L’intéressé lui-même le reconnaît, il parle « toujours sincèrement » et concède que les personnes qui viennent des Balkans comme lui font« plus de choses avec le cœur qu’avec le cerveau ». Dušan ne calcule pas. Il travaille, écoute, apprend, puis remercie. Exemple avec son ex-coach et père spirituel, Cesare Prandelli : « Je lui dois tout. Il m’a sorti de la m…., je ne dis pas le mot. Personne n’a fait ce qu’il a fait pour moi. Il est arrivé alors que j’étais dans une mauvaise période, m’a redonné confiance et a cru en moi. » Malgré le départ de l’entraîneur quelques mois plus tard, Vlahović ne baisse pas les bras. Au contraire. « Lorsque Vincenzo Italiano est arrivé cet été, j’ai immédiatement pensé que je pouvais m’amuser avec lui. Il ne te laisse jamais respirer, tu ne peux que t’améliorer.(…)Quand il est en colère, il m’appelle Dušan. Et il est toujours en colère.(Rires.) »

Salut les musclés !

Pour comprendre « Duca » , il faut saisir le pourquoi du comment qui se situe au niveau de sa caboche. C’est un fait : Vlahović s’appuie sur cette confiance en lui pour réussir. Celle-ci est inébranlable. C’est en tout cas le diagnostic émis par Cyril Théréau, coéquipier à la Fiorentina jusqu’en 2020 et qui a vite décelé à qui il avait affaire : « Dušan est arrivé au club très tôt en étant déterminé, gentil et plutôt discret. Comme il était jeune, il était loin dans la rotation des attaquants. Mais malgré cela, il était impatient. Arrogant en revanche, sûrement pas. » Il avait pourtant des raisons de l’être. « Dans la Primavera, il y avait Federico Chiesa et lui, reprend Théréau. Ils étaient jeunes, mais on savait déjà que plus tard, ce serait des monstres. » Malgré une réputation déjà bien assise, Vlahović bosse comme un mort de faim pour se faire une place. Théréau, bien plus connu de l’autre côté des Alpes qu’en France, rembobine jusqu’aux débuts du Serbe en Italie : « Un jour, cela faisait une heure qu’on avait fini l’entraînement, on était tous prêts à aller manger. Mais lui, il était encore à la salle de muscu’ en train de pousser de la fonte. Le coach Stefano Pioli est venu et l’a engueulé parce qu’il s’entraînait trop ! Souvent, il restait aussi après les entraînements pour tirer. Les gardiens en avaient marre parce qu’ils devaient rester avec lui pendant 40-45 minutes. Surtout l’hiver, ils avaient froid aux mains.(Rires.) »

Quand je l’ai attiré à Florence, sa mère me disait que j’avais pris le nouveau Batistuta. Je lui avais répondu que si c’était le nouveau Luca Toni, ce serait déjà super !

Le constat est le même en sélection, et Dragan Stojković, qui a repris la Serbie en main en mars, a trouvé la parade : « Je donne toujours aux joueurs quinze minutes de temps libre après l’entraînement pour faire ce qu’ils veulent sur le terrain. Mais après ce laps de temps, tout le monde doit partir. Sinon ils resteraient jusqu’à la nuit tombée. » Pour autant, cette quête de la perfection entamée par l’attaquant ne surprend pas son sélectionneur : « Désolé, mais vous me parlez de ça un an trop tard. Tout ça, je le sais et je le vois depuis plusieurs mois. J’ai entendu parler de lui alors qu’il était avec les jeunes du Partizan Belgrade. Quand je suis devenu sélectionneur, je l’ai appelé et titularisé dès le premier match. J’ai toujours eu confiance en lui. »Pantaleo Corvino peut en dire autant. Quand l’ancien directeur sportif de la Fiorentina conclut l’opération pour la modique somme d’1,5 million, en février 2018 à l’hôtel Me’ de Milan en présence des parents Vlahović, il tente un pari plutôt osé. Si plusieurs clubs sont déjà sur ses traces (Dortmund et l’Atalanta notamment), le minot est encore perfectible. « Bon, mais trop lent », entend même l’actuel directeur sportif de Lecce. Surtout, Dušan est mineur au moment de la signature et occupera à ses dix-huit ans une place d’extracommunautaire dans l’effectif toscan. Mais qu’à cela ne tienne, Corvino est sûr de son coup : « Quand je l’ai attiré à Florence, sa mère me disait que j’avais pris le nouveau Batistuta. Moi, pour rigoler, je lui avais répondu que si c’était le nouveau Luca Toni, ce serait déjà super ! » À ce moment-là, le jeune Serbe a une autre référence en tête : Stevan Jovetić.

Basket, chirurgie dentaire et trahison

Comme lui (et quatre autres joueurs depuis 2010), le Monténégrin a franchi le péage qui sépare le Partizan de la Fiorentina. Le tout en laissant une trace indélébile dans la mémoire du petit Dušan : « Quand il avait dix-huit ans, Stevan Jovetić est devenu capitaine du Partizan. J’allais tous les dimanches au stade pour le voir jouer. J’avais un tee-shirt sans flocage dans le dos et j’y ai moi-même écrit son numéro, le 35. »À l’époque, Dušan a huit ans, mais squatte déjà les travées du Stadion Partizana avec son maillot noir et blanc constamment sur les épaules. Le football est déjà dans sa vie, le basket aussi. En 2011, le bonhomme mesure 1,53m pour 40kg. Des mensurations qui lui permettent d’écraser la concurrence sous le maillot du FK Altina-Zemun, une école de foot située non loin du Partizan. Aussi bien en cinq contre cinq au futsal que sur grand terrain, il éclabousse l’assistance de son talent. L’avantage physique est là, mais le gamin a déjà pour lui un vrai sens du but, une technique folle et une aisance dans les petits périmètres. Des capacités qui font dire à Nebojša Pejović, son président de l’époque, que « s’il avait pratiqué n’importe quel autre sport, il serait malgré tout devenu un athlète de haut niveau. Il a ça dans le sang. » Ce qu’il a également dans le sang, c’est la médecine : « Enfant, je voulais devenir chirurgien-dentiste, raconte Dušan Vlahović. Ma mère est dentiste et elle a développé mon intérêt pour ce métier. Mais en devenant footballeur professionnel, j’ai dû abandonner mon désir d’enfance et me consacrer au football. »

Heureusement pour lui, Milos et Sladjana Vlahović ne sont pas vraiment du genre à pousser leur gamin à suivre le même cursus scientifique qu’eux. Au contraire, ils sont régulièrement présents aux entraînements, matchs ou tournois pour encourager leur garçon. Résultat, quand il veut viser plus grand à quatorze ans, c’est le padrequi se charge de secouer le cocotier. Quitte à trahir son club de toujours pour sonner à la porte de l’ennemi. « En 2014, lors d’un tournoi amical à Bjeljina (en Bosnie-Herzégovine), il a joué un match pour l’Étoile rouge et a été buteur lors du choc face au Dinamo Zagreb », lâche Dragan Čiča, journaliste pour SportKlub. Pas suffisant pour convaincre le coach. Mais assez pour dégoter un essai au Partizan où la mayonnaise prend immédiatement. Si bien qu’un an après, le Partizan écrase son rival 4-0 avec un quadruplé signé… Vlahović. Un match qui suscite des interrogations en tribune. « Où vous l’avez trouvé celui-là ? », glisse un dirigeant de l’Étoile rouge. « Eh bien, chez vous ! » lui répond son alter ego du Partizan, conscient d’avoir une sacrée pépite entre les mains. Par-delà les frontières, la nouvelle se propage rapidement. La rumeur annonçant une offre d’Anderlecht de cinq millions d’euros prend tellement d’ampleur que les dirigeants du Partizan décident de passer à la vitesse supérieure. « À quinze ans, il a signé un contrat professionnel et non une bourse d’études comme les autres, souligne Dragan Čiča. Déjà à cet âge, il se démarquait. En quinze matchs avec la section U15, il a marqué 22 buts. »

Encore aujourd’hui, j’ai peur des bibliothécaires.

Un adulte avec des problèmes d’enfant

Initialement signé pour pallier le départ de Petar Škuletić (ancien de Montpellier aujourd’hui à Sabah, en Azerbaïdjan), ce fan de Graziano Pellè passe directement de gamin à adulte : premier match, premier but, premier derby éternel et premier trophée avant ses seize ans. Forcément, la transition entre les deux mondes coince à certains endroits. Comme dans les bibliothèques, où il avoue avoir une peur bleue de la maîtresse des lieux. « Je me souviens que je ne rendais pas toujours les livres à temps, glissait-il sur la chaîne TV du club. Alors encore aujourd’hui, j’ai peur des bibliothécaires. » Quand le club fête, en mai 2016, la victoire en finale de Coupe, il savoure dans le vestiaire avec modération : « Il est encore tôt pour moi pour boire de l’alcool. Mais comme j’ai vraiment soif, j’ai pris de l’eau. » Ses derniers mois à Belgrade sont un peu cruels pour Vlahović, alors mis de côté du fait de son accord avec la Fiorentina. Mais même durant ces semaines à s’entraîner sans jouer le week-end, il continue d’impressionner son monde. Marko Nikolić le premier : « Même dans cette période difficile pour un jeune joueur, cela ne l’empêchait pas de détruire les autres équipes lorsque l’on faisait des matchs à l’entraînement. Si Dušan est parti tôt à la Fiorentina, c’est parce que c’est aujourd’hui la triste réalité des meilleures académies d’Europe comme l’Ajax et le Dinamo Zagreb. Mais il reste l’un des garçons de ce club, tout le monde en est fier ici. »

« C’était impossible de garder un tel talent, regrette Dragan Čiča, journaliste. Au moment de la signature du contrat à la Fiorentina en 2017, les clubs ont accepté qu’il reste au Partizan jusqu’à ses dix-huit ans. Mais lorsqu’il est arrivé à Florence, il a demandé à Stefano Pioli de jouer dans l’équipe de jeunes parce qu’il ne voulait pas rester sur le banc sans temps de jeu. Il aurait pu jouer avec les A, mais a préféré passer par la Primavera pour mieux s’adapter. Il a marqué 20 buts en 22 matchs. » Simone Ghidotti, l’ancien gardien de l’équipe de jeunes de la Fiorentina, confirme qu’à cette époque-là, « on voyait déjà la différence entre lui, qui était un champion en devenir, et les autres ». Parmi tous ces faits d’armes, le portier italien qui évolue aujourd’hui à Gubbio en Serie C se rappelle en particulier de la finale du tournoi de la Primavera, en 2019, contre le Torino. À l’aller, Vlahović inscrit un doublé lors du succès 2-0 des jeunes pousses florentines dont un penalty qui fait parler. La suite, c’est le Serbe qui en parle le mieux : « J’ai lu que certains parlaient d’un match volé, alors j’ai pensé « s’il y a un autre penalty au retour, je ferai une panenka, comme ça ils pourront pleurer autant qu’ils veulent. » » Résultat : penalty au match retour, panenka transformée et un gardien sur les nerfs qui est à deux doigts de lui en coller une.

Quatre ans plus tard donc, voilà Vlahović réclamé par les plus grands d’Europe et désormais titulaire indiscutable à la pointe de l’attaque de la sélection serbe. Un fer de lance qui marque tous les deux matchs en moyenne (14 sélections, 7 buts) et qui a été l’un des grands artisans de la qualification au Mondial 2022 au Qatar. Et dire qu’à ses débuts, il y en avait encore au pays qui doutaient au moment où Stojković l’a installé comme titulaire en mars dernier : « En Serbie, ils étaient surpris que je le titularise et certains me disaient : « Il est trop jeune, il devrait être sur le banc », mais j’aime les joueurs qui aiment jouer, qui sont techniques, c’est spécial pour moi, confie l’actuel sélectionneur des Aigles.Si tu ne sais pas contrôler un ballon et enchaîner avec une passe, désolé mon pote, mais tu dois rentrer chez toi. Lui, il sait le faire, il a des idées et sait comment exprimer la beauté du football. Alors il a sa place dans mon équipe. » Nikolić en est sûr : ce ne sont là que les premiers chapitres de l’histoire de Dušan Vlahović qui ont été couchés sur papier. « Pour la Serbie, Vlahović est déjà l’un des leaders d’une équipe nationale qui, j’en suis persuadé, va faire de grandes choses dans les prochaines années avec un mix générationnel de grande qualité. Le meilleur est à venir, au Qatar ou dès le prochain Euro. Quand on se dit aujourd’hui qu’il peut potentiellement jouer encore au moins 15 ans en équipe nationale… » C’est peut-être cela d’ailleurs, le véritable drame pour les défenses du Vieux Continent et d’ailleurs : où qu’il aille dans les prochains mois, Dusan Vlahović continuera à faire claquer des dents. Une manière comme une autre de rendre fière maman.

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Par Andrea Chazy et Émile Gillet

Tous propos recueillis par AC et EG, sauf ceux de Dušan Vlahović et de Pantaleo Corvino.

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